Victoria Dorche

Un vrai coup de coeur pour cette version revisité, modernisée et féminisée du Petit Chaperon rouge. Cette petite fille passe par l'expression de la colère toute rouge pour réclamer une égalité des genres face aux tâches ménagères et face à la liberté des expressions au delà des clichés habituels. le rapport texte/image fait passer un très beau message dans une magnifique esthétique. Un très bel album à mettre en parallèle du conte classique pour encore plus apprécier la modernité de ce conte revisité.
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Curieuse de découvrir de quoi parlait cet album faisant explicitement référence à Calamity Jane, j'ai lu le résumé qui m'a intriguée.



Dans cette histoire, nous allons faire la connaissance de Jeanne, surnommée Calamity Jeanne, une enfant turbulente qui déteste ranger sa chambre, mais aussi tout ce qui se rapporte aux stéréotypes féminins comme le rose et les poupées... Préférant jouer avec des garçons et se percher aux arbres, Jeanne va tout de même devoir passer l'après-midi avec Lily Rose, qui, de prime abord, semble complètement différente...



Si s'attaquer aux stéréotypes de genre est une bonne idée, il m'a semblé que l'histoire prenait quelques risques, en renforçant justement l'idée que, pour être cool, une petite fille doit se comporter "comme un garçon". Le problème avec ce genre de récits, c'est que cela peut donner l'impression aux jeunes enfants qui le liront qu'il vaut mieux être un garçon manqué plutôt qu'une fille, que c'est nul d'apprécier le rose et les poupées (alors qu'on peut aimer ça, justement, fille ou garçon).



Selon moi, une discussion avec l'enfant est nécessaire à la lecture de cet ouvrage, justement pour éviter de renforcer le problème. Malgré cela, c'est un chouette livre qui montre aussi qu'une fille n'est pas obligée de se conformer à ce que la société attend d'elle. Si le dessin reste assez simple, l'utilisation des couleurs était assez intéressante.



Une agréable lecture avec un album qui s'adresse aux enfants à partir de 4-5 ans et qui traite des stéréotypes de genre. Malgré quelques petits défauts dans le récit, c'était une bonne découverte et j'ai bien aimé les personnages et leur personnalité !

Marie-Eve de Grave dresse le portrait d’une petite fille, garçon manqué, prénommée Jeanne. Mais ses parents, ses amis d’école la surnomment Calimity Jeanne. Parce qu’elle est différente dans sa manière d’être et de s’habiller. Sa mère, dessinatrice se fâche sans cesse contre la pagaille qui règne partout où elle passe. Mais Jeanne est heureuse ainsi.

Le jour de son anniversaire, Jeanne invite trois garçons. Sa mère convie aussi Lily Rose, la petite fille des nouveaux voisins. Lily Rose est une vraie petite fille, habillée comme une fée, sage comme une image.

Les dessins de Victoria Dorche sont très colorés. L’univers graphique colle parfaitement à l’esprit de Jeanne. Les illustrations sont à la fois simples et riches en détails. Elles permettent d’éveiller la curiosité du jeune lecteur. Le lecteur adulte peut facilement les utiliser pour faire découvrir des mots, des couleurs aux plus jeunes enfants.

L’histoire est amusante, légère mais l’ensemble reste superficiel. Je regrette que le texte n’insiste pas davantage sur une morale, celle promise d’apprendre à être soi-même. Jeanne assume parfaitement son originalité dès le départ. L’histoire d’amitié entre deux filles que tout oppose aurait pu être plus développée.
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La petite rouge courroux est un album de caractère, foncièrement féministe et engagé, parlant de consentement et de sexisme et semant un vent de révolte exaltant. Avec des dessins nerveux et bigarrés et une réécriture du conte haché de colère, c’est un album puissant et fort qui apporte un vent de fraîcheur à une histoire classique datée.



Critique complète sur yuyine.be!
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Calamity Jeanne est ce qu'on appelle un "garçon manqué". Elle vaque à ses occupations sans s'en soucier, pataugeant dans la boue, grimpant aux arbres, etc. Arrive le jour de son anniversaire où elle rencontre une jolie fille fée, bien proprette, l'image parfaite de la petite fille modèle.



Marie-Eve de Grave et Victoria Dorche tapent sur les stéréotypes de genre. Les illustrations de cet album sont originales, elles ne sont pas à proprement parler "jolies" mais elles ont du cachet. L'histoire, quant à elle est plutôt pas mal. Ce n'est pas l'album le mieux réussi sur le sujet mais il fait correctement le taff quand même.

Merci aux éditions Hélium dans le cadre de Masse critique pour l'envoi de cet album.

Avis partagé, les dessins sont colorés-captivants et l'histoire est embrouillée-clichée.

Mention spéciale pour la page des déguisements des copains de Jeanne le jour de son anniversaire avec Gaspar en homard, Maurice en saucisse et Marcel en ficelle.

Mention down down avec la tête de Jeanne-Calamaty dessinée dans le hublot de la machine à laver, ça m'a fait penser à un fait divers atroce...

