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Critiques de Vincent Brochard (59)
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L'art du haïku - Pour une philosophie de l'in..

Le haïku par sa brièveté, sa spontanéité et sa simplicité, révèle l'émotion de l'instant.

Fragment d'éveil, sursaut de la beauté, pépite qui surgit dans un détail quotidien, semblant anodin, et pourtant, et pourtant…

« Balafres tracées dans le temps», petits dessins de l'invisible, comme des petits trésors qui tiennent au fond d'une poche d'enfant. Une bille, un caillou, une plume.



Pascal Senk nous ouvre les portes de cette philosophie de l'instant, de cet art du haïku qui puise ses sources dans la culture japonaise. Remis au goût du jour, il passe les frontières, il s'allège encore, devient plus libre.



Si les mots nous manquent bien souvent, ces instants surgissent comme des éclairs ou des ombres tout au fond de nous, nous rendant plus présents au monde. Un nuage qui passe, une feuille dans le vent, l'envol d'un papillon, l'écoulement du sable dans la main, la pluie sur les toits…

Ce petit livre nous donne envie d'en laisser une trace, même maladroite, sur le papier, comme des photographies littéraires.



Rayon de soleil

à travers les volets

danse la poussière



Un livre à picorer, en savourant chaque instant, chaque haïku, sans se presser.

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Un cri d'amour au centre du monde

Des fleurs de cerisier, amours éphémères, s'envolent derrière le jardin du temple. La plus belle des poussières ces fleurs, avec celle distillée par la lune bleue qui illumine de son sourire mon verre de bière. Je prends le pouls du temple, silence, et respire sombrement mes pensées. Je monte les escaliers, ceux qui me mènent au ciel au sommet de la falaise, dans l'ombre d'une forêt d'érables et de cryptomérias. Là, une vue s'étend à l'horizon, je vois presque l'Australie, le ciel se confond à la mer, le bleu turquoise devient azur, l'azur plonge dans l'immensité de l'océan. Un bâtiment de brique rouge, et une longue cheminée qui longe le ciel. Une fumée grise s'échappe, s'envole comme l'amour ou les papillons. L'incinérateur chauffe sa mélodie, ritournelle incessante, trouble l'atmosphère, suffoque et tousse ses rejets carbonisés. Sakutaro lève les yeux, son regard se perd dans la fumée grise qui s'enfuit lentement de la cheminée. Poussière d'Aki qui s'envole ainsi au milieu des nuages, les gris se mélangent, se confondent, disparaissent. le souvenir d'Aki qui se dépose, comme une poussière de cendres qu'il recueille entre ses mains.



Ah... une nouvelle histoire d'amour, pure et belle, comme elle peut l'être du temps de l'adolescence. Mais l'histoire d'amour est tronquée dès le début, la faute à ces putains de vie, une leucémie. Et l'histoire devient souffrance, questionnement sur la vie, sur l'après, sur l'amour. le chagrin est présent à chaque pas, chaque regard vers la lune, chaque musique entendue, il reste ancré dans l'esprit, dans le coeur, dans l'âme, dans la mousse de ta bière même dans sa couleur dorée. Parce que dans toute histoire d'amour, il y a une histoire de bière, celle-ci ne fait pas exception.



Une histoire de grand-père aussi qui invite souvent son petit-fils autour d'une bière, il boit beaucoup de bières le papy, et pourtant... Ils parlent ensemble de cet amour, un amour du passé, un amour incompris qui est resté dans l'ombre du secret. J'ai bien aimé l'histoire du grand-père, et pourtant... Lui aussi a connu le grand Amour en son temps, une histoire triste comme toutes les histoires d'amour, une histoire qui pourrait se jouer sur un piano mélancolique et qui se raconte maintenant autour d'un verre de bière. Et donc ce pourtant, me diras-tu ? Parce qu'il est bien connu que je suis un être dépourvu de sentiments à défaut de poils, j'aurais envie de te retourner vers d'autres avis qui, eux, ne manquent pas de sentiment, d'émotion, de partage. Et oublier ainsi ce "Et pourtant".
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Un cri d'amour au centre du monde

