Si l’arrivée au Kremlin de Mikhail Gorbatchev n’a rien changé à la vie matérielle de la population, la peur et l’idéologie, les deux piliers du système totalitaire, ont été détruits. Mais rien ne vient s’y substituer. Et c’est là la question majeure, car ces deux carcans cèdent la place à l’imprévisibilité et à l’instabilité propres aux périodes de transition. (…)
Par ailleurs, la question de l’économie n’avance pas. Le seul moyen de la circonvenir consisterait à associer les représentants influents de la nomenklatura à la libéralisation. (…) Gorbatchev ne parvient pas à proposer un tel pacte national – qu’il ne veut pas, d’ailleurs.