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Citations de Viola Di Grado (13)


Mais je vomis tout, le G de geisha, le M de mignon et même le C de commode, il y avait des traînées verdâtres dans tous les coins de la pièce, lettres latines de vomi intense. Je m'endormis dans la puanteur et fis des rêves nauséabonds.
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Ses bretelles furent les premières à tomber, tels les pompons d'une cheerleader. Mes découpages se firent ensuite plus fantaisistes, trous en forme d'organes sexuels, et c'était déjà le tour de la mini-jupe à carreaux-elle flippait et perdait des fils de toutes parts, mais moi, je n'épargne personne. Mon génocide de tissus se poursuivit, de plus en plus sanguinaire, de S jusqu'à XL, aucun survivant.
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Entre-temps la saleté s'accumulait sur ma mère qui , non seulement ne se lavait pas, mais ne quittait pas non plus le canapé. Elle était devenue la piste d'atterrissage d'insectes en tout genre, ce dont elle était certainement fière puisqu'elle ne chassait aucun des monstres ailés qui lui chiaient dessus.
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La main pressée sur mon coeur ruisselant, je m'exclamai "Écoutez-moi, je veux juste parler!"
Mais ils quittaient la salle en criant, sans m'écouter.
De toute façon, j'ignore quelle foutue langue j'ai parlée.
Peut-être l'italien.
Peut-être le chinois.
Peut-être la langue des regards.
Peut-être la langue des sourires.
Peut-être la langue de Jimmy qui me balaie la figure.
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Je continuai pendant des heures , avec une jouissance effrénée, à fendre les pantalons, mutiler les poches, échanger les boutons, monter de petits cols laids sur des vêtements encore plus laids. Puis la laideur se fit foudroyante, parfaite, et les tenues de la poubelle ne suffirent plus: il fallait que je greffe des morceaux de tissu découpé dans les vêtements de mon armoire. Cela les enlaidit davantage, surtout lorsque j'effectuais des croisements dignes d'un laboratoire entre les nounours des pyjamas et les strass des robes du soir, mon Dieu, quelle agitation!
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Au bout d’une heure, le clavier était enfin une nécropole de caractères. Plus de flèches affolées ni d’astérisques bravaches, plus d’ingrédients alphabétiques pour former des mots qui formaient de toute façon des émoticônes
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D’histoires de ce genre. Vous savez quoi ? Utilisez cette histoire comme la serpillière des toilettes, ou encore garnissez-en la cage de votre hamster. Bref, il suffit que vous vous en débarrassiez : ici, à Leeds, elle ne vous sert à rien, et les gamins de Christopher Road risquent de la tuer dans la rue
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Personne ne comprenait que les mots s'opposent à la vie : ils naissent dans votre tête, vous les couvez dans votre gorge puis répandez en un instant votre voix dessus et les tuez définitivement. La langue est un crématoire inconscient qui entend partager mais qui détruit, tels les doigts-lames d'Edward aux mains d'argent qui, s'il vous caresse, vous coupe le visage.
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C'est moi, la fille au grand nez et aux longs cheveux noirs, au teint très pâle ; non, plus à droite, je dis la fille à la frange et aux yeux verts, vous me voyez, oui ou non ? La fille qui regarde à l'intérieur de la poubelle, oui, celle-ci. Je vous en donnerai, de l'histoire de ma vie ! Ma vie n'a pas d'histoire, elle a des déboires, ça oui, mais pas d'histoire. Ma vie a, à la place des histoires, de profonds cratères remplis de sable, comme ceux de la lune, ces cratères qu'on confond, enfant, avec des yeux, un nez, une bouche.
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Ils bruissaient avec le vent comme des fantômes, mais c’était nous les morts, et eux les vivants
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Comme je n’ai pas parlé pendant longtemps, je vomis maintenant tous les mots que je prononce
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Il y avait juste au-dessus de ma tête un ciel du blanc-lavabo habituel, celui auquel Leeds est abonné, et tous les vingt ciels de ce genre vous gagnez une catastrophe aérienne. Bref, le blanc qui jure de neiger et, comme tous les jurements fiables, le jure sur une tombe
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Je fermai les yeux. Dormir pour toujours, stand-by, billet d'aller simple pour le lieu où se trouve l'âme pourrie de Stefano Mega, quel qu'il soit. Dormir pendant que les canards continuent d'avancer en essayant de me faire croire que c'est facile.
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