Je n'ai presque rien fait pendant les jours qui ont suivi, à part m'asseoir pour contempler la mer Ionienne. Les vagues étaient déchaînées, déferlant sans relâche et venant s'échouer sur le sable. Leur agitation reflétait mon tourment. Il ne semblait pas vouloir refluer. Je ne pouvais ni manger ni parler. Les hommes sont censés être le sexe fort, or je ne me suis jamais senti aussi impuissant.Je crois que la mer m'aurait emporté si je m'étais approché trop près du rivage. Certains jours, j'aurais d'ailleurs volontiers disparu sous l'écume. (p. 19)