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Citation de Partemps


III



Même si je meurs plongeur à la mer saumâtre, mauvaise au goût.

Ou nageur à plat dessus la plaine.
Ou de mort tiède étalé dans l'immobile lit trop doux.

Je n'omettrai point de mon haleine
Ardente, — cri de rappel, — le souvenir à voix d'airain

De ton premier geste souverain.
Thibet, d'un bond tu m'apparus, — le monde changé, — vierge énorme

Au delà des monts de mon désir; ant le
Ciel-Océan de ton promontoire sans norme,

Radjah du gigantesque gésir.
L'espace a durci ; le poids tombe; l'eau se fait lutte mouvante ;

Ici, tout dévale de ton haut ;
Et l'eau et l'espace et le poids et je ne sais quoi d'épouvante,

Descend, majestique en
Tes troupeaux :
Ces humains !
Ces taureaux enrobés ! des deux arcs m encornant, — deux mains m'empoignant.

Intrus et interdit dès l'orée ;
Ces géants grenats et grands, faces saintes, démarche délurée.

Ces bucrânes vivants et grognants
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