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La France comme ma poche » de Willy von Beruf, ‘traduit' par
Jean-Yves Cendrey, et publié à l'Arbre Vengeur, est un petit bouquin hilarant qui jette un regard acide sur notre joli pays. Au lendemain de la victoire des ‘bleus', à l'heure où résonnent encore les échos lointains de la Marseillaise, peut-être est-il temps de remettre les baromètres de notre patriotisme sur le mode ‘auto-dérision' – sans rien chercher d'autre qu'un bon divertissement estival.
Après quelques années d'enfance passées en Gironde auprès de son père, Willy a vécu la majeure partie de sa vie à Berlin en Allemagne, avec sa mère. Hélas, le paternel subclaquant convoque son fiston dans sa province lointaine pour lui faire des révélations soi-disant cruciales. Et le rejeton n'a pas d'autre choix que de s'embarquer dans sa guimbarde, pour traverser la France, l'égratigner de sa plume au passage, et aller retrouver le moribond qui s'avère finalement bien bavard…
La combinaison de situations incongrues avec un style un brin alambiqué, ‘à la' Desproges, provoque le rire en cascade, tout au long du livre. Toutefois on préfèrera une lecture par petites séquences, pour pouvoir digérer et apprécier l'ensemble à sa juste valeur. La seconde partie du livre, où l'on voit que le père ne vaut pas mieux que le fils (ou l'inverse), mérite le détour par la Gironde. Même si le style est volontairement direct, j'ai regretté par moments quelques facilités scatologiques, quelques touches de vulgarité dont on aurait pu se passer. Ne vous attendez pas à des révélations inouïes sur les travers français, on reste toujours sur des chemins maintes fois empruntés – d'autant plus que l'ouvrage ayant été publié en 2016, on est avant Macron – et avant Trump. Plus que la peinture sociologique, c'est donc bien le portrait de deux énergumènes, le père et le fils, qui en constitue le fil conducteur. Pour la suite, cliquez sur le lien !
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