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EAN : 9782841724994
224 pages
L’Atalante (25/03/2010)
3.81/5   132 notes
Résumé :
Est-ce le ciel ou la forêt? Un fourmil­lement frémit à la limite de son champ de conscience, sensation familière associée au danger. Il se redresse à demi et s’empare de son fusil. Ses oreilles bourdonnent. L’œil à la lunette, il fait défiler différents modes de vision. Au-delà de l’espace délimité par l’ouverture de l’abri s’étend la forêt. Et au milieu, bien droit sous la pluie, un robot solitaire. Il n’a pas d’arme et se contente de regarder Syn dans les yeux.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Cygnis
Vraiment très correct ....... tout simplement .
Signe particulier : un style solide et remarquable pour un premier roman .
A un moment du roman le personnage principal du texte dit :
" j'existe " et bien : c'est vrai , ou du moins on est réellement tenté de le croire ...
Le narrateur a une ou deux baisse de régime mais c'est très ponctuel .
Un conflit a ravagé la terre qui traverse un hiver post-apocalyptique .
Les drones de guerre qui ont servis les nations disparues continuent à s'acharner sur les humains survivants .
Le paysage culturel de ces populations est varié et complexe .
Ils ont déjà réinventé la guerre … évidement …
Il y le héros solide ... solitaire et autonome que l'on attend dans ce genre de roman qui possède une saveur très " littérature de SF populaire post apocalyptique des années 70-80."
Cependant le high-tech très contemporain en fait un récit tout à fait au gout du jour finalement .
Les personnages sont d'ailleurs généralement solides et l'univers est très réel et c'est un vrai plaisir , paysage hivernaux , risques environnementaux au sens large .
Le roman est bien construit et c'est un excellent moment de distraction très convaincant et rythmé , sur une trame simple mais avenante ...
L'auteur fait par ailleurs ... preuve d'une grande intelligence des règles du genre ( SF post-apocalyptique )
ainsi que d'une culture historique certaine ( antiquité classique occidentale , cf : les rites de batailles rangées et harangues ) ...
Je ne dis donc pas cela seulement à cause des têtes de chapitres en latin ( sourire )
Le style est donc globalement costaud et c'est un plaisir de se balader dans ce monde en compagnie personnages bien brossés .
Des mots tellement bien choisis que les réalités de chaque instant sont palpables et exprimées souvent avec élégance .
Il en résulte une plus que agréable intimité avec cet univers et ses habitants ..
Les amateurs de ce sous genre de la SF ( le roman post apocalyptique ) doivent penser à explorer ce texte .
Un auteur helvète à suivre .
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Quelle belle réussite !
Un récit âpre et parfois violent contrebalancé par une écriture poétique et imagée.
Ce court roman - un peu déroutant au début du fait de l'utilisation du "présent" et du style personnel de l'auteur - est bourré d'idées. Il présente un univers rapidement cohérent, dans le genre post-apocalyptique, où suspens et réflexions existentielles se côtoient.
C'est beau, parfois étrange, toujours intelligent, avec une vraie montée dramatique jusqu'à un final assez inattendu et emprunt d'une jolie morale.
Un merveilleux mélange de genres, bien maîtrisé pour un premier roman, à la fois résolument tourné vers l'avenir et le passé.
Le seul défaut que je pourrait lui trouver c'est qu'il est un peu court, tant ses qualités sont grandes et tant l'histoire à du potentiel.
Commenter  J’apprécie          300
Voilà un petit livre – il n'est pas très épais, 260 pages – qui incarne exactement ce que j'aime en science-fiction : il y a de la science, il y a de la fiction, mais, surtout, il y a une réflexion sur ce qu'est notre humanité.

Le style est travaillé. « le deuil s'enracine sur cette terre, où nous marchons, toujours en rond » ; « son esprit suit le même mouvement de tourbillon, chute en avant, mais son corps assis contre le mur se contente de racler un peu la pierre ». Mais il est au service de l'histoire, et non d'un exercice de style gratuit. En le lisant, je ne me souvenais plus que, recevant le livre, j'avais été surpris d'y retrouver cité, dans les remerciements, Philippe RahmyMonarques -, mais je comprend mieux en l'ayant lu les proximités.

La mise en place de l'histoire nécessite que nous entrions dans ce monde post-apocalyptique, dans lequel les robots s'attaquent aux hommes, dans lequel les anciens objets technologiques sont recherchés, réparés, adaptés, lorsque l'on arrive à identifier leur usage, dans lequel l'hiver est visiblement meurtrier. Syn, notre guide, semble d'ailleurs se tenir soigneusement à l'écart, il ne fréquente les autres hommes qu'avec parcimonie, préférant de loin évoluer seul, sans attaches, sans contraintes. Puis on découvre qu'une « chose » indéterminée mène, de son côté, une sorte de croisade qui vise à la destruction.

