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Citation de LN


LN
05 janvier 2011
La dimension philosophique est très présente dans l’oeuvre de cet auteur. Rien n’est certain pour le narrateur, tout est sans cesse soumis à interrogations dans ce monde mouvant qui n’offre aucune certitude. Tout est sujet à philosophie : le monde existe-t-il vraiment ou est-il l’objet de notre imagination ? Quel est le rôle exact du hasard par rapport au destin ?

- Le narrateur apparaît comme un héros universel sans identité précise, comme si la guerre avait anéanti en lui toute possibilité de se connaître soi-même.

« C’est vrai que se trouver soi-même n’est pas chose facile. Qui sait si ce n’est pas la plus difficile des tâches que l’homme doit accomplir sur cette terre ? » (p. 275)

Les mots qu’ils prononcent le dessinent au fur et à mesure, il acquiert une identité à travers son récit :

« Est-ce seulement possible de raconter quoi que ce soit ? Les choses racontées ne sont au fond qu’un récit, rien d’autre. Cela n’a strictement aucun rapport avec ce qui a été, qui est, ou qui sera. Elles mènent leur propre vie. Au lieu de se figer à jamais, elles vagabondent, se déploient, s’éloignant de plus en plus de ce qui a été ou de ce qui sera. C’est peut-être leur façon d’atteindre la vérité, qui sait ? (…) Nous vivons dans le récit. Le monde n’est qu’un récit. » (p. 69)

- Aussi le pouvoir des mots et par extension le pouvoir de l’art sont mis ici en avant. Cet homme simple, paysan, va se construire dans et par l’art. Le pouvoir de l’imagination est immense.

« Les livres, m’avait-il confié un jour, alors que je l’avais rejoint en haut de l’échafaudage, sont le seul moyen pour l’homme de ne pas oublier son humanité. Lui, en tous cas, n’aurait pas pu exister sans livres. Selon lui, les livres, c’était aussi un monde, celui que l’homme se choisit et non celui qui le voit naître. » (p. 152)

« Le passé, ce n’est que notre imagination, et l’imagination a besoin de nostalgie, elle s’en nourrit. (…) Et pour en revenir au passé, il est toujours là puisque nous le recréons indéfiniment. C’est notre imagination qui le crée, c’est elle qui fonde notre mémoire, lui donne ses marques, lui dicte ses choix, et non pas l’inverse. L’imagination est le terreau de notre existence. La mémoire n’est qu’une fonction de l’imagination. » (p. 249)

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