AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de William Hope Hodgson (58)


Il m'avait dit, alors que les voiles s'éployaient toujours de nuit. Je me rappelai l'emphase avec laquelle il avait prononcé ces deux mots. Et, me la rappelant, j'eus peur. Car, tout à coup, je compris à quel point il était absurde qu'une voile, même mal attachée, déferlât par un temps aussi calme. Je m'étonnai de n'avoir pas deviné plus tôt, sous le phénomène, quelque chose de singulier. Des voiles ne s'éploient pas par un beau temps, avec une mer d'huile, et le bateau stable comme un roc. Il savait, ou, tout au moins, pressentait quelque chose qui à ce moment-là, m'échappait encore.
Commenter  J’apprécie          205
- Je vais vous dire à quoi ressemble cette odeur, monseur, déclara le second.
Cela me rappelleune vieille épave sur laquelle je suis monté une fois dans l'Atlantique-Nord ...
Commenter  J’apprécie          150
- Il y a trop d'ombres sur ce maudit paquebot !
Commenter  J’apprécie          120
Les enfants ont terriblement besoin de dormir. Je me souviens d’avoir été un enfant. Je suppose que c’est la croissance.
Commenter  J’apprécie          120
Combien de temps nos âmes sont-elles ainsi restées entre les bras de la joie, je en peux le dire. Mais, subitement, je fus arraché à ma facilités par l’affaiblissement de la lumière pâle et douce qui éclairait la Mer du sommeil.
Commenter  J’apprécie          110
Une idée s'impose à moi avec de plus en plus d'insistance : j'habite une bien étrange maison, une maison terrible. Et j'ai commencé à me demander si j'agis bien sagement en y restant. Cependant, si j'en partais, où donc pourrais-je aller pour trouver la solitude, le sentiment de sa présence, sans lequel ma pauvre vieille vie ne serait pas tolérable ?
Commenter  J’apprécie          50
Ce n’était pas un bruit de pieds traînant par terre, rien qui ressemblât au bruit qu’on fait en marchant ni même à un battement d’ailes de chauve-souris ; j’y avais en effet pensé au premier abord, sachant que les vampires ont la réputation de hanter la nuit les endroits lugubres. Ce n’était pas non plus le sifflement d’un serpent, mais cela nous faisait plutôt penser au bruit que ferait un linge humide qu’on frotterait sur le plancher et les cloisons étanches. C’est au moment où cette chose a frôlé l’autre face de la porte derrière laquelle nous écoutions que nous avons été le mieux en mesure de vérifier l’exactitude de cette comparaison. Vous pouvez être sûr que nous nous sommes tous les deux reculés, fous de terreur.
Commenter  J’apprécie          40
De cet instant jusqu’à deux heures du matin, il ne se passa rien. Mais, peu après deux heures, comme je le constatai en approchant ma montre de la faible lumière des lanternes sourdes, je ressentis une nervosité absolument extraordinaire. A la fin, je me penchai vers le propriétaire et lui chuchotai que j’avais l’étrange sensation que quelque chose allait se produire et de se tenir prêt avec sa lanterne. Au même moment, je voulus prendre la mienne. Mais, alors que je tendais la main, la nuit qui emplissait le couloir parut soudain prendre une couleur violet foncé. Ce n’était pas (j’insiste bien !) comme si une lumière brillait dans les ténèbres, mais absolument comme si le noir naturel de la nuit avait changé de couleur, si je puis m’exprimer ainsi, de l’intérieur. Vous me suivez ? Alors surgissant de cette nuit violette, traversant cette obscurité colorée de violet, apparut en courant un enfant nu.
Commenter  J’apprécie          40
Un homme âgé mais bien portant dort peu
Commenter  J’apprécie          30
L’homme écrivait, afin d’apaiser son esprit en exprimant son chagrin ; et Naani avait pu lire les mots et les comprendre, bien que pour son esprit à présent éveillé ils eussent été écrits dans un langage inconnu. Elle ne pouvait cependant se souvenir que d’une courte ligne, et du nom écrit au-dessus : Mirdath ; et elle me dit qu’il était étrange qu’elle eût rêvé de ce nom, tout en supposant que mes premiers appels l’avaient gravé dans son subconscient.

