Citations de Will Johnson (13)
L’être humain est une auberge
Chaque matin un nouvel arrivant
Une joie, une déprime, une bassesse
Une prise de conscience momentanée arrive
Tel un visiteur inattendu.
Accueille les et reçois les tous
Même s’il s’agit d’une foule de regrets
Qui d’un seul coup balaye ta maison
Et la vide de ses biens.
Chaque hôte, traite le avec respect
Peut-être te prépare t’il
A quelque nouveau ravissement.
Les sombres pensées, la honte, la malveillance
Ouvre leur la porte en riant
Et invite les à entrer
Aie de la gratitude
Pour tous ceux qui arrivent
Car chacun a été envoyé
D’en haut comme guide.
Rends-toi dans un lieu tranquille
Dans la nature, la forêt ou même une maison vide.
Assieds-toi en posture de méditation
le dos droit et vertical
Observe d'abord ta respiration sur le devant du corps
En conscience, inspire
En conscience, expire
Sois attentif à la durée de chaque souffle
Quand tu inspires, inspire par tout le corps
Quand tu expires, expire par tout le corps
En conscience, sache que le souffle apaise et guérit le corps
Tel un habile potier observant la course circulaire de l'argile
Vois chaque inspiration devenir expiration
puis redevenir inspiration
dans un cycle sans fin
L’homme de cœur a tout accepté, tout ce qui est bon et mauvais fait partie du derviche.
Partir d'un lieu du devant du corps où l'on se perd souvent dans ses pensées, descendre au dedans du corps à mesure que l'on se familiarise avec les subtilités du souffle et du soi, parvenir là où le souffle, le corps et l'esprit se fondent en seul et même phénomène - tel est le pèlerinage que vous faites faire à la respiration dans les couches successives du soi, progressant de l'inconscience à la conscience, puis à l'essence.
Les trois phases du souffle dont parle le Bouddha - commençant sur le devant u corps, pénétrant à l'intérieur du corps, puis se répandant dans tout le corps - correspondent au trois niveaux de profondeur que nous percevons dans notre moi. La transition du premier au deuxième, puis au dernier niveau s'apparente à une fouille archéologique du corps et de l'esprit.
Djalal al-Din sait que nous ne pouvons progresser sur la voie que si nous acceptons chaque sensation et chaque sentiment qui se manifeste l’un après l’autre. Il sait également que les sensations et les sentiments que nous craignons le plus, ou dont nous avons le plus honte, sont là pour purifier nos esprits et nos corps et nous transformer en canaux encore plus adaptés à la libre circulation des eaux de l’union. Il ne cesse de nous dire : acceptez-vous vous-même. Acceptez tout ce que vous êtes. Soyez d’une honnêteté irréprochable vis-à-vis de votre détente, de votre acceptation et de votre abandon. Ne sélectionnez pas vos expériences, tel un portier à l’entrée d’un club huppé qui examine attentivement les gens alignés dehors et ne laisse entrer que ceux ayant une mine convenable. Les aspects de vous-même que vous voulez le moins ressentir recèlent de puissantes énergies. En les expérimentant exactement tels qu’ils sont, vous libérez ces énergies et enrichissez ainsi le contenu de votre cœur. Toutes ces énergies, même celles qui sont brutes et effrayantes, représentent les multiples visages de Dieu essayant de venir au monde à travers vous.
Respirer par tout le corps n'est pas une routine de conditionnement; c'est un koân qui sert à vous guider dans votre méditation assise, une possible semence, qui avec le temps, prend racine, croît et vient à maturité.
La pensée compulsive ne peut prendre racine que dans un sol immuable. Remuez ce sol et voyez ce qui arrive à l'esprit. Voyez ce qui arrive au corps.
Après tout, l'air entre et sort de lui-même, alors pourquoi y consacrer de l'énergie ? À cette question, le bouddhisme répond simplement que le fait de porter attention à la respiration - de la situer, de l'observer, de s'y abandonner et enfin de fusionner avec elle - nous aide à nous réveiller des idées chimériques que nous avons de nous-mêmes pour nous éveiller à la réalité de ce que nous sommes vraiment.
On ne saurait trop insister sur l'importance de détendre le corps et l'esprit durant la méditation, et cette détente entraîne toujours un abaissement du centre de gravité.
Assis le dos droit et vertical, nous commençons à relâcher les tensions du corps et de l'esprit en abandonnant tout simplement la masse corporelle à la pesanteur. La masse chutant, le centre de gravité ressenti descend lui aussi bien que nous gardions la ligne verticale. [...] Rentrer profondément en soi, c'est se laisser couler vers un centre de gravité plus stable.
Un corps droit et vertical n' pas à faire appel à la tension musculaire pour se maintenir. Il peut donc se détendre, et la détente représente le principe de base qui rend possible la respiration par tout le corps.
On ne peut échapper à la pesanteur. Elle agit et agira toujours sur les corps. Mais on peut tendre à maintenir la colonne droite et poser la structure du corps sur un axe vertical.