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Citation de GeorgesSmiley


Elle déposa sur le cercueil la couronne de roses blanches que Sandrine avait choisie et, devant lui, bien en évidence, une photo de Fabio. C'était en juillet, dans le jardin. Libert était venu. Ils avaient fait une grillade. Fabio portait un marcel à petits trous et posait son bras autour des épaules de Sandrine. Son visage était inondé de soleil. Il faisait son plus beau sourire. Celui qu'elle aimait. Celui qu'il faisait quand il se moquait de lui-même. Ce qui, quand elle y réfléchissait, était devenu rare. Le portrait - un gros plan - représentait Fabio de trois-quarts, bronzé, les yeux bleus rayonnant en direction du photographe, un sourcil légèrement plus haut que l'autre, les cheveux courts gominés en bataille...
Cette image évoquait la chaleur de l'été, le fumet des viandes fortes rôtissant sur la braise, les cris de Libert quand il jouait avec Noémie, le goût du ketchup, des pommes de terre pétées*, les fous rires qu'ils avaient eus, le soir, quand Noémie dormait et qu'ils buvaient de la bière. Sandrine luttait contre les larmes, mais ses yeux se mouillaient. Elle appela Noémie pour qu'elle vint s'asseoir.

*cuites au four ou dans la braise.
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