Gallardo se moquait des anciens aficionados, graves
docteurs en tauromachie, qui affirmaient qu’un accident
était impossible pourvu que le torero observât exactement les règles de l’art. Les règles ! Il les ignorait, lui, et
il ne se mettait pas en peine de les apprendre. Ce qu’il
fallait pour vaincre, c’était de la vigueur, de l’audace. Et,
presque à l’aveugle, sans autre guide que sa témérité, sans
autre ressource que ses qualités corporelles, il avait fait
une rapide carrière, transportant d’admiration le public,
le stupéfiant par sa hardiesse folle