Je lui demandai alors de me dire, en subissant mentalement l’équivalent d’un tremblement, ce dont elle se souvenait des écrits de cet inconnu athlétique et affligé. Et, peu après, sa voix lointaine prononça :

« Mon amour, tes pieds foulent les ténèbres… » Elle ne se souvenait de rien d’autre, mais c’était suffisant. Et, enivré par une sensation de triomphe étrange et folle, je lui récitai la suite en projetant ma pensée. Mon esprit sentit que ces mots l’atteignaient avec violence et ravivaient ses souvenirs. Elle vacilla un court instant, muette face à une telle nouveauté et une telle certitude. Puis son esprit s’éveilla, et la peur et l’étonnement la firent presque pleurer.

Et, immédiatement, la vibration emplit l’air autour de moi. Et cette voix était à la fois celle de Mirdath et celle de Naani ; et les pleurs de son esprit
Commenter  J’apprécie          20
Au matin, lorsque je descendis pour le petit déjeuner, nous reparlâmes de toute cette histoire et, tout en reconnaissant que c'était bien étrange, nous convînmes également que nous avions commencé à imaginer des choses fantastiques au fond de nous-mêmes ! Je pense que cette attitude est tout à fait comique, si l'on y réfléchit bien, mais humaine... absurdement humaine.
Commenter  J’apprécie          20
J'avais reçu dans l'après-midi une invitation de la part de Carnacki. Comme j'arrivais chez lui, je le trouvai assis, seul. J'entrai dans la pièce. Il se leva avec une certaine raideur, très perceptible, et me tendit sa main gauche. Son visage était balafré et fortement contusionné. Sa main droite était bandée.
Commenter  J’apprécie          20
Nous étions à présent parmi les arbres ; je regardais autour de nous, j'étais nerveux mais je ne voyais rien, à part les branches immobiles, les troncs et les buissons touffus. Nous allions toujours de l'avant, aucun bruit ne venait rompre le silence, à part, de temps à autre, le craquement d'une branche morte sous nos pieds. En dépit de ce calme, j'avais ce sentiment horrible que nous n'étions pas seuls ; je me tenais si près de Tonnison qu'à deux reprises je lui marchai maladroitement sur les talons, mais il ne dit rien. Une minute puis une autre, et nous arrivions à la lisière du bois, puis finalement sur les rochers dénudés qui caractérisent la région. Je pus seulement alors secouer la terreur hallucinante qui ne m'avait pas quittée tant que nous étions dans les arbres.
Tandis que nous nous éloignions, il me sembla une fois entendre au loin un gémissement, et je me dis que c'était le vent ; mais pourtant il n'y avait pas un souffle ; la soirée était calme.
Commenter  J’apprécie          20
Nous avons descendu la pente de cet escarpement, nous sommes passés entre les arbres et à travers les massifs d'arbustes. Les buissons étaient touffus, les arbres surplombaient nos têtes, l'endroit était d'une obscurité peu agréable ; mais pas assez sombre cependant pour m'empêcher de voir qu'il y avait là pas mal d'arbres fruitiers et qu'il subsistait par endroits des vestiges à peine discernables de cultures, abandonnées depuis longtemps. Il me vint à l'idée que nous étions en train de nous frayer un chemin dans le désordre d'un grand jardin très ancien. Je le dis à Tonnison qui reconnut qu'il y avait beaucoup de raisons de le supposer.
Quel endroit sauvage, sombre et désolé ! L'abandon, la solitude de ce vieux jardin me faisaient frissonner. On aurait pu imaginer que des choses se dissimulaient dans le fouillis de ces buissons ; dans l'atmosphère même de cet endroit semblait flotter quelque chose d'insolite. Tonnison ne disait rien, mais je crois qu'il ressentait la même chose que moi.
