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Citation de rkhettaoui


L’homme écrivait, afin d’apaiser son esprit en exprimant son chagrin ; et Naani avait pu lire les mots et les comprendre, bien que pour son esprit à présent éveillé ils eussent été écrits dans un langage inconnu. Elle ne pouvait cependant se souvenir que d’une courte ligne, et du nom écrit au-dessus : Mirdath ; et elle me dit qu’il était étrange qu’elle eût rêvé de ce nom, tout en supposant que mes premiers appels l’avaient gravé dans son subconscient.

Je lui demandai alors de me dire, en subissant mentalement l’équivalent d’un tremblement, ce dont elle se souvenait des écrits de cet inconnu athlétique et affligé. Et, peu après, sa voix lointaine prononça :

« Mon amour, tes pieds foulent les ténèbres… » Elle ne se souvenait de rien d’autre, mais c’était suffisant. Et, enivré par une sensation de triomphe étrange et folle, je lui récitai la suite en projetant ma pensée. Mon esprit sentit que ces mots l’atteignaient avec violence et ravivaient ses souvenirs. Elle vacilla un court instant, muette face à une telle nouveauté et une telle certitude. Puis son esprit s’éveilla, et la peur et l’étonnement la firent presque pleurer.

Et, immédiatement, la vibration emplit l’air autour de moi. Et cette voix était à la fois celle de Mirdath et celle de Naani ; et les pleurs de son esprit
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