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Citation de dourvach


Son ombre retombait sur la terre violette. Elle aussi semblait ressasser des pensées moroses. Les eaux d'une goulotte qui coulaient sur les rochers en cascadant volaient en éclats, s'éparpillaient dans l'air avant de toucher le sol. Et Maître Haydar remâchait ses soucis au rythme des eaux. Et des univers défilaient dans sa tête et devant ses yeux.
– Ô grand Dieu, Dieu tout-puissant... Accorde-moi de la terre dans la Tchoukourova afin que j'y passe l'hiver et un pâturage sur le mont Aladag pour y passer l'été ! Autrefois tu nous les accordais. Que s'est-il passé ? Tu nous les accordais, pourquoi nous les as-tu repris ? Ô Hizir à la robe verte et au cheval gris, toi aussi, je te supplie de venir à mon aide. Cette nuit, je viendrai me prosterner devant toi, j'implorerai ton aide... Je pourrai voir tes yeux pers...

[Yachar KEMAL, "Binbogalar Efsanesi", 1971 - "La légende des Mille Taureaux", traduit du turc par Münevver Andaç, Gallimard, collection "du monde entier", 1979, page 10]
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