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Citation de collectifpolar


Nous suivions les drogués de bar en bar. Ils allumaient et rallumaient leurs cigarettes cabossées tout en écoutant un rap furieusement parano où il était question de micros introduits sous leur cuir chevelu par des créatures extraterrestres et de villes souterraines peuplées de banquiers juifs se livrant à des machinations. Le photographe avait une radio qui captait les fréquences de la police. Nous la laissions allumée en permanence dans ma voiture de sorte à pouvoir foncer sur les scènes de crime liées à la drogue. Nous tombions sur des agressions au couteau dont les victimes saignaient encore et des rixes à coups de chaînes dans des parcs à caravanes peuplés de pitbulls. J’avais un pistolet chargé dans la boîte à gants – un truc macho aidant à se composer une attitude de dur – et dans la poche de mon jean un flacon de cachets de Ritaline, médicament que j’utilisais parfois quand j’étais en charrette. Lorsque cette substance se diluait dans mon sang, je me sentais alerte et compétent, genre reporter dur à cuire dans un vieux film ; mais lorsque l’effet se dissipait, je devenais susceptible et anxieux. Le seul antidote était un nouveau cachet, dissous dans une canette de soda pour un effet plus rapide. Je m’étais ainsi constitué une bonne tolérance et à la Ritaline et au Dr Pepper.
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