Ukraine : "Une guerre nucléaire est tout à fait possible", avertit Vladimir Fédorovski
Gorbatchev appartient à la génération du peuple soviétique qui a été marquée par les plus profondes contradictions intérieures : l’idéalisme et le pragmatisme au quotidien, le dogme officiel et les doutes, la foi et le cynisme. Le clivage de ses jeunes années — penser une chose, en dire une autre et agir autrement — a marqué durablement notre homme. […] Gorbatchev redoute de se regarder dans un miroir, de communiquer ouvertement avec lui-même, « d’apprendre quelque chose qu’il ne connaît pas et qu’il craint de savoir » [Alexandre Yakovlev].
- Si vous partiez en voyage sur une île avec 3 livres, lesquels choisiriez-vous ?
- D'abord un des livres d'Ivan Bounine, un auteur pas très connu en France mais magnifique. Puis Tchekhov. Et aussi, pour les Russes il faut de la poésie alors : Pouchkine.
(propos recueillis par mes soins)
Brejnev était un homme de compromis […]. Le système clanique et relativement complexe, qu’il avait instauré avec les républiques permettait à chaque dirigeant influent de disposer de son fief. […]
Mais cette liberté toute relative eut rapidement des effets pervers.Tirant à la fois parti des « biens du peuple » et de la main-d’œuvre rétribuée par l’État, une économie souterraine se mit insidieusement en place […]. Le terreau fertile de ce « marché noir » favorisa, dans la seconde partie du règne de Brejnev, la production en chaîne des premiers millionnaires rouges.
Pour Wisner et sa bande, Jivago était fondamental en tant que propagande, non seulement pour son message et son caractère instructif, mais aussi et surtout afin de pousser les Soviétiques à s’interroger sur ce qui ne tournait pas rond avec leur gouvernement pour qu’une œuvre littéraire magistrale, signée d’un homme reconnu comme le meilleur auteur russe vivant, ne soit pas disponible dans leur propre pays et dans leur propre langue.

[...] Michel raconta à Catherine l'histoire de la conversion de la Russie par le grand-prince Vladimir, en 998.
Avant de choisir une religion, Vladimir avait fait venir auprès de lui des représentants des principaux cultes. Connu pour son épicurisme, il avait été tenté par le paradis de Mahomet, mais l'interdiction de s'enivrer, ne cadrant pas avec la tradition russe, le rebuta!
Intéressé par le judaïsme, il refusa la circoncision.
Quant aux catholiques, leur soumission à Rome irritait également le souverain :
- Nos pères, déjà, refusaient de recevoir leur baptême du pape!
En revanche, la religion décrite par le moine gréco-bulgare séduisit le grand-prince pour la beauté de ses rites. Ses messagers envoyés à Constantinople lui décrivirent ainsi leur éblouissement : «Nous ne savions pas si nous étions au paradis ou sur terre. Car sur terre, nous n'avions pas rencontrés une telles splendeur.»
Puis, l'orthodoxie était une foi tolérante qui n'interdisait ni de boire, ni de manger, ni d'aimer, ni de guerroyer, ni de conquérir de nouvelles terres. Cette religion conviendrait donc à son peuple.
[…] la perestroïka ne fonctionnera pas comme prévu. L’arrIvée de Gorbatchev au pouvoir résulte avant tout de luttes intestines. L’homme le sait et entretient une totale ambiguïté avec ses opposants. Il sous-estime aussi les problèmes de l’empire, en particulier la crise.
Jeune aristocrate menant une vie légère et dissolue, Tolstoï partit combattre au Caucase et en Crimée. Il en rapporta une aversion pour la guerre et un intérêt profond pour la nature humaine.
Mais, plus qu'un train de luxe, l'Orient-Express est l'emblème d'une Europe qui s'est faite avant l'heure, ouvrant ses portes aux hommes d'affaires et d'État, aux célébrités ou tout simplement aux amoureux du voyage.
"Un pays qui censure l'amour ne peut pas durer..." conclut Catherine aprés avoir vu le film.
Atatürk, fin politique, désirait européaniser son pays, et en finir avec le voile dont les femmes musulmanes se couvraient le visage. L'interdir aurait provoqué un tohu-bohu général. Il ordonna donc que les prostituées, qui traditionnellement allaient tête nue, portent le voile. Désormais les autres femmes evitèrent de se couvrir les cheveux. Ainsi fut réglé l'affaire.