Vladimir Nabokov

Je ne le cacherai pas : j’ai tellement perdu l’habitude d’être, disons, compris… mon étrange joie, ma tendre nuit.
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Ma merveille, mon amour, ma vie, je ne comprends pas : comment est-ce possible que tu ne sois pas avec moi ? Tu fais de ma vie quelque chose de léger, de prodigieux, d’irisé, tu illumines tout de l’éclat d’un bonheur toujours différent.
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Tu es sans voix comme tout ce qui est beau… Je me suis fait à l’idée que je ne recevrais pas une seule lettre de toi, mon vilain amour.
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J’ai lu à haute voix des passages de ta petite carte (…) à Iloucha et à Zinzin, qui m’ont dit qu’ils comprenaient maintenant qui écrit mes livres à ma place. Flattée ?
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Je suis le seul émigré russe à Berlin qui écrit à sa femme tous les jours.
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Tu sais je n’ai jamais fait confiance à personne comme je te fais confiance à toi, lui avait-il écrit un jour. En toute chose enchantée il y a un élément de confiance.
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Tu es entrée dans ma vie, non comme on rend une visite, mais comme on arrive dans un royaume où toutes les rivières attendaient ton reflet et toutes les routes, tes pas.