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Note moyenne 3.84 /5 (sur 388 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Winchester (Virginie) , le 07/12/1873
Mort(e) à : New York , le 24/04/1947
Biographie :

Wilella Sibert Cather est une romancière américaine.

Elle a commencé une carrière de journaliste avant de se consacrer à l'écriture, poésies et romans, et d'obtenir le prix Pulitzer en 1922 pour "One of Ours".

Elle trouve son inspiration dans les souvenirs de son enfance dans l'Amérique des pionniers. Elle devint membre de l'Académie américaine des arts et lettres en 1938.

Ses romans les plus connus sont O Pioneers ! (1913), My Ántonia et La mort et l'archevêque (Death Comes for the Archbishop).

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Mathieu Lindon "Ce qu'aimer veut dire" Mathieu Lindon "Ce qu'aimer veut dire" - Où il est question notamment de Michel Foucault et d'Hervé Guibert, de Jérôme Lindon, de Samuel Beckett, Marguerite du ras, Alain Robbe-Grillet, Claude Simon, Robert Pinget, Pierre Bourdieu et de Gilles Deleuze, d'un père et d'un fils et de filiation, d'amitié et d'amour, de littérature, de la rue de Vaugirad et de LSD et d'opium, d'impudeur et d'indiscrétion,de rencontres, de Willa Cather et de Caroline Flaubert, , et aussi des larmes aux yeux, à l'occasion de la parution de "Ce qu'aimer veut dire" de Mathieu Lindon aux éditions POL, à Paris le 13 janvier 2011
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Citations et extraits (130) Voir plus Ajouter une citation
Elle se laissa aller sur le sol chaud et luisant de la colline. Le soleil dardait ses rayons rouges à travers le sommet des ormes ; petits cailloux et minuscules fragments de quartz étincelaient, aveuglants. Dans le lit du ruisseau, l'eau, là où plongeait la lumière, scintillait comme de l'or terni. La tête de Claude, couleur de sable, et ses épaules courbées étaient tachetées de soleil alors qu'elles se déplaçaient sur les vertes, et son pantalon aux jambes évasées paraissait beaucoup plus blanc qu'il ne l'était. Gladys était trop pauvre pour voyager, mais elle avait la chance d'être capable de voir beaucoup de choses dans un rayon de quelques kilomètres seulement autour de Frankfort ; son imagination chaleureuse l'aidait à trouver la vie intéressante. Certes, comme elle s'en était ouverte à Enid, elle aurait bien voulu aller dans le Colorado ; elle avait honte de n'avoir jamais vu de montagne.
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Tout de suite après dîner, Claude attela au traîneau Pompey et Satan, leurs deux petits chevaux noirs, secs et nerveux. La lune s'était levée bien avant que le soleil ne déclinât, elle était suspendue, toute pâle, dans le ciel presque depuis le début de l'après-midi et elle inondait maintenant d'argent les terrasses de neige qui recouvraient la terre. C'était l'un de ces soirs d'hiver étincelants où un jeune homme a le sentiment que le monde a beau être très grand, il est plus grand encore, que sous l'immensité cristalline du ciel bleu il n'est personne qui soit si chaleureux et sensible que lui-même et que toute cette magnificence lui est directement destinée. Les grelots du traîneau sonnaient, comme si, musicalement, ils avaient le coeur léger, comme heureux de chanter à nouveau, après tous les hivers qu'ils avaient passés, tout rouillés, suspendus dans la grange, envahis par la poussière.
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Willa Cather
Un grand amour appelle toujours de grands espoirs.
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Elle reconnut le pas lourd d'une botte cloutée qui montait rapidement l'escalier. Quand Claude entra, le chapeau à la main, elle vit à sa façon de marcher, à ses épaules, à son port de tête, que le moment était venu et qu'il ne tenait pas à ce qu'il dure. Elle se leva, lui tendant les bras au moment où il venait vers elle et la prenait dans les siens. Elle arborait son petit sourire curieux et complice, les yeux mi-clos.
"On se dit adieu, alors ?" murmura-t-elle. Elle lui passa la main sur les épaules, le long de son dos puissant, sur les flancs bien ajustés de sa capote, comme si elle prenait le moule et la mesure de son être mortel. Son menton parvenait tout juste à hauteur de la poitrine de son fils, et elle le frotta contre le lourd tissu. Claude, debout, baissait les yeux vers elle sans dire un mot. Soudain, ses bras se contractèrent et il l'écrasa presque contre lui.
"Maman !" murmura-t-il en l'embrassant. Il descendit l'escalier et sortit en courant de la maison sans se retourner.
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Soldat inconnu, Mort pour la France

