Il faut le voir l’étang de Thau, cadeau de la nature et vidange du canal du Midi, mer intérieure de déchets, éponge à gadoues chimiques.
Il est fameux!
Et pas que pour ses produits de la merde et sa faune aquicole protégée, ses Bouzigues bien grasse à l’arrière-goût de déboucheur, ses loups sans nageoires, ses mulets à deux queues, ses daurades habillées des écailles de peinture d’un mille de bateaux de plaisance.
Toujours friands de sites exceptionnels à finir de saloper, les touristes y affluent pour y jeter des canettes votives, du plastique d’emballage et leurs tongs en fin de vie.
Quoique impressionné par le rendement de la tortue cybernétique malgré ses dix-sept malheureux centimètres de largeur de coupe, j’étais si réservé sur la pertinence de déployer autant de science imbécile pour un but aussi éminemment modeste, que je me rembrunis.
La robotisation du jardinage – art des chanceux qui jouissent d’un bout de terre à modeler de leurs mains-, ne m’apparaissait pas seulement paradoxale, mais encore immonde de futilité. Et c’est un Monsieur Hulot cafardeux et guère loquace qui alla s’attabler auprès de l’inspecteur Columbo, par chance beau parleur pour deux.