Les croyances, évoquées dans la citation retenue au début de cette chronique, donnent une vision manichéenne du monde. Faut-il y voir une critique des religions ? Peut-être : ces croyances, quoi qu'il en soit, expliquent le monde, mais pour le rendre accessible, elles le simplifient. Parfois à l'extrême. Et, justement, c'est ce à quoi Syn et ceux qui l'entourent vont se retrouver confrontés : les « humains » ont peur des diasols – les robots -, accusés dès qu'une exaction est commise ; les troglodytes ont leurs propres croyances – ils craignent qu'un morceau du soleil ne se détache et tombe, ce qui les amène à ne sortir que la nuit -, qui façonne un univers dans lequel ils évoluent. Mais les hommes sont-ils tous humains ? Les robots ne sont-ils que des robots ?

Syn, parce qu'il est à la marge – à la marge du monde, à la marge de la société humaine -, est probablement celui qui peut le mieux percevoir l'entièreté du dessin. Il est un de ceux qui connaissent le mieux les robots, il a fréquenté les troglodytes et connait leurs moeurs, il côtoie, même si c'est avec modérations, la société humaine. Ni totalement dedans, ni totalement dehors, il se situe à l'interface.

Bref, ce livre incite à la réflexion, sur ce que cela signifie d'être humain, sur nos croyances, sur ce qu'est l'intelligence artificielle… Des sujets indéniablement d'actualité, non ?

Le seul point qui m'a échappé – mais sans que cela me dérange réellement – : chaque chapitre porte un nom, dans une langue qui pourrait ressembler à du latin mais qui n'en est pas. Parfois le sens est clair, parfois moins. Mais j'avoue ne pas m'être pris la tête lorsque le sens m'échappait…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Avec Cygnis, Vincent Gessler nous propose une parenthèse poétique dans un décor post-apocalyptique ravagé et sombre.

Syn est trappeur. Toujours accompagné de son loup au pelage constellé de greffes synthétiques, Syn est un grand solitaire qui apprécie la solitude de son métier malgré la menace constante de ses robots qui cherchent à éradiquer l'espèce humaine. Ce protagoniste énigmatique est intéressant à découvrir et à suivre. Cygnis est un court roman qui nous propose un univers fouillé et complet en peu de pages et arrive à plus à nous questionner et à nous proposer de belles morales. Vincent Gessler avec son roman de science-fiction atypique nous prouve un certain talent pour poser une ambiance et des personnages aux histoires personnelles complexes. A découvrir !
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Après un début de lecture un peu difficile sur les 30 premières pages (je ne sais pas dire pourquoi), le récit se révèle original et intéressant.

Un scénario post-apocalyptique dans le futur, sur Terre, ou les humains ont oubliés les évènements ayants détruit la civilisation technologique de leurs ancêtres, la vie se révèle moyenâgeuse, peuplée de personnages atypiques, de trappeurs, de troglodytes ou de robots livrés à eux-mêmes, tous confrontés les un aux autres, on déniche des résidus de technologie un peu partout mais présents avec parcimonie, une aventure archéologique qui va se voir transformée en course contre la montre très rythmée avec un final épique.

Action, amour, amitié, honneur, horreur et espoir sont les thèmes abordés qui font de cette histoire une lecture intéressante et cohérente, à lire sans appréhension et avec grand plaisir.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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critiques presse (2)
LesVagabondsduReve
23 août 2017
Le style est plaisant aussi, alternant entre un rythme vif pour les scènes d’action, et quelque chose de plus élégiaque et contemplatif pour les moments de calme, en général consacrés à la description de la nature.
Lire la critique sur le site : LesVagabondsduReve
SciFiUniverse
13 août 2012
Cygnis part d'un élément traditionnel dans les univers post-apocalyptiques, un catastrophe qui a laissé l'Humanité exsangue et sans autre choix que de lutter pour sa survie. Toutefois, l'auteur aménage suffisamment d'éléments novateurs pour qu'on domestique avec délectation une écriture élégante, presque métaphorique, avec toujours le souci de surprendre le lecteur.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Le deuil s'enracine sur cette terre où nous marchons, toujours en rond. Il y a quelque chose d'irréductible dans la déchirure de la perte, dans l'amour blessé qui ne veut plus se découvrir. Une amertume qui en appelle aux larmes, aux mots muets, aux mots hurlés. Notre existence se joue ici, entre ces valeurs inventées par nos pères et celles que nous apprenons.

Les hivers sont passés sur le monde, et les étés. L'être humain est mort par milliers, par millions il a gorgé la terre de son sang. Il a dominé le feu du ciel, puisé celui de la terre, asséché les mers et aux enfants de ses enfants offert toutes les larmes.

