Lui-même aimait être seul ; il avait le goût réel de la solitude, et s'y livrait maintenant avec délice, lors de ses journées et surtout de ses soirées à Blackboys, assis auprès du feu, à remuer avec un tisonnier le gros tas de cendres grises, ces douces cendres qu'on ne ramassait jamais ; il aimait le son mat de l'instrument contre le bois consumé. Ces soirées lui étaient agréables, agréables et nouvelles, mais parfois il avait l'impression qu'en dépit de leur nouveauté elles avaient toujours fait partie de sa vie. De plus, il avait un compagnon, Thane, le mince lévrier à la robe fauve, qui somnolait près de l'âtre, le museau sur ses pattes.