Un moyen qui peut nous aider à vivre de plus en plus dans le présent, c’est, paradoxalement, de penser souvent à la mort. C’est une caractéristique de la mort de nous ramener au présent... Dans un article sur la relaxation quelqu’un donnait le conseil de s’imaginer qu’on allait mourir le jour même. Un lecteur écrivait quelques semaines plus tard : “ Cela a bien marché : j’ai travaillé comme si tout devait prendre fin le soir même. J’ai laissé de côté des choses moins urgentes pour me donner totalement aux choses importantes.”
Vivre au présent ouvre la personne à ce qui est nouveau. Elle y fait l’expérience de son affinité avec le totalement nouveau, Dieu. On en vient aussi à porter un autre regard sur l’homme. On découvre l’originalité de chaque personne (parce qu’on y est tout à coup attentif). Chaque personne devient neuve, unique, importante... Celui qui vit dans la nouveauté vit aussi dans une éternelle jeunesse. Ce qui est propre à la vieillesse, c’est la routine, la répétition stérile d’habitudes durcies. Mais pour l’enfant tout est nouveau... il vit dans l’étonnement. Là encore, nous devons redevenir des enfants. On n’a plus besoin alors de comparer : tout est bien, tout est unique, tout a une plénitude intérieure...
Plus on vit dans le temps, dans le maintenant, plus on travaille comme Dieu, c’est-à-dire tout simplement en étant. On ne cherche pas par un tel travail à gagner quelque chose, à remplir ses greniers. On est tout simplement, on aime, on donne, on sert.