Il reste les cicatrices qui s'ouvrent à la surface des déserts, les rides au flanc des montagnes, les immenses coquilles fanées au bord de l'eau. Le vent joue dans les failles, la pluie remplit les cratères de lacs. Et au cœur des forêts profondes les rayons du soleil jouent avec les brumes, l'aube s'enroule entre les arbres.

La mémoire s'estompe, les vies passent, les noms se perdent dans l'oubli: on invente des histoires.

Un homme devient héros.

Les paroles crépitent au coin du feu, les noms changent, comme les mots. De bouche à bouche, de murmure à murmure, l'histoire se transforme en légende.

Le héros devient titan.

Les contes se déclinent et s'écoutent en silence. Il ne reste des origines qu'un squelette blanchi par les mots.

Un rêve.

Une histoire.
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"Toi et moi, nous avons perdu la capacité de croire ces récits à force de traverser le monde. On a entendu tellement d'histoires qu'elles s'accumulent et perdent de leur sens. Nous sommes trop conscient des hommes qui les ont inventées.
Mais pour ceux de Méandre, pour les troglodytes qui vivent dans les cavernes de Sinna, pour tous les habitants des villages que nous avons croisés, les croyances permettent de ne pas oublier qu'il s'est produit quelque-chose de terrible il y a longtemps.
Chacun a gardé au fond de lui les peurs de ses ancêtres et il tente de les conjurer.
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Toi et moi, nous avons perdu la capacité de croire ces récits à force de traverser le monde. On a entendu tellement d’histoires qu’elles s’accumulent et perdent de leur sens. Nous sommes trop conscients des hommes qui les ont inventées. Mais pour ceux de Méandre, pour les troglodytes qui vivent dans les cavernes de Sinna, pour tous les habitants des villages que nous avons croisés, les croyances permettent de ne pas oublier qu’il s’est produit quelque chose de terrible il y a longtemps. Chacun a gardé au fond de lui les peurs de ses ancêtres et il tente de les conjurer.
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Quoi qu'il arrive, l'humanité battra la machine en longévité, elle réinventera ce qu'elle a déjà créé, et en mieux peut-être. Il ne lui a pas fallu longtemps pour se regrouper, créer de nouvelles cultures, repeupler les bords de l'eau et les forêts. Mais il ne faut pas qu'elle retrouve trop tôt les formes technologiques qui ont abouti à sa destruction. Il lui faut la sagesse, apprendre du passé, ne pas oublier.
(P229)
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Nouveau jour, nouvelle tentative. Il procède à une longue et méticuleuse toilette à la lueur d’une lampe de fortune pour habituer ses yeux à la lumière, il s’habille et lie avec soin deux imposantes raquettes sous ses pieds. Ack se réveille au dernier moment. Lui n’a pas besoin de tous ces préparatifs. Syn rabat sur ses yeux les lunettes antisoleil, deux cupules de verre fumé qui servent lors des grands blancs. Il doit tâtonner pour trouver les pans de l’abri, défaire les rabats et les écarter.

Dehors, l’air est saturé d’humidité. Au pied de l’arbre subsistent de larges blocs de neige à demi fondus. Le hasard des ombres portées qui se déplacent la journée en suivant la course du soleil a dessiné des formes chantournées dans la neige durcie. Des ruisseaux sinuent sur les flancs de la colline et se déversent en contrebas dans de larges flaques d’eau qui ont noyé les dépressions du terrain. Nivellement de miroirs qui renvoient l’image inversée des basses frondaisons des arbres ; les racines puisent dans ce nouvel afflux de quoi tendre leurs branches vers le ciel.

Syn avance de quelques pas qui font crisser la neige et se redresse de toute sa taille, tournant son visage vers le soleil. La chaleur s’accumule et il s’en gorge comme on rechargerait ses batteries.

Sans se presser, il retire les lunettes, les yeux fermés. La lumière transperce ses paupières, mais il tient bon. Il restera le temps qu’il faudra.

Ack rattrape le temps perdu et court à perdre haleine autour de la colline. Il s’élance furieusement dans une direction, ne dévie que devant la stricte nécessité d’un arbre ou d’un buisson touffu, freine brutalement dans une envolée de terre puis court dans le sens opposé.
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Vidéo de Vincent Gessler
Vincent Gessler ? Cygnis .A l?occasion des Utopiales 2013 à Nantes, Vincent Gessler présente son livre « Cygnis » aux éditions de L?Atalante. Pour en savoir plus : http://www.mollat.com/livres/gessler-vincent-Cygnis-9782841724994.html Notes de musique : treasureseason, Return to Dope Mountain, Fjords ®
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