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Citation de lafilledepassage


Je ne sais pas ce que j’entends, si le gémissement qui s’ensuit est le sien ou alors le mien. Ses doigts ont encore la température de la mer alors je les sens qui, millimètre après millimètre, avancent en moi. Évidemment, mes jambes ploient sous tout ça. Nous sommes maintenant à genoux sur le sable noir de l’île longue et Tala me pousse doucement pour que je m’allonge sur le dos. Tala m’ouvre lentement. Toujours aussi lentement, Tala m’embrasse dans les cuisses, et lorsque mon dos, de cambrure en cambrure augmentée, cesse finalement de toucher le sable noir, Tala dirige sa main au creux d’elle. Je l’entends qui se caresse et me lèche d’un même mouvement. Sa langue va et vient au rythme de sa main et remplit sa bouche et sa paume de mêmes eaux, d’un même sel. Les nôtres, d’eaux, qui se mélangent sans jamais s’atteindre, et mes doigts qui se glissent dans la bouche de Tala pour goûter ce que goûte sa salive qui me goûte, moi.
Les vagues du Golfe sont entrées dans nos ventres. Tala, la bouche toujours en moi, jouit. Et parce qu’elle jouit, Tala crie.
Tala crie puissamment à l’intérieur de moi. Son cri s’immisce et ricoche sur mes os, remonte jusqu’à ma gorge et sort de ma bouche lorsque je jouis à mon tour.
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