En Australie, à la recherche de l'endroit où Aki voulait que l'on répande ses cendres, Sakutaro se souvient...de leur rencontre en classe de 4è, de leur amitié qui peu à peu s'est transformée en amour, de leurs promenades, leurs conversations, leurs projets, de la maladie d'Aki et finalement de sa mort. Seul avec sa peine, le garçon ne pouvait que partager son chagrin avec son grand-père, capable de le comprendre, ayant perdu lui aussi un être cher.





Un roman magnifique et touchant qui, même s'il est d'une immense tristesse, reste sobre, délicat et pudique. On se laisse emporter par la douceur de ce récit qui conte un amour naissant qui n'aura pas eu le temps de s'épanouir, le chagrin de celui qui reste et ses interrogations sur l'amour. Car malgré la mort, c'est bien d'amour qu'il s'agit : comment il s'installe dans un coeur sans que l'on s'en rende compte, comment il s'alimente de petits gestes, de petites attentions, de moments partagés, et ce qu'il devient une fois que l'être aimé n'est plus là pour le recevoir. Que faire de ce sentiment si intense? Que reste-t-il de celui qui est parti? Le temps peut-il effacer le chagrin?

Un grand moment d'émotion et une belle réflexion sur l'amour et la mort. un petit bijou de sensibilité et de poésie, à lire absolument.
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Un cri d'amour au centre du monde

Que dire? Par quoi commencer? Un cri d’amour au centre du monde est un de mes coups de cœur, de mes meilleurs romans à vie. Dans la librairie, ce livre a accroché mon regard à cause de sa couverture (rose sur blanc) qui détonnait des autres romans tout autour. Puis, le résumé à l’endos m’a intrigué. Enfin, le roman m’a passionné. Pourtant, aucune surprise. Le lecteur sait dès le début que cette histoire d’amour entre deux lycéens japonais se terminera par la mort de la jeune fille, qui sera emportée par la leucémie. Ce qui m’a charmé, c’est la finesse de l’écriture (sans prétention, douce et jolie, presque poétique) mais surtout sa sobriété. Aussi, l’équilibre entre réalisme, romantisme (je pense à l’épisode sur l’île déserte) et tendresse (la relation entre Sakutaro et son grand-père) est très bien réussi. L’auteur n’est pas tombé dans le piège des clichés sur les relations amoureuses entre adolescents. Il s’en est tenu à ses principaux thèmes, soit l’amour, la famille et le deuil. J’ai été incapable de déposer ce livre et je l’ai lu en une soirée. On n’y retrouve aucune longueur, chaque moment est important au dénouement de l’histoire. C’est très émouvant sans être mélodramatique.
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Un cri d'amour au centre du monde

Ceux qu'on a aimés et qui ont disparu, ont-ils réellement existé ? Ce qui s'est volatilisé va-t-il réapparaître un jour ?



Le sang coule encore dans les veines de Sakutaro, mais il ne sait plus si lui-même existe encore. Le vide et le silence se font complices pour éveiller en lui des hallucinations. Il est allé dans le désert australien répandre les cendres de celle qu'il a aimée.



"Cela ne sert à rien d'être triste ou d'avoir peur. L'amour continue à exister par-delà la mort".



N'est-ce pas cela la force de l'amour ? Plus que les souvenirs, garder au fond du cœur ce qu'on n'a pas pu faire ensemble, pas pu se dire. Ce sont des secrets qu'on réserve à celle qui s'est évaporée. Pour le jour où elle tournera au coin de la rue. Pour le jour où la lumière renaîtra dans son sourire.



"Vers où es-tu partie, tendre petite âme ?"



Un cri d'amour au centre du monde de Kyoichi Katayama fera fondre en sable les plus durs des cœurs de pierre.

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Un cri d'amour au centre du monde

L'histoire est toute simple, et déjà résumée dans la 4ème de couverture, tout l'intérêt de cette découverte est dans le traitement d'un double sujet universel, l'amour et la mort.



Pour faire court sur le scénario, le narrateur Sakutaro et Aki se rencontrent au collège, en 4ème. Une belle amitié se crée naturellement entre ces deux jeunes adolescents qui prennent tant de plaisir à être ensemble et à se parler déjà de tout et de rien, mais aussi à s'interroger sur les choses sérieuses de la vie. Inséparables, leur relation devient amoureuse, et malgré leur jeune âge déjà ils se promettent le mariage. Mais un jour Aki qu'on croit anémiée doit être hospitalisée...Sakutaro, quotidiennement à son chevet, apprendra des parents de son amie qu'elle est atteinte d'une leucémie, ce qu'Aki si fatiguée comprend vite d'elle-même.

En quelques semaines de souffrance pudique voire muette, elle est emportée, alors même que dans un dernier accès de folie amoureuse Sakutaro tente de l'emmener en voyage en Australie comme ils en rêvaient. Sakutaro, dont l'âme vidée souffre, échange avec son grand-père qui croit à un au-delà, lui qui a connu et perdu aussi un grand amour. Il part avec les parents d'Aki au coeur de l'Australie disperser ses cendres, et va apprendre à se reconstruire peu à peu après cette phase de deuil.



Une histoire simple, qui dans les 50 premières pages m'a inquiété car j'avais l'impression dans les échanges entre nos jeunes tourtereaux de retrouver des dialogues dignes de Murakami dans l'incolore, de style masturbation intellectuelle pour enfoncer des portes ouvertes à coups de banalités. Mais la suite a révélé des éclairs poétiques superbes, surtout lorsque l'auteur se niche dans la tête de Sakutaro. L'écriture suscite alors l'émotion.

L'amour de ces jeunes est magnifique de pudeur, d'espoirs, de rêve, de promesses qu'on peut se faire à cet âge quand on a toute une longue vie devant soi...Mais la maladie d'Aki va faire virer cet enchantement à la tragédie. Personnellement j'ai trouvé le traitement de cette phase de la maladie absolument formidable. La souffrance d'Aki est tellement forte moralement et physiquement, et pourtant elle est courageuse, évite de le montrer. Ce pressentiment qu'elle a finalement très vite de sa mort inéluctable, tout en parlant encore un peu de projets, peut-être bien sans y croire, pour donner le change face à son chéri...Un sentiment d'impuissance absolu dans son corps qui la trahit, le désespoir des proches qu'ils s'efforcent de cacher à une malade pas dupe, leur projection d'un immense et irréparable vide à venir, le tout aggravé d'un sentiment de culpabilité...Cela m'a serré le coeur.

Et puis ces échanges de Sakutaro avec le grand-père sur la mort et sa suite (ou pas) s'avère riche, et nourrit notre propre réflexion sur cette question éternelle et essentielle pour l'humanité. Sakutaro fera l'expérience de porter en lui l'âme d'Aki, retrouvant une forme de sérénité qui l'aidera à réaliser sa vie d'homme, comme le suggère plus que ne le décrit une fin peut-être un peu rapide.



Au final, un très beau livre, tout empreint d'émotion, dur, mais au message d'amour finalement positif pour nous aider à tenir devant les deuils et les coups du sort de la vie.
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L'art du haïku - Pour une philosophie de l'in..

Une merveilleuse introduction au monde du haïku, son historique et sa spiritualité.

L’Art du Haïku c’est saisir la beauté de toute chose, saisir les instants précieux, à chaque moment de la vie, laisser la sérénité nous pénétrer.

L’Art du Haïku est un art de vivre, il est un des chemins possibles vers la sagesse et l'équilibre intérieur.

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Un cri d'amour au centre du monde

Si j'ai lu ce livre, c'est vraiment parce qu'il faisait parti d'un de mes challenges. Son titre et sa couverture ne me tentait pas et j'ai vraiment tendance à me méfier de la littérature japonaise, certe très jolie mais surtout très mielleuse. Après lecture c'est une bonne découverte, mais ça ne changera pas le court de ma vie. Pour tout dire, je ne pense pas que dans quelques semaines, je me souviendrais encore de l'histoire...



Bien sûr, je ne suis pas restée de marbre face au destin d'Aki. La mort est toujours un drame mais le fait que ce soit le cas d'une adolescente qui n'a encore rien vu de la vie ne rend les choses que plus douloureuses encore. J'ai beaucoup apprécié la façon dont Sakutaro parlait de son amie : avec beaucoup d'amour et de respect ainsi qu'une certaine pudeur. C'est joli, c'est bien écrit, et si j'avais accroché à l'écriture de l'auteur, je crois bien que j'en serais moi aussi allée de ma petite larme...

Par contre, le format de l'histoire m'a assez dérangée : on passe sans cesse d'une période à une autre et j'ai trouvé ça assez désagréable puisqu'on fait référence à des évènements que l'on ne connait pas encore puisque cette partie du passé nous est racontée 30 pages plus loin.



Comme je le disais plus haut, j'ai également eu du mal avec la narration de cette histoire : bien que les tournures de phrases soient très jolies et limite poétiques, j'ai trouvé Un cri d'amour au centre du monde un peu trop romancé voir théâtralisé. Je pense que pour le coup, le format de l'histoire y est également pour beaucoup, mais je n'ai vraiment pas trouvé cette façon de raconter naturelle et ça m'a bloquée.

Un cri d'amour au centre du monde est un joli roman qui ne m'aura pas convaincue.
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Un cri d'amour au centre du monde

Que j'ai eu du mal à terminer cette bluette pour ados! Trop de mièvrerie et dès la moitié du livre, lorsque l'émotion aurait dû me serrer la gorge, et bien je baillais... Dommage car l'écriture est parfois poétique et quelques grandes questions existentielles sont abordées qui auraient méritées d'être plus longuement traitées. Une grande déception....
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L'art du haïku - Pour une philosophie de l'in..

J'ai adoré ce livre qui s'est retrouvé blindé de post-it: entre les haïkus qui m'ont saisie et les explications éclairantes, c'est un des meilleurs livres sur les haïkus que j'ai pu lire.



J'ai été passionnée par les explications autour du haïku de la grenouille. Découvert il y a quelques années il m'avait tout de suite interpellée, attirée par sa... fraîcheur, son instantanéité, son originalité, mais sans que je sache à quel point il était justement en rupture et subversif au moment de son écriture.

Effectivement:

"Vieille mare

une grenouille plonge

bruit de l'eau"

vient:

"En un seul plongeon

elle rafraîchit un vieux poème

la grenouille"

L'idée de se reconnecter au monde matériel, s'ancrer dans le réel, le concret, le simple, à l'expérience sensorielle présente m'a touchée. Il s'agit de "retourner vers le bas".



Et l'importance du regard porté sur les expériences de la vie, y est parfaitement décrit:

"Comme est magnifique

par un trou dans la cloison

la Voie lactée"

Pour les explications plus détaillées je vous renvoie au livre, il est juste parfait.



Ce livre présente plusieurs points d'intérêt et peut répondre à plusieurs besoins: tout d'abord il présente un contexte, un historique, il propose des éclaircissements, des explications, montre différents types de haïkus, les motivations de leurs auteurs, les circonstances d'apparition des courants, etc. Cette première partie est très intéressante, mais il y a aussi une seconde partie avec un enchaînement de haïkus choisis (et très bien choisis à mon goût). Il permet donc d'avoir des explications et/ou des haïkus ce qui le rend parfait pour des personnes souhaitant se renseigner sur les haïkus, les découvrir et pour les personnes connaissant déjà mais souhaitant approfondir leurs connaissances et améliorer leur compréhension ou pratique de l'écriture des haïkus.



J'y ai retrouvé plusieurs de mes haïkus préférés dont:

"Lentement mais sûrement

escalade le mont Fuji

petit escargot!" de Issa



"À la première neige

il n'est pas de plus grand trésor

un pot de chambre..." de Issa également



J'en ai découvert d'autres magnifiques et qui m'ont interpellée comme:

"Sur la cloche du monastère

installé pour dormir

un papillon" de Buson



"Brouillard et bruine

mont Fuji invisible aujourd'hui

fort intéressant" de Bashô



Et il reste encore tellement à découvrir!

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Un cri d'amour au centre du monde

Ce roman est « terriblement » magnifique et d’une belle profondeur. En le parcourant, j’ai pris conscience plus que jamais du sens que l’on donne au mot fragilité. L’auteur nous convie à poser un regard sur la douleur associée à la perte. Après la mort de l’être aimé, qu’advient-il de l’amour? Qu’est-ce qui continue d’exister? Pour ces adolescents qui en sont à leur premier amour, s’élève au centre du monde une énorme forteresse de magie et de rêve, qui provoque, à sa chute, cette douleur qu’on croit alors insurmontable.



Sakutaro et Aki étaient en quatrième quand ils se sont rencontrés. Dès les premiers instants, ils tombent amoureux. Il ne s’en relèvera jamais. Ils vivront une grande histoire d’amour… d’ailleurs, toutes les histoires d’amour ne sont-elles pas les plus grandes, les plus passionnées pour ceux qui les vivent? Aki lui insufflait le désir de voir, de vivre, de toucher, de ressentir…



« Elle se tenait devant moi, jeune fille sur le point de devenir adulte, pareil à du cristal de roche posé sur une table et qui, vu sous un certain angle, se met tout à coup à miroiter magnifiquement ».



En barque, il l’emmènera, une nuit, sur l’île des rêves. En cette île où ils seront seuls au monde, il rêvera de lui faire l’amour. Elle sera là, devant lui, désirable, aimée. Les lèvres d’Aki auront un goût de feuilles d’automne. Et il les boira, délicates et fraîches, à sa source. Il est amoureux fou, d’ « une évidence plus grande que sa propre existence ».



Lorsqu’en première de lycée Aki apprend qu’elle est atteinte de leucémie, le monde de Sakutaro s’effondre à ses pieds. Et c’est là qu’on entre dans le coeur du roman : la mort. À travers le deuil que traverse le jeune homme, on prend conscience de l’expérience que cela peut signifier pour un adolescent. Ce choc est douloureux pour n’importe qui, mais à 16 ans, il est peut-être encore plus difficile d’en comprendre le sens. Est-ce que la mort a une raison d’être? Sakutaro confondra le rêve et la réalité, perdra ses repères. Dans le vide qu’il sentira en lui, il cherchera à trouver un sens à la maladie. Dans sa douleur, il ne saura même plus ce qu’il cherche à fuir. Et il apprendra à vivre à travers elle...



« J’ai été entraîné pendant un instant dans un tourbillon euphorique vertigineux. J’étais la proie d’une joie suave qui faisait frémir chacune des minces parois de mon cœur. Je revivais l’émotion de notre premier baiser, de la première fois où nous nous étions enlacés. Mais l’instant d’après, ce tourbillon de lumière fut englouti dans un abîme obscur, absolument silencieux ».



Le grand-père de Sakutaro a vécu ce grand chagrin et consolera du mieux qu’il le peut son petit-fils. Ils se retrouveront souvent, devant une bière. Il lui racontera cette femme mariée qu’il a aussi aimée, durant 50 ans, d’un amour impossible. Et qui est morte de vieillesse avant qu’il n’ait pu vivre auprès d’elle.



Afin de rendre un dernier hommage à Aki, Sakutaro entreprendra un pèlerinage à Cairns, en Australie, avec ses parents (à elle). Avant qu’elle ne meure, elle s’était passionnée pour la vision du monde et le mode de vie traditionnel des aborigènes d’Australie. Il représentait un monde idéal auquel elle aurait voulu appartenir et qui donnait un sens à l’épreuve qu’elle traversait.



« La mer hivernale, paisible, calme, d’un bleu limpide. Où que je porte mon regard, j’étais aspiré vers des souvenirs pleins de nostalgie. J’ai vissé fermement un couvercle sur mon cœur et j’ai tourné le dos à la mer ».



Un roman empli de spiritualité, qui fait éprouver l’une des plus grandes expériences de la vie...


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Un cri d'amour au centre du monde

Sakutaro, le narrateur, évoque son histoire d'amour avec Aki emportée par une leucémie.



Tout commence en classe de quatrième où les deux adolescents sont délégués de classe et doivent rendre visite à un camarade hospitalisé. L'amitié va se transformer en amour. Sakutaro relate l'évolution de cette relation au travers de moments symboliques et sa tragique issue.



C'est une histoire subtile et émouvante. L'auteur a opté pour la simplicité et ne verse pas dans le larmoyant.



Les personnages sont si profondément attachants qu'on ressent de l'empathie à leur égard.



Le final est particulièrement beau et poétique.



Comment survivre à la perte de l'être aimé? N'attendez pas de réponse dans ce livre. Le temps altère le chagrin mais pas les souvenirs, ni les sentiments.
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Un cri d'amour au centre du monde

Un cri au centre du monde de Kyoichi KATAYAMA est un roman japonais. Le quatrième de couverture nous annonce le propos : "Sakutaro et Aki - qui se connaissent depuis le collège - tombent amoureux alors qu'ils sont adolescents. Aki meurt d'une leucémie à tout juste 16 ans passés de quelques mois et le jeune homme doit faire face au deuil, à l'absence de l'être aimé". Une histoire hélas bien trop répandue penserez-vous, comme à ma première réaction, qui pourrait rebuter bien des lecteurs et qui pourrait même heurter tous les parents qui ont perdu un enfant au printemps de leur vie. Cependant, je l'ai beaucoup aimé pour plusieurs raisons : d'abord l'écriture fluide mais chaque mot bien pesé parfaitement dimensionné et qui donne une impression de sincérité, comme si l'auteur avait vécu lui-même l'épreuve et se trouvait être Sakutaro, le narrateur. Puis s'il s'agit d'un cri au centre du monde, c'est un cri d'un cœur déchiré, un cri intérieur inaudible par le monde c'est pourquoi ce cri mérite d'être connu, une invitation pour les lecteurs. Enfin si l'histoire, la culture et les traditions de ce peuple sont bien éloignées de nous, l'art littéraire de l'auteur, les sentiments amoureux de ces deux jeunes d'une pureté absolue, les émotions dans le calvaire de la maladie, le vécu de ce drame nous rapprochent au point de ne plus éprouver de différence : nous sommes une seule et unique humanité. A l'heure où certains cherchent à créer des différences entre les Hommes fondées sur des oppositions de croyances, traditions, de cultures et de langues. Ce récit fait tomber tous ces artifices : les sentiments, les émotions, la souffrance et tout ce que nous vivons plus ou moins intensément nous sont communs. Nous sommes tous ou avons été par périodes Sakutaro, Aki, les parents et amis de ces jeunes...
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L'art du haïku - Pour une philosophie de l'in..

Le Haïku y est présenté par 2 intervenants la première, Pascale Senk en a une approche qui m’a plu ; une approche simple et intuitive. Elle explique les quelques règle simplissimes du Haïku et nous fait ressentir ce qui lui plait dans cet art. Ses exemples sont parlants et nous inssitent vraiment à pratiquer ou à apprécier cet art suptile, fidèle au principes du bouddhisme et plus particulièrement du bouddhisme zen.

Le second intervenant, vincent Brochard, est plus un technicien. Son approche est, à mon avis, plus technique.

Ou bien ses critères d’appréciation m’échappet totalement.

Les poêmes même qu’il a choisi, me restent obscures.

Sa présentation m’a rendu le haïku presque hermetique et rébarbatif.





Bref, si je devais relire cet ouvrage, je me contenterais de la première présentation.

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Un cri d'amour au centre du monde

Quelle beauté ! Quelle émotion ! Cela fait très longtemps que je n'avais pas pleuré en lisant un roman. Ca fait du bien ! Sentir la gorge se nouer, les larmes monter dans les yeux puis couler le long des joues ! Merci ! J'aime être à ce point emportée par un roman.







C'est avant tout un roman sur l'Amour Pur. Ce sont pourtant deux adolescents mais leur amour est beau, pur, sincère... Les deux personnages sont émouvants mais à des niveaux différents. Bien sûr, j'ai été émue par Aki, cette jeune fille malade, mais je me demande si le personnage de Sakutaro n'est pas plus émouvant ! Il est éperdument amoureux de sa jeune amie et est prêt à tout pour elle, pour son âme-soeur.







Ce livre m'a transporté dans un Ailleurs bien loin du pathos surjoué, de la sensiblerie facile. Je n'ai pas vraiment d'autres choses à vous livrer sur ce joli coup de coeur, je préfère que vous alliez vite ouvrir la première page de ce roman, que vous vous laissiez aller dans cet amour inconditionnel, que vous sentiez votre coeur se gonfler et qu'enfin de jolies perles coulent sur vos joues... Bonne lecture !








Lien : http://lesbavardagesdesophie..
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L'art du haïku - Pour une philosophie de l'in..

Acheté il y a un an ou deux, j’ai enfin lu L’art du haïku de Pascale Senk.

Dans la lecture, il y a un timing.

Je pense que, dans le cas présent, ce n’était plus le bon moment.

Objectivement, c’est un livre intéressant qui s’adresse aux amateurs de haïkus qui veulent s’informer sur ses origines, sur son évolution et bien sûr, sur les maîtres japonais.

Pour ma part, avec le temps, je suis de moins en moins intéressée par l’histoire ou la théorisation du haïku.

Le talent de Pascale Senk a néanmoins réveillé mon intérêt à plusieurs reprises mais globalement, je mentirais si j’annonçais que je suis emballée.

Je ne suis pas une experte en traduction du japonais mais j’ai été aussi surprise par le côté brut de certains haïkus.

Je le recommanderais donc aux lecteurs débutants qui n’ont pas de connaissances historiques du haïku ou qui sont passionnés par cela.

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L'art du haïku - Pour une philosophie de l'in..

Un livre très intéressant sur les haïkus !

Même sans en avoir lu auparavant, il y a des explications très claires qui permettent de bien suivre la réflexion menée autour du haïku et de cet art de vivre.

La deuxième partie, avec les haïkus et les biographies d'auteur, est également très intéressante.

Parfait pour découvrir les haïkus !
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Un cri d'amour au centre du monde

À trop être employé certains mots deviennent banals camouflant les éloges les plus sincères mais qu' utiliser d'autre lorsque magie, tendresse, magnifique, grand, amour, petit bijou ...etc sont les seuls qui semblent convenir. Tant pis si les formules sont éculés, mais ce court récit est l'un des plus beau roman d'amour et de tendresse que j'ai pu lire de toute ma vie de lectrice. Sur un rythme lent l'histoire avance, l'atmosphère est inoubliable, les mots tissent les sentiments et meublent les souvenirs. Tout y est douceur du sentiment amoureux aux douleurs et à la perte. C'est d' ailleurs cette atmosphères si proche de la poésie qui rend supportable le trop plein d'émotion. On s'approprie à un point tel le livre et l'histoire que les larmes sont bien souvent sur le point de couler.

Traité avec pudeur, jamais mièvre ou trop fleur bleue, évitant les clichés malgré le sujet si abordé en littérature qu' il en deviendrai presque banal. Le ton est toujours juste, simple, le style magnifique.

C'est un roman qui au delà des mots a su dessiner un flot d'émotion et une grâce qui ont ravie ma lecture, je garderai ce livre précieusement.
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L'art du haïku - Pour une philosophie de l'in..

L’Art du Haïku ou l’initiation à la philosophie de l’instant.

À travers ce livre, Vincent Brochard et Pascale Senk nous en apprennent en peu plus sur ces poèmes très courts venus du Japon, formés de quelques lignes seulement visant à évoquer la brièveté d’un instant saisi.

La préface de Pascale Senk est captivante jusqu’à transmettre l’envie de s’essayer à cette poésie de l’instant. Vincent Brochard nous raconte ensuite plus en détail l’origine du haïku, son histoire, les différents styles et les variantes existantes.

L’initiation se termine par quelques haïkus choisis et les portraits des principaux maîtres nippons qui ont porté cet art.

Lire ce livre c’est faire une pause et réfléchir sur sa façon de vivre car comme il l’a été dit, l’art du haïku est avant tout une philosophie de vie.
Lien : http://lectureboheme.blogspo..
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Un cri d'amour au centre du monde

Voilà un roman qui a frôlé le coup de cœur ! Pour sa poésie, pour sa tendresse, pour son réalisme. Aucune niaiserie, aucun pathos, pas de sensiblerie facile, le ton n’est pas mélodramatique. Il est juste.



Deux adolescents, Aki et Sakutaro, se rencontrent en classe de quatrième, font connaissance, se lient d’amitié, apprennent à aimer l’autre. Nous n’assistons pas à un coup de foudre improbable et illusoire entre deux personnes totalement étrangères (façon : « leurs yeux se rencontrèrent et ils surent dès cette seconde qu’ils s’aimeraient toute leur vie »). Non, cette relation est naturelle et crédible, elle se noue lentement, mais sûrement, pendant plusieurs années. C’est au départ une « relation très ordinaire », comme le cite l’auteur lui-même, entre deux camarades de classes, qui sont amenés à se côtoyer parce qu’ils sont tous deux représentants des élèves. Petit à petit, à force de se fréquenter, une amitié éclot. Puis on assiste à la naissance et à l’évolution de leur amour. Rien n’est idéalisé et c’est, selon moi, la force de cette histoire. On peut y croire. On peut s’y croire.



Le lecteur suit le même cheminement que ces deux personnages : celui du cœur. Nous ne vibrons pas tout de suite, nous ne sommes pas transportés dès les premières pages. Non, on apprend à les connaître, on les observe de loin, tel un témoin anonyme. Puis leur amour se forme, leur histoire se tisse et nous happe. Seulement à ce moment nous pouvons commencer à nous attacher, à vibrer, tout comme eux. La magie met du temps à opérer entre eux, tout comme elle met un peu de temps à opérer entre le lecteur et l’histoire. L’évolution des émotions, des sentiments et des pensées du lecteur se calquent sur celle des personnages. Mais au final, tout fonctionne merveilleusement bien !



Cela est accentué par un autre facteur que j’ai trouvé bienvenue dans ce roman : Aki et Sakutaro sont deux adolescents ordinaires, qui mènent des existence normales. Des parents aimants, des bonnes notes à l’école… Ils partagent les mêmes doutes, les mêmes désirs et les mêmes angoisses que d’autres adolescents. Ce ne sont pas des « héros » avec des vies extraordinaires, ou un passé incroyable. Rien de particulier ne les démarque des autres et nous pouvons facilement s’attacher à eux (il pourrait s’agir d’un de nos camarades de classe, ou d’un voisin…), et même s’identifier, se reconnaître, se projeter à leur place. Le réalisme de ce roman et de ses protagonistes rend tout cela possible.



Puis la maladie vient frapper ces existences tranquilles et remet tout ce qu’ils ont construit en péril. Leurs vies basculent et ils doivent apprendre à vivre avec le fardeau qu’est la leucémie.



C’est un roman magnifique qui parle avec justesse d’amour et de mort, qui réfléchit avec finesse à ces deux concepts. L’écriture est simple, mais belle et efficace. Elle va à l’essentiel sans ajouter de fioritures.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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