Commenter  J’apprécie          20
C"était le soir, une semaine plus tard. Ma soeur tricotait dans le jardin. J'allais de long en large, en lisant. Mon fusil était appuyé sur le mur de la maison.
Depuis l'arrivée de cette chose étrange dans le jardin, j'estimais sage de prendre des précautions. Cependant de toute la semaine, je n'avais rien entendu ni vu qui fut susceptible de m'alarmer ; je pouvais donc examiner l'incident dans la sérénité, mais sans cesser d'être en proie à la curiosité.
Commenter  J’apprécie          10
De sorte que c’est avec le sentiment d’avoir à étudier un cas impressionnant qu’après le dîner j’allai jeter un coup d’œil dans la Chambre Grise.
Peters, le maître d’hôtel, se montra fort effrayé de cette visite et m’assura, de la manière la plus sérieuse, qu’il se trouvait au service des Anderson depuis vingt ans, et que jamais, pendant tout ce temps-là, personne n’était entré dans cette chambre après le crépuscule. Il me supplia, sur un ton tout à fait paternel, de bien vouloir attendre jusqu’au matin, car alors il n’y aurait aucun danger, et lui-même pourrait m’accompagner.
Commenter  J’apprécie          10
Je n'avais jamais rien vu de pareil. Toute la mer à bâbord était littéralement couverte de pointes rocheuses. En certains endroits, les récifs émergeaient à peine tandis qu'ailleurs ils s'élevaient comme de hautes aiguilles aux formes étranges, formant des arches ou des îlots rocheux déchiquetés.
-- Josaphat! s'écria le second lieutenant. Regardez ça! Comment avons-nous pu amener le bateau par ici sans le défoncer !
Commenter  J’apprécie          10
Nous nous sommes précipités sur le pont. La nuit tombait, mais l'obscurité n'était pas suffisante pour nous empêcher de voir un spectacle terrible et extraordinaire. Le long du bastingage de bâbord régnait une curieuse grisaille ondulante qui descendait à bord et se répandait sur les ponts. En regardant, je m'aperçus que j'y voyais plus clairement et d'une très extraordinaire façon. Et soudain, toute cette grisaille mouvante se concentra pour former des centaines d'hommes étranges. Dans la demi-obscurité, ils paraissaient irréels et impossibles, comme s'ils avaient été les habitants d'un monde fantastique de rêve. Mon Dieu! il me semblait que j'étais devenu fou!
Commenter  J’apprécie          10
Je me retournai brusquement et j'ai vu quelque chose qui regardait par-dessus la lisse de couronnement de la poupe. Cela avait des yeux auxquels la lumière de l'habitacle donnait un reflet étrange, félin, terrifiant; en dehors de ces yeux, je ne distinguais rien nettement. Pour le moment, je restais à regarder. J'étais figé sur place. Cela était si près. La faculté de me déplacer me revint, je bondis jusqu'à l'habitacle et pris la lampe. Je pivotai sur moi-même et braquai le faisceau dans la direction de la chose qui, quelle qu'elle fût, avait franchi la lisse; mais à présent, en face de la lumière, elle recula avec une souplesse à la fois curieuse et horrible. Cela glissa en arrière, redescendit, et disparut. J'ai gardé l'impression confuse d'une chose humide, luisante, et de deux yeux épouvantables.
Commenter  J’apprécie          10
Les humains de l’époque actuelle risquent de trouver étrange que ceux de ce lointain futur, possédant toutes les connaissances de l’éternité pour les aider, n’eussent pas d’armes lançant des projectiles pour tuer à distance.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de William Hope Hodgson (299)Voir plus

Quiz Voir plus

Compléter les titres

De Diderot : "Les bijoux …...."

volés
indiscrets
de la reine
précieux

15 questions
20 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}