AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de collectifpolar


Nouveau jour, nouvelle tentative. Il procède à une longue et méticuleuse toilette à la lueur d’une lampe de fortune pour habituer ses yeux à la lumière, il s’habille et lie avec soin deux imposantes raquettes sous ses pieds. Ack se réveille au dernier moment. Lui n’a pas besoin de tous ces préparatifs. Syn rabat sur ses yeux les lunettes antisoleil, deux cupules de verre fumé qui servent lors des grands blancs. Il doit tâtonner pour trouver les pans de l’abri, défaire les rabats et les écarter.

Dehors, l’air est saturé d’humidité. Au pied de l’arbre subsistent de larges blocs de neige à demi fondus. Le hasard des ombres portées qui se déplacent la journée en suivant la course du soleil a dessiné des formes chantournées dans la neige durcie. Des ruisseaux sinuent sur les flancs de la colline et se déversent en contrebas dans de larges flaques d’eau qui ont noyé les dépressions du terrain. Nivellement de miroirs qui renvoient l’image inversée des basses frondaisons des arbres ; les racines puisent dans ce nouvel afflux de quoi tendre leurs branches vers le ciel.

Syn avance de quelques pas qui font crisser la neige et se redresse de toute sa taille, tournant son visage vers le soleil. La chaleur s’accumule et il s’en gorge comme on rechargerait ses batteries.

Sans se presser, il retire les lunettes, les yeux fermés. La lumière transperce ses paupières, mais il tient bon. Il restera le temps qu’il faudra.

Ack rattrape le temps perdu et court à perdre haleine autour de la colline. Il s’élance furieusement dans une direction, ne dévie que devant la stricte nécessité d’un arbre ou d’un buisson touffu, freine brutalement dans une envolée de terre puis court dans le sens opposé.
Commenter  J’apprécie          20





Ont apprécié cette citation (2)voir plus




{* *}