Quand j'étais très enceinte de lui, et jusqu'à pratiquement un an après sa naissance, j'ai arrêté de m'habiller autrement que par praticité ; d'abord parce qu'il fallait trouver des choses dans lesquelles mon ventre saillant pouvait se glisser sans trop investir, ni financièrement ni intellectuellement, dans ce vêtement qui m'apparaissait d'usage uniquement. Après sa naissance, il fallait des vêtements faciles à enfiler et à enlever, pour pouvoir l'allaiter, pour être vêtue rapidement, manquant de temps et d'énergie pour y réfléchir. L'effacement de soi propre à la maternité, connu mais tu, douloureux mais consenti, passe aussi par ce vêtement que, longtemps, l'on passe sans qu'il nous porte.