Et puis bon les filles en rose qui se tirent les cheveux et les garçons manqués qui aiment l'aventure et montent aux arbres avec de la boue plein les godasses, c'est un peu trop cliché fastoche pour les gamines-gamins qui vont avoir l'ouvrage dans les mains.

: On aura compris qu'avec cette version féministe du Petit Chaperon Rouge, les petits écouteurs d'histoire respecteront l'égalité filles-garçons.

Existe t-il des histoires où les filles sauvent les garçons? Et bien oui, en voici une.

Mais pourquoi préciser " féministe", après tout cette morale de bons rapports ne concerne t-elle pas tout le monde?

Il était une fois donc une version d'un chaperon qui ne voulait pas du chaperon, qui parlera d'un papa, d'un frère du petit chaperon rouge et d'une maman cette fois un peu absente.



Puisqu'il y a deux enfants pourquoi ne pas répartir les tâches de la maison par deux?

Et bien non, c'est l'éducation choisie. Ainsi notre chaperon sera toujours en pétard, toujours aussi rouge que si elle avait couru et sa Grand-Mère enfoncera le clou en lui confectionnant un habit tout rouge, en écho à son fort tempérament.

Son frère aura t-il un chaperon de couleur pour ses mauvaises humeurs? Pas sûr. La simple taquinerie et la vieille éducation séparée des filles et des garçons commenceront à lui courir sur le haricot à notre fille-chapeau. Ras la capuche! Va t-elle finir par tous les dévorer tout crû pour être apaisée et rassasiée?



En attendant, à elle la confection de la tarte pour la Mère-Grand malade et pour lui, le frérot, la balade dans les bois pour la livraison.

Et pourquoi pas l'inverse, se dit-elle?

Les nombreux " Blabla bla" intégrés dans le texte indiqueront bien que la petite en rouge en a aussi un peu ras la frange de l'éternelle histoire du Chaperon naïf, imprudente et sans défense qui provoque son mauvais sort.

Le loup apparaîtra dans cette histoire, bien entendu mais Chaperon lui apprendra d'où lui vient son surnom rougeaud, nom d'un haricot!



L' auteure Raphaël Frier reverra la version et c'est la petite fille qui dictera au loup (et aux autres) ce qu'elle se donnera le droit de faire de ses bras et de sa grande bouche. Prend garde, le loup, soit poli où je vais te manger!

Nous sourirons de cette pétillante alternative du conte très Girl Power et amazone. Cela fera sourire les garçons, rire les filles.

Nous le verrons bien ici, les soeurs peuvent sauver les frères et se montrer aussi audacieuses.

Voilà une habile revisite du Petit chaperon rouge, avec une portée résolument féministe ! La petite fille est loin d'être passive et crédule, comme l'héroïne du conte original. le loup ne l'aura pas ! Et c'est elle qui a le beau rôle à la fin, pas le chasseur. Un super pendant au conte, avec une jeune fille qui prend son destin en main et renverse le rôle qu'on attend d'elle ! N'hésitez pas.

Sourcils froncés et arc bandé, La petite rouge courroux nous emporte dans ce magnifique conte : un coup de cœur !
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"La petite rouge courroux" est une réécriture du Petit Chaperon Rouge version féministe.

Pourquoi cette petite est-elle habillée en rouge? Parce qu'elle est en colère. Pourquoi est-elle en colère? Parce qu'elle ne peut pas faire ce qu'elle veut alors que son frère oui.

En effet au début de l'histoire elle est éduquée à être une bonne ménagère: c'est elle qui fait la galette alors que son frère peut sortir pour l'apporter à la grand-mère. La petite fille est tellement en colère qu'elle décide de ne pas obéir et sort quand même. Elle rencontre le loup mais, celui-ci est effrayé par la petite rouge courroux et s'enfuit.



Cet album est un point de départ intéressant pour réfléchir et discuter avec les enfants de l'égalité entre les filles et les garçons. On peut également réfléchir sur la colère, qui n'est pas qu'une émotion négative et sert aussi à se battre contre les injustices et à affirmer son identité.

J'aime bien les illustrations qui sont colorées et qui expriment bien l'énergie et la colère de la petite fille.

Il y a juste un petit détail qui me gêne un peu: le dessin ne correspond pas au texte dans le passage du cerf, mais ce n'est qu'un détail.

En bref c'est un album que je recommande pour les enfants à partir de 5 ans.

Cet album est à destination des 5/6 ans. Un âge où les genres (filles / garçons) sont très marqués comme dans l'histoire de Calamity Jeanne.

Cette petite fille est pleine d'énergie et tout en mouvement comme le font bien ressentir le style d'écriture et les illustrations.

L'histoire est rythmée et racontée avec humour. Ce qui a plu à mes nièces.

Elles étaient plus partagées sur les illustrations qui ne sont pas "classiques" à l'image du personnage de Calamity Jeanne.

En tant qu'adulte, j'ai apprécié la lecture de cet album car il est agréable à lire à voix haute, il est loin d'être gnangnan et regorge d'énergie. Il donne envie d'aller d'enfiler ses bottes et d'aller sauter dans des flaques d'eau spontanément.