Très bonne épitaphe, pensait Claude. La plupart des jeunes gens qui tombaient dans cette guerre étaient des inconnus, même d'eux-mêmes. Ils étaient trop jeunes. Ils mouraient et emportaient leur secret avec eux - ce qu'ils étaient, ce qu'ils auraient pu être. Le seul nom qui demeurât était celui de la France...
Hicks, lui aussi, semblait perdu dans ses pensées. Tout à coup, il rompit le silence. "Je ne sais pas pourquoi, mon lieutenant, mais "mort" ça me fait plus l'effet d'être mort que "dead". Ca vous fait comme un bruit de cercueil. Et puis là-bas, à l'autre bout, ils sont tous "tot", et tout ça c'est la sacrée bon sang de même chose idiote. Regardez-les-moi un peu, là-bas, tous, en noir et blanc, disposés comme sur un échiquier. Et puis la question d'après c'est ça : qui qui les a mis là, et à quoi que ça sert ?
- Trop compliqué pour moi", murmura l'autre d'une voix absente?
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Willa Cather
Il y a certaines choses que l'on apprend mieux dans le calme et d'autres dans la tempête.
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Il se demandait cet après-midi combien de jeunes gens découragés s'étaient assis là, sur les marches du parlement, pour regarder le soleil décliner derrière les montagnes. Tout le monde disait toujours combien il était merveilleux d'être jeune, mais c'était également douloureux. Il ne pensait pas que les gens plus âgés fussent jamais aussi malheureux. Là-bas, dans la lumière dorée, la masse montagneuse se partageait en quatre chaînes différentes, et, alors, que le soleil descendait de plus en plus, les pics émergeaient en perspective, l'un derrière l'autre. C'était une splendeur solitaire qui ne faisait que renforcer la douleur qu'il avait dans la poitrine. Mais qu'avait-il donc à la fin ? se demanda-t-il avec insistance.
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La cave avait un sol en ciment, elle était fraîche et sèche, avec des placards profonds destinés aux fruits en bocaux, à la farine et à l'épicerie, des coffres pour le charbon et les épis de maïs, ainsi qu'une chambre noire pleine d'appareils photographiques. Claude prit place à l'établi sous l'une des fenêtres carrées. Des objets mystérieux étaient disposés autour de lui dans la lumière grise : accus, vieilles bicyclettes et machines à écrire antiques, un appareil permettant de fabriquer des piquets de clôture en ciment, une machine à vulcaniser, un stéréoscope à la lentille brisée. Les jouets mécaniques que Ralph n'arrivait pas à faire fonctionner comme il le voulait, ainsi que ceux dont il s'était lassé, étaient également entreposés là. S'il les laissait dans la grange, Mr Wheeler les voyait trop souvent et faisait parfois des commentaires sarcastiques lorsqu'ils se trouvaient sur son chemin. Claude avait supplié sa mère de le laisser entasser tout ce bazar dans une charrette et s'en débarrasser dans un trou quelconque, le long de la rivière, mais Mrs Wheeler avait dit qu'il ne devais pas y songer, Ralph en serait vexé. Presque à chaque fois que Claude descendait à la cave, il se disait, en désespoir de cause, qu'un jour il déménagerait tout cela, et songeait, amer, que l'argent que toute cette brocante avait coûté aurait permis d'offrir des études universitaires décentes à un jeune homme.
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J'étais quelque chose posé au soleil, et qui le recevait, tout comme les citrouilles, et je ne souhaitais rien d'autre. J'étais complétement heureux. C'est peut-être comme cela que nous nous sentons lorsque nous mourrons. Nous devenons alors une partie d'un immense tout, que ce soit le soleil et l'air ou le bien et la connaissance. De toute façon, c'est le bonheur ; se dissoudre dans la totalité et l'immensité. Quand ça nous arrive, cela vient aussi naturellement que le sommeil.
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Le jour fit se lever une clarté d'argent sur la sauge d'été. Le ciel vira au rose, le sable à l'or. La brise de l'aube fit entrer par les fenêtres l'odeur âcre des sauges: cette odeur est particulièrement stimulante aux premières heures de la journée, quand elle semble toujours promettre la liberté...de vastes espaces, de nouveaux commencements, des jours meilleurs.
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