Une planète enfumée, des hommes qui s'élèvent en gratte-ciel, tours de briques ou tours de verre, toujours plus haut au-dessus du nuage de pollution.
Un adolescent vit dans un appartement immensément grand d'une tour à la façade de verre. Riche d'un ami et d'un piano, il n'est pas comme les autres. Il ne se console pas avec les jeux vidéo ni avec son frigo rempli en ligne chaque lundi, mais avec les touches du piano et son pinceau sur les murs. Il dessine des cartes du monde et joue des airs tristes. Il remplit sa solitude.
Et un jour il croise Céleste, une jeune fille peu ordinaire qui fleure bon la terre et donne envie de cueillir des fleurs, de sauver la forêt d'Amazonie…
Un conte magique pour donner l'idée de sauver la planète, de réfléchir à tous les excès qui remplissent le vide, qui nous déconnectent de la vie réelle, polluent nos vies et les rendent si futiles et si banales.
Les illustrations rendent bien l'atmosphère irrespirable de ce monde laid : tours vertigineuses, entrelacement de voies, fourmillement d'humains, immensité et solitude, monde clos.
Une lecture poétique et sensible, des mots simples. Nul besoin de grand discours pour faire passer un message essentiel. La planète est vivante, si elle est malade il faut la soigner.
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Entre le roman et le conte, ce livre est juste magnifique!
L'histoire se passe dans un futur plus ou moins proche. La Terre est tellement polluée que les gens vivent dans des tours hautes de plus de 300 étages pour espérer avoir encore un peu d'air. Toutes les tours communiquent par des ascenseurs, personne ou presque ne sort...
Un jour à l'école, le narrateur rencontre Céleste, une nouvelle, mais celle-ci disparaît à peine arrivée. Lorsqu'il la retrouve, il la découvre malade, avec d'étranges taches sur le corps.
Céleste va mourir...
Mais qui est Céleste? Une allégorie de la planète bien sûr...chaque forêt détruite, chaque continent pollué, chaque glacier fondu s'inscrit sur son corps et la tue à petit feu.
Alors le narrateur prend une décision: il faut sauver Céleste! et donc sauver la planète.
Ce livre se lit très vite, mais je trouve qu'il est très marquant. Même si la vision du monde est plutôt noire, il y a une magie dans l'écriture qui nous berce.
Je vais le faire lire à une classe de 6èmes mais c'est un livre exploitable au moins jusqu'à la 4ème.
A lire et à faire découvrir absolument!
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La planète souffre mais personne ne tente d'y remédier. Au contraire, les grands groupes font toujours plus de profit, les riches sont plus riches, les pauvres sont plus pauvres, et tout ce petit monde s'évertue à encrasser encore plus son environnement. Mais à l'heure d'internet et des réseaux, une seule personne peut changer les choses...
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Dystopie écologique pour la jeunesse, ce très court récit fait réfléchir à plusieurs niveaux. Peut-on changer les choses ? L'innovation est-elle synonyme de progrès ? Que veut-on pour demain, pour nous, notre planète ?
Et si les enfants qui liront ces lignes ne sont pas dupes, il n'empêche que le thème principal est certain de passer, ne serait-ce grâce aux descriptions du monde de demain faites dans ce bouquin. Sale, pollué, noir et toxique, il est plus dangereux d'ouvrir les fenêtres que toute autre chose.
A côté de cela, l'histoire d'amour et la conclusion un peu faciles donneront un peu d'espoir aux lecteurs.
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Premier livre que je découvre de cet auteur de littérature jeunesse pourtant reconnu et souvent récompensé . Il me donne envie d'aller plus loin avec Timothée de Fombelle.
Dans un futur urbain assez proche,très pollué, où les humains sont " parqués" dans des tours immenses et où la solitude est plus que jamais présente, nous faisons la connaissance du narrateur, quatorze ans, qui n'a qu'un ami, Briss, et passe de nombreux moments seul, car sa mère , très prise par son travail, est souvent partie. Elle croit compenser en lui faisant livrer quantité de nourriture chaque semaine...
Mais un jour, une nouvelle élève arrive, Céleste, dont il tombe amoureux. Le problème est qu'elle disparaît presque aussitôt. Il la retrouve, elle est malade et affaiblie. Il va tout faire pour qu'elle guérisse.
Je n'en dirai pas plus, sinon que sa maladie a un caractère particulier, lié à l'écologie...
Le message du livre est essentiel et devrait toucher, à travers cette jolie et insolite histoire d'amour, les adolescents. C'est tendre et poétique, l'humour apparaît aussi, utilisant de facon décalée les clichés des codes amoureux:" le syndrome du grille-pain. Je sentais mon coeur commencer à chauffer agréablement des deux côtés, et puis il sautait en l'air, très haut, et atterrissait sur le carrelage." Les dessins en noir et blanc ponctuent avec gravité le récit.
Une bien belle et subtile approche du thème écologique , qui devrait plaire au jeune lecteur...et à l'adulte également!
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La société de ma mère s'appelle donc !ndustry. Elle a le meilleur système de santé de la ville. Il y a dix étages d'hôpital en haut de la tour !ndustry. Les plus grands médecins y travaillent. Quand on a trois mille usines sur la planète, et la moitié du marché des carburants, on peut bien s'offrir un hôpital pour soigner ses petits maux. On veut bien faire tousser les autres, mais il ne faudrait quand même pas s'enrhumer soi-même.
Je me souviens de l'abonnement à "je console", cinq jeux, payés par ma mère, qui arrivaient le mercredi sur l'ordinateur. Briss me rendait service, il jouait six ou sept heures en mangeant des chips, pendant que je faisais mon piano dans ma chambre. Rien que le nom me faisait de la peine : "Je console".
"La première fois qu'elle m'a embrassé, nous étions suspendus par des câbles à cent vingt mètres du sol, avec quinze hommes armés à nos trousses. C'est peut être pour cela que, pendant longtemps, je n'ai pu l'approcher sans avoir le vertige."
"Le syndrome du grille-pain. Je sentais mon coeur commencer à chauffer agréablement des côtés et puis il sautait en l'air, très haut, et atterrissait sur le carrelage."
" C'est grand chez moi. Trop grand. Je me perdais quand j'étais petit. [...]Il y avait sept chambres d'amis, et pas d'amis."
Timothée de Fombelle dévoile un secret à une jeune collégienne sur l'un des personnages clés de la trilogie d'Alma