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Critiques de Yann Diener (4)
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LQI

Dans son LQI (langue quotidienne informatisée), un essai intéressant, léger et accessible, Yann Diener, psychanalyste, pose un diagnostic de jargonaphasie sur le comportement langagier de notre société.



Effectivement, de plus en plus des mots et expression issus du vocabulaire des techniques et des métiers, notamment issu de l'électronique et de l'informatique, transpirent dans les propos du quotidien (la preuve, il dit ça en employant une tonne de jargon de son métier : la psy).



Ce phénomène, déduit-il, témoigne de la place qu'ont prit les machines dans la vie quotidienne et, par là-même, de l'acceptation de l'être humain à réduire sa parole. Il ne parle plus, il « communique » à travers un langage « numérisé » par un des nombreux appareils qu'il peut utiliser au cours d'une journée. En surcodant en « binaire » sa parole qui est déjà un « codage » de son subconscient, l'humain agit comme un autiste qui se coupe du monde réel (si tant est qu'il existe) par peur du danger que représente la parole.



Pour illustrer sa thèse, somme toute simple, il nous raconte, en passant, Freud, Lacan, Alan Turing, celui qui a « craqué » les « codes » émis par la machine Enigma qu'utilisait l'armée nazi, Oedipe, qui a « craqué » le « code » du Sphinx qui gardait les portes de Thèbes et une bande de « hackers » qui ont complétement retourné une créature numérique destinée à être « positive ».



Et le langage sms dans tout ça ?

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LQI

Une stimulante réflexion sur ce que les chiffres et les codes du langage informatique banalisé qui déteint sur l’ensemble de la vie nous font, en surface et en profondeur. Davantage une indication de pistes qu’une analyse aboutie, toutefois.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/05/31/note-de-lecture-lqi-notre-langue-quotidienne-informatisee-yann-diener/



Psychanalyste, déjà auteur de « On agite un enfant » (La Fabrique, 2011) et de « Des histoires chiffonnées » (Gallimard, 2019), par ailleurs chroniqueur pour Charlie Hebdo, Yann Diener nous offrait en février 2022 ce « LQI – Notre Langue Quotidienne Informatisée », publié aux Belles Lettres. L’intention en est passionnante : tenter de décoder comment, pourquoi et avec quels effets le langage (ou les langages) de l’informatique, de ses origines à sa banalisation profuse contemporaine, oriente nos modes de de pensée, d’une manière à la fois de plus en plus intime et de plus en plus automatique.



Cette centaine de pages fourmille de remarques réellement intéressantes, et indique plusieurs ébauches d’analyses comme autant de voies que l’on souhaiterait bien voir creusées. Mais dans le propos lui-même, Yann Diener ne parvient pas à (ou ne souhaite pas) émuler la rigueur d’historiens (rudement formés au contact de la micro-histoire chère à Carlo Ginzburg) tels que Christian Ingrao ou Johann Chapoutot qui, lorsqu’ils évoquent des convergences ou des accointances entre certaines données du nazisme et certains faits très contemporains, le pratiquent avec la prudence du véritable historien et la modestie des véritables enquêteurs qui savent exactement ce que coûte et vaut une hypothèse de travail – alors que la convocation ici de la « L.T.I. » de Victor Klemperer est plus largement péremptoire. Il ne déploie pas non plus le type de ferveur documentariste qui habite un Neal Stephenson lorsqu’il se lance à l’assaut du lien immatériel entre cryptographie de la deuxième guerre mondiale et capital-risque d’aujourd’hui (« Cryptonomicon », 1999), ni le brio à la fois rageur et incisif d’une Sandra Lucbert lorsqu’elle décortique les langues boisées du management contemporain (« Personne ne sort les fusils », 2020) ou de la dette-prétexte (« Le ministère des contes publics », 2021), ni le sens poétique malicieux d’un Hugues Leroy lorsqu’il se penche, dans le numéro 1 de la revue La Moitié du Fourbi, « Sur les vertus de la concision dans certains textes que personne ne lit ». Oscillant souvent entre le si lapidaire qu’il en devient caricatural et le (trop) faussement naïf, le texte bouillonne, mais nous laisse largement sur notre faim, sans doute installé trop confortablement dans sa tonalité dominante de billet d’humeur plutôt que d’enquête authentiquement construite.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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LQI

J'ai reçu "LQI" dans le cadre de l'opération Masse Critique Babelio" mais ce court essai d'une centaine de pages ne m'a pas apporté tout le plaisir de lecture escompté. Entendons-nous : il se lit facilement et le style de l'auteur est agréable. Le souci vient plutôt du fait que je m'attendais à l'œuvre d'un linguiste, d'autant que l'ouvrage a été publié aux Belles-Lettres, et que je n'avais pas fait attention au fait qu'il s'agit d'un texte écrit par un psychanalyste qui cite Lacan ou Freud. On saute donc beaucoup du coq à l'âne. L'auteur finit par exemple un chapitre sur le fait que l'on dit aujourd'hui "je suis binaire" ou "je suis non-binaire", mais il s'approfondit pas, n'explique pas comment l'expression a dérivé du langage informatique vers le nôtre. En revanche, après deux chapitres sur Alan Turing, il nous cite le rêve d'un patient sur les raviolis puis le sien, puis Hemingway, Champollion, Bourