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Citation de veronique55


P 134 « Une fois, il y eu un bel orage électrique, avec trop peu de pluie pour risquer d’abîmer le grain déjà coupé. Les hommes allèrent se coucher dans la grange aussitôt après dîner. La vaisselle faite, Antonia grimpâmes sur le toit en pente du poulailler pour regarder les nuages. Le tonnerre faisait des roulements métalliques semblables au bruit des tôles agitées, et les éclairs surgissaient, traçaient des grands zigzags à travers le ciel, faisaient apparaître les choses et les rapprochaient de nous l’espace d’un instants. Le ciel d’un côté était chargé d’un damier de gros nuages d’orage tout noirs alors que vers l’est, il était clair et lumineux ; la partie avec les nuages en damier ressemblait à un pavement de marbre, comme le quai de quelque ville portuaire, vouée à la destruction. De grosses éclaboussures de pluie tiède tombaient sur nos visages tournées vers le ciel. Un nuage noir pas plus gros qu’une barque, dériva et entra dans l’espace clair, tout seul, et avança régulièrement vers l’ouest. Tout autour de nous, nous entendions le battement feutré des gouttes qui s’écrasaient dans la poussière molle de la cour de la ferme. »
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