Waka Sagami

L'amour peut toucher tout le monde même le plus coriace des hommes. Quelques torrides baisers et des épanouissantes parties de jambes en l'air, cela change tout. Washi craignait de pouvoir aimer les hommes et puis au final cela passe très bien. Waka Sagami nous propose un manga gay très chaud où il n'hésite pas à mettre des scènes de sexe très explicites dès le premier tome. Pour rassurer la morale, toute les parties intimes ont été floutées, ne sait-on jamais. Par contre, on voit des tétons, selon Facebook, c'est offusquant comme partie du corps. L'histoire se construit très bien avec l'impatience des débuts où l'on veut se voir tout le temps et goûter l'autre. On ressent cette intensité des premiers instants. Mais ne croyez pas que c'est une bête histoire de love love. Derrière, il y a une trame plus complexe car Makio est un arnaqueur professionnel. Il sait faire croire ce qu'il veut pour avoir ce dont il a besoin. Le sexe est un bon mode de pression. Alors la question se pose : l'amour peut-il survivre à cette situation. La passion de Washi est-elle assez forte pour changer un homme? Est-ce que dire "Je t'aime" a un vrai sens? Un jeu de dupe se met en place cependant quelqu'un pourra t'il en sortir vainqueur? Pour cela, il faut poursuivre la série de trois tomes. En tout cas, cela donne envie d'en savoir plus. L'amour peut-il triompher de tout? Bien sûr que non. Néanmoins, cela ne veut pas dire qu'aucun bon compromis n'est possible. 
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Lecture très agréable.

On suit toujours notre couple de héros et leur relation tumultueuse.

Cette fois Washi se fait largement malmené et Makio a l'ascendant pendant la plupart du tome. Malgré tout, on sent qu'il s'attache petit à petit. C'est intéressant.

On voit aussi l'arrivée de deux personnages : Ise et Kiyomaru. Si le premier m'a plu dès les premiers instants, le second promet d'être amusant sur le long terme.

Enfin, les dessins sont magnifiques. Ce trait fin, les détails des expressions, le charisme de tous ces personnages... du pur plaisir pour les yeux !



Ok Tier.

Yuki vit avec Keiichiro, dont il est secrètement amoureux depuis des années, et qui est, accessoirement, le mari de sa sœur décédée.

Il culpabilise beaucoup d’éprouver ce genre de sentiments pour l’homme qui aimait, et que sa sœur aimait, au point de l’épouser. Il a l’impression de la trahir et refuse en bloc de laisser transparaître ce qu’il ressent.



De son coté, Keiichiro n’a jamais vraiment fait le deuil de sa femme, et après plusieurs années, il porte toujours son alliance. Malgré tout, il est très attaché à son jeune beau-frère mais il suppose qu’il ne s’agit que d’un amour fraternel. Après tout, le jeune homme est venu habiter avec eux très jeune, à la mort des ses parents, et il a toujours été très proche de sa sœur. C’est donc tout naturellement qu’ils ont commencé à l’être, eux aussi.

Plus qu’une histoire d’amour, nous avons surtout ici celle d’un deuil.



Aucun des deux protagonistes n’arrive vraiment à aller de l’avant. Retenus prisonniers par les sentiments qu’ils éprouvaient pour la sœur/épouse, tous deux ont peur de s’engager, de se révéler. Et ce n’est qu’avec le départ de Yuki qu’enfin les deux hommes vont se voir forcés de faire un choix. Rester en deuil toute leur vie, à regretter une femme merveilleuse qu’ils ont peur de trahir ou avancer ensemble, en gardant toujours vivante la mémoire de celle qui les a rassemblés ?



[...]



Lire la suite de la critique et de l'article sur les yaois incestueux sur le blog.
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Voilà qui conclut (?) cette série.

C'était bien sympathique tout au long de ma lecture, et je dois avouer que je ne m'attendais pas forcément à cette fin. J'en suis presque ravie... oui parce qu'Ise quoi :( Il méritait plus de place que ça ! Espérons que l'auteur va enfin lui écrire sa propre histoire par la suite.

A vrai dire, je serai aussi preneuse d'un spin off sur Morie-san. Ce personnage a énormément de potentiel, et s'il a bien été mis en avant dans ce tome (ce tatouaaaage), je regrette qu'il soit resté au second plan.

C'est vrai, c'était l'histoire de Makio & Wachi... mais soyons honnête, c'était un peu plan-plan, et Wachi était tout de même décevant à toujours réagir de la même façon comparé à Makio qui a rapidement évolué.

D'autres love story auraient mis un peu d'ambiance dans tout ça !

En tout cas, le dessin était parfait, et l'on a eu droit a de magnifiques planches.



Ok Tier.

Encore une lecture facile et agréable.

Ici l'auteur introduit un nouveau personnage : le frère de Wachi. Alors bien sûr, le fait qu'il soit contre la relation, c'est du déjà vu, mais cela a au moins le mérite de relancer l'histoire. La seconde partie au onsen est plutôt mignonne. J'apprécie vraiment beaucoup le caractère de Makio qui est particulièrement bien écrit. Ses multiples facettes, de stratège à réservé, sont LE point fort de la série.



Une petite pensée pour Ise également, que j'aime un peu plus à chaque volume.

Je ne suis pas forcément fan des BL où chacun des personnages et en couple, comme s'il fallait forcément qu'ils soient tous casés (et qu'avec des mecs. Juste, pourquoi ? Pas de femmes dans le monde des BL ??!??). Donc je prône la mixité, et un peu de célibat, pour plus de crédibilité en général.

... mais pitié ! Trouvez lui quelqu'un de bien à ce pauvre garçon ! C'est trop triste d'avoir un perso pareil et de ne pas lui écrire sa propre histoire d'amour :(



Ok Tier.

Hm... mitigée je suis.

C'était sympa encore une fois, les dessins sont toujours aussi beaux et les personnages tous des plus charismatiques.

...mais je commence à m'agacer de ce côté 'j'ai peur qu'il s'enfuit' qu'a Wachi.

Je veux dire, Makio est amoureux de lui, il s'en est enfin rendu compte, mais il continue de penser qu'il va partir ? C'est un peu lassant à force.

L'intrigue n'a clairement plus grand chose à offrir et ça aurait pu se terminer il y a deux tomes déjà. Heureusement cela reste mignon et Makio est très attachant, contrairement à Wachi qui perd quelque peu de son charme.

Mais s'il vous plait, une autre love story pour changer un peu quoi !



Ok Tier.

C'est toujours aussi sympathique.

Ce tome fait la part belle à Ise, que j'aime beaucoup, donc je suis ravie !

Par contre, ce qu'il se passe dans ce volume n'apporte pas grand chose à l'histoire, et dans la mesure où la relation de notre couple de héros avance à grand pas, on sent qu'il y a volonté de l'auteur de rallonger l'ensemble. Cela reste néanmoins agréable à lire et l'on en apprend tout de même un peu plus sur certains personnages. Notamment qu'Ise aime les hommes, et je me surprend à espérer que Waka Sagami lui trouve aussi un amoureux... peut être Kakurai ?

...Car si les personnages principaux sont attachants, j'ai peur que l'intrigue tourne en rond si elle reste centrée uniquement sur eux. J'espère me tromper.



OK Tier.

C'est une lecture que j'ai beaucoup aimé.

D'abord, les dessins sont très beaux, j'adore ce genre de traits fins.

Ensuite, le caractère des personnages est particulièrement intéressant.

Washi est plutôt froid et terre à terre, c'est pourquoi il est sympathique de le voir face à ses nouveaux sentiments. Makio, avec ses nombreuses personnalités, est juste parfait. C'est lui qui mène la danse et l'on est loin de l'uke qu'on nous sert habituellement. Washi de son côté, et le seme et garde un caractère affirmé malgré son statut de dominé dans la relation. Avec tout cela, je trouve que les deux se retrouvent presque sur un pied d'égalité, et cela offre une dynamique que l'on a pas l'habitude de voir, avec tantôt l'un, tantôt l'autre qui a le dessus. De plus, ils sont diablement sexys !

Bref, j'adore ce duo, et l'histoire est sympathique.

Hâte de lire la suite.



Ok Tier.

Ce dernier tome clôture la série et pourtant il n'est pas du tout bâclé. On règle, enfin on vois régler des histoire qui se traîne parfois depuis le début. On a de vrais couples qui se forme et un happy end tout aussi bien que le commencement.

Ce deuxième tome nous permet de mieux connaitre les personnages. En plus d'être tous des maestros de génie, ils sont riches et beaux. Leurs histoires de famille sont plutôt compliquées ou au contraire très simple mais ils en font toute un plat ce qui ma beaucoup touchée. On ce dit tout de suite qu'on ne veux pas voir une fin de peur qu'elle ne soit pas à la hauteur. Et pourtant on achète quand même la suite de cette histoire toute en pureté et en rigolade...

J'ai lu des extraits dans BexBoy Magazine et cela m'avait donné très envie de l'acheter.

Je ne regrette pas du tout ce coup de coeur. Les dessins sont jolis, les garçons aussi. Les histoires d'amours sont drôle et plus ou moins romantiques et compliquées à la fois. Le scénario est simple, mais il est adorable. Ce premier tome donne l'eau à la bouche.

Ah le Destin : qu’es-ce que c’est ? Peut-on vraiment le contrôler ?



C’est pourtant, ce qui se passe dans le monde de Kamishiro & Sena. Les alphas, bêtas et omégas sont séparés : il n’y a que quand ils sont enfants et adultes qu’ils se retrouvent ensembles. Pour le bien de tous, leur études se font séparément. À l’âge de cinq ans, ils passent un test qui déterminera leur âme-sœur… Sena se voit être l’âme-sœur de Shion, le meilleur ami de Kamishiro et accessoirement, un oméga. Kamishiro l’aime depuis toujours, alors quand il a appris la nouvelle, ça l’a rendu triste… Tout change, lorsqu’un jour, Kamishiro découvre malgré lui, qu’il est un oméga…



C’est un gros coup de cœur pour cette histoire ! Je ne sais même pas pourquoi ! Je me suis attachée aux personnages qui luttent tous les deux contre eux-mêmes. Sena ne veut pas être un alpha qui profite des omégas et Kamishiro ne veut pas être un oméga dépend d’un alpha. Ils se ressemblent autant qu’ils s’opposent. Et ça, je trouve ça très beau !



Enfin bref, j’ai passé un excellent moment et je pense que c’est une histoire que je relirai ! 😉



Je vous recommande ! ❤️❤️
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C'était une lecture bofbof-pasterrible encore une fois.

L'histoire principale concerne deux amis d'enfance qui se retrouvent, et l'un martyrise l'autre...c'est du déjà vu. En plus, je ne suis pas spécialement fan des tsundere de manière générale alors j'ai du mal à m'attacher aux personnages. Il y a tout de même de jolies planches, le trait de l'auteur est fin.



Concernant l'histoire bonus... j'ai eu très peur. Un type amoureux de son frère jumeaux, c'était bien glauque. L'introduction de nouveaux personnages 'améliore' quelques peu l'intrigue, mais cela reste trop perturbant pour moi.



Dans l'ensemble, ça ne valait pas grand chose.



meh/20.

Ani no senaka renferme une histoire compliquée, une histoire qui demande un grand travail pour ne pas tomber rapidement dans le gros cliché de "l’amour après la mort". Bon, vous l’aurez compris ce manga a comme sujet principal l’amour mais, pas n’importe quel amour : celui qui de base est dit "interdit" !



Mais, est-ce que l’amour doit-il être interdit ?



Haruhi sœur de Yuki et femme de Keiichirô est décédée, nous suivons alors ces deux personnages et le drame qu’ils ont vécu. Ils sont restés ensembles et s’aident mutuellement, j’ai vraiment trouvé ça beau.



Yuki est un jeune homme ambitieux et travailleur, il cuisine parfaitement, fait le ménage, le jardin et va à la fac. D’apparence on dirait une vraie pile sur jambes mais, il a au fond de lui la plus grande des douleurs depuis qu’il a perdu sa sœur. Autre petit point, il est amoureux (de Keiichirô) et oui, ce n’est pas rien. De nouveau ce sentiment reste enfui parce qu’après tout être amoureux de son "beau-frère" n’est pas respectueux. Il se déteste même pour ça.



Keiichirô lui se laisse aller, on peut très vite le comprendre. Il ne sait pas faire grand chose dans la maison, il a toujours besoin de Yuki. Bon, on ne va pas lui enlever ses qualités mais plutôt les dire n’est-ce pas ? Il est protecteur et gentil, un magnifique compagnon.



Ce manga est fort et intense, pour un one-shot l’histoire prend son temps ce qui est plaisant. Certes les personnages secondaires ne sont pas vraiment en avant mais l’histoire reste elle-même addictive.



La couverture elle annonce parfaitement la couleur du tome et nous offre déjà la vue sur de magnifiques dessins.

Je ne pensais qu'un manga qui pour moi aller être très très érotique pouvait poser une question plus profonde.

Dans ce manga j'ai été dérouté d'y trouver la question de la "crise identitaire". Dans de nombreux mangas on parle souvent de la recherche de soi, de la découverte de sa sexualité. Là, l'auteur nous emmène sur des sentiers un peu plus complexes et pas évident du tout. J'ai apprécié de trouver ça au sein d'une romance peuplée de scènes érotiques parfois violente.

Ce que je viens à regretter dans les mangas c'est le manque de "Trailler warning" Sur des sujets comme le viol.

En soi, l'histoire n'est pas transcendante on sait comme elle va se finir, mais on se laisse aller dans l'histoire et surtout on suit le personnage de Kamishiro dans sa quête indentitaire.

Best and Worst service est un manga assez déroutant.



Tout d'abord, et comme souvent chez Boy's love IDP, du moins dans la collection Boy's love, la couverture reste à désirer et la quatrième de couverture n'est pas dès plus vendeuse.



Ensuite, à l'ouverture du manga, je m'attendais à une histoire assez niaise, mais l'auteur a réussi à renverser la donne avec des personnages caractériels et un dessin bien plus réussi que la couverture. Les planches sont agréables l’histoire prend son temps et le dessin est plutôt bien finit.



Enfin, la romance entre les deux personnages est un peu du réchauffée, l'humour est présent, agréable et sauve un peu le tout.



J'ai passé un bon moment mais sans plus.

Une romance compliquée certes mais aussi très douce et vraiment agréable.

Nous accompagnons Yuki et Keiichiro, ces derniers en deuil depuis le décès de leur femme/sœur. Il ne reste à Keiichiro que la maison de sa femme disparut où il vit avec son beau-frère Yuki.

Très vite on comprend que Yuki a des sentiments pour cet homme plus âgé que lui. Tous deux ont le poids de la mort de cette femme.

Ils ne veulent pas exprimer leurs sentiments l'un à l'autre pour respecter la mémoire de cette femme que tous les deux ont aimé.

Au final une belle romance naît avec beaucoup de douceur et d’émotions. J'ai bien aimé cette lecture, le schéma est classique mais reste une valeur sûre.

Sagami Waka a fait le tour des éditions pour ses différents titres que ce soit Dramatic Maestro paru chez Asuka ou encore un baiser au goût de mensonge chez IDP.

On se retrouve aujourd'hui avec Ani No Senaka qui est édité chez Taifu Comic dans la catégorie boy's love.

Ani No Senaka traite un sujet très compliqué qui demande un excellent travail pour ne pas tomber dans les clichés.

Dans cette oeuvre, la phrase qui ressort le plus est "un amour interdit".

Mais qu'est-ce qui est réellement interdit ?

J'ai pensé à une relation entre élève et prof ou bien entre frères mais dans ce titre ce n'est pas le cas.

Très vite, on se retrouve submergé par le drame qui s'est passé il y a trois ans. Haruhi est la femme de Keiichi et la soeur de Yuki. un jour elle va malheureusement perdre la vie et l'histoire va être basée sur la souffrance entre nos deux protagonistes qui doivent à eux deux subir les années sans sa présence.

Du côté de Yuki, c'est un jeune homme très travailleur ; il n'arrête jamais entre la cuisine, le ménage, le jardin et sans oublier son colocataire qui se laisse aller.

Après une dizaine de pages, on ressent la douleur du récit, on remarque trop vite que Yuki est fou amoureux de son ami.

Sortir avec l'ex de sa soeur serait une trahison de sa part et il ne peut pas le concevoir.

J'ai aimé les différents flash-back que l'auteur a appliqué dans son oeuvre pour montrer la présence de Haruhi malgré sa mort.

Ce manga a quelques détails fort intéressants, on a deux cerisiers du Japon dans le jardin qui représentent Yuki et Haruhi sauf que celui de sa soeur n'a jamais fleuri.

Un symbole inévitable et tellement triste.

Malheureusement, le format one-shot ne suffit pas pour avoir un coup de coeur.

Tout n'est pas réellement expliqué, il y a beaucoup de questions en suspens et des personnages secondaires pas assez exploités.

Tout ceci gâche le déroulement de l'histoire et c'est pour ça que ma note va baisser.

On n'est pas assez surpris par les tournures, ce manga manque de renouveau.

Malgré cela, ça reste une bonne découverte qui donne envie de lire les autres oeuvres du mangaka.

On a des dessins soignés, de la psychologie et des scènes assez émouvantes alors, que demander de mieux ?

Ah si, éviter les clichés et les stéréotypes !



En conclusion : Ce one-shot est très touchant. On a un manque de décor mais qui ne dérange en rien la lecture.
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Tout d'abord un grand merci à Taifu comics pour ce beau partenariat et pour la gentillesse de leur accueil.

J'aime beaucoup la couverture de ce manga. Très douce, avec des couleurs presque pastel, elle est le vrai porte-parole de l'histoire qui s'annonce. Je trouve l'étreinte que Yuki donne à Keiichirô très tendre, et en même temps, le fait qu'on ne voie pas le visage de ce dernier symbolise bien l'idée que Yuki se fait de l'impossibilité de cet amour inavouable. Au dos, on trouve pourtant la fin de l'image, avec un Keiichirô qui embrasse tendrement la main de Yuki, montrant la douceur et la complicité de leur relation. La mention « Il y a des gens… dont on ne peut pas tomber amoureux » renforce l'ambiance ambivalente de cette couverture très bien choisie pour illustrer ce joli manga rempli de douceur et de questionnements.

Je ne suis pas une grande fan des dessins de ce manga, mais ils ont leur charme, et une chose est sûre, ils sont très doux. Les visages ne sont pas forcément toujours très expressifs (à part quand ils rougissent, que Yuki est mignon quand il rougit, d'ailleurs !! ^^), et en même temps, il y a cet aspect d'amour secret et interdit qui coïncide bien avec le choix de dessins plus neutres. Dans l'ensemble, ils restent léger et plutôt jolis, et les scènes érotiques, si elles sont explicites, sont bien faites et plutôt softs. Au final, avec un sujet aussi sérieux que celui de la mort de la soeur de Yuki et la relation interdite et culpabilisante de Yuki et Keiichirô, ces dessins apportent une touche de fraicheur et de légèreté à l'histoire.

Si l'on n'a pas lu le quatrième de couverture, on découvre peu à peu, à demi-mots, que toute l'histoire est basée sur la mort de la soeur de Yuki, trois ans plus tôt. On démarre avec une scène de la vie quotidienne, montrant un Keiichirô très tête en l'air et un Yuki qui s'occupe de lui tel une parfaite « maitresse de maison ». Bien qu'étudiant, Yuki gère tout dans la maison : le jardin, les repas, le ménage, et il va même jusqu'à aider Keiichirô à s'habiller, celui-ci n'ayant aucun sens de l'esthétique, ou bien simplement n'ayant pas vraiment les yeux en face des trous le matin au réveil !

On perçoit immédiatement l'immense tendresse qui lie les deux hommes : il est flagrant que Yuki est profondément amoureux de Keiichirô, et concernant ce dernier, il suffit de le voir interagir avec ses collègues de bureau lorsqu'il parle de son beau-frère pour se dire qu'il y a anguille sous roche… Il l'encense, tout en faisant preuve de jalousie. Pourtant, lorsqu'il est près de Yuki, il se montre relativement distant. Pas froid, non, au contraire, il est très proche de son « beau-frère chéri » (comme il dit lui-même), mais il a cette dualité en lui, qui le pousse à clamer les qualités de Yuki lorsqu'il n'est pas près de lui et à se montrer beaucoup plus posé et calme quand il est avec lui.

La relation des deux hommes est vraiment très intéressante. Il y a toujours cette tension sous-jacente, basée à la fois sur les non-dits, sur des paroles difficiles à interpréter (comme lorsque Keiichirô demande à Yuki de rester à ses côtés et de ne pas partir pour travailler loin de chez lui) et, surtout sur la culpabilité. Culpabilité qu'on retrouve des deux côtés, même si on suit plus le déroulement des pensées de Yuki que celui de Keiichirô. Il y a ce poids immense qui pèse sur la relation des deux hommes : la mort de la soeur de Yuki, épouse de Keiichirô. Il y a ce désir de faire vivre son souvenir, de respecter sa mémoire, et de ne pas la trahir par un amour qui n'aurait jamais dû être. Pourtant, certaines paroles de la jeune femme avant sa mort questionnent Keiichirô.

Yuki, lui, a toujours été amoureux de Keiichirô. Sa culpabilité envers cet amour impossible remonte à avant la mort de sa soeur. Evidemment, tomber amoureux du mari de sa soeur n'est pas foncièrement une bonne idée. Il a donc appris à garder secret ce grand amour, du moins, c'est ce qu'il pense. Mais ce n'est pas forcément parce qu'on est silencieux et qu'on garde les choses pour soi qu'on ne peut pas être deviné et compris…

J'aime beaucoup ce côté « non-dit », dans cette histoire. Yuki et Keiichirô se cherchent, tout en culpabilisant et en tentant de garder leurs distances, de sauvegarder leur relation telle qu'elle est, même si au fond, elle ne leur convient pas telle quelle. Ils taisent leurs pensées, leurs conclusions, leur amour, leurs désirs. En fait, ils n'osent les prononcer à haute voix que devant l'autel monté en souvenir de la soeur de Yuki, ou devant son cerisier, deux lieux où ils aiment se recueillir et parler avec la défunte, lui confier leurs joies et leurs difficultés… Yuki a la sensation que sa soeur l'a toujours compris, et pourtant, il s'en veut de ses propres sentiments. Il est finalement dans une forme d'ambivalence, entre son envie d'être étreint par Keiichirô, de l'entendre lui dire des mots d'amour, et son obstination à considérer qu'il ne faut pas, que c'est mal. Quant à Keiichirô, il joue majoritairement à faire l'autruche. Quelque part, c'est assez cruel de sa part. Même s'il ne fait pas vraiment exprès, et que son « indifférence » est en fait sa propre manière d'étouffer sa culpabilité à lui…

J'ai trouvé cette histoire touchante d'innocence et de tendresse. Ce n'est pas une de ces histoires très colorées et joyeuses, pas non plus vraiment une histoire triste. Elle est constituée d'une infinité de nuances, avec un côté très doux-amer, finalement. Un brin de poésie, avec ce cerisier qui n'a jamais fleuri et qu'on attend de voir renaître à la vie, un jour… Un manga plaisant à lire, pour un bon moment de tendresse à passer en compagnie de nos deux gentils héros au coeur pur.



Aurélie, pour le blog d'Amabooksaddict
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