Dans les gorges la rivière est limpide, dans les gorges la pluie est cinglante
au milieu de la nuit "siao siao" le son froid commence
sur une bassine en cristal sautillent dix mille perles
le son clair de chaque goutte pénètre jusqu'à l'os
sortant du rêve, je gratte ma tête et me lève pour écouter
j'écoute, j'écoute, jusqu'à l'aube
toute ma vie j'ai écouté la pluie et maintenant ma tête est blanche
pourtant je n'avais pas encore compris le son de la pluie, la nuit, sur la rivière printanière.
De retour le soir, je traverse à nouveau le pont de l’ouest
je rentre par le pont de l’ouest, vers l’est, toujours vers l’est
des fleurs de renouées sur le chemin dansent dans le vent d’ouest
dans les herbes foisonnantes, brusquement, un oiseau s’envole
je ne l’avais pas remarqué, lui m’a remarqué
晚歸再度西橋
歸近溪橋東複東
蓼花迎路舞西風
草深一鳥忽飛起
侬不覺他他覺侬
Descendant le rapide de la montagne, je contemple la montagne de la fleur d’or
La pensée de la montagne, le sentiment de la rivière ne trompent pas
l’allure du temps pluvieux, l’allure du beau temps, les deux sont admirables
s’enfermer derrière une porte pour rechercher des vers n’est pas la bonne méthode pour composer un poème
c’est seulement quand on voyage que le poème vient naturellement
下橫山灘頭望金華山
山思江情不負伊
雨姿晴態總成奇
閉門覓句非詩法
只是征行自有詩