Celui qui hait se sent mal en présence de son ennemi, l'évite, ne lui parle plus, ne lui permet pas de corriger l'image qu'il s'est faite de lui. Cette image se détache du réel, prend des allures effrayantes, démoniaques, jusqu'à ce que ce sentiment haineux au début anodin, commun, voire banal, se métamorphose en péché capital, en désir d'homicide. La haine porte en elle le germe du meurtre et, pour le Christ, la voie de la rédemption passe par son rejet absolu.