Pendant un moment, la tête lui tourna. La mémoire était un piège, un gouffre, un labyrinthe. Elle vous amenait à regarder en arrière et l’on se voyait sous une autre forme, plus petite, et avec une vision plus étroite, mais plus alerte dans l’exercice des cinq sens ; et sous cet avatar aussi l’on considérait le passé. L’on se rencontrait dans ce temps révolu et s’y reconnaître constituait un choc soudain et brutal, comme de s’immerger dans une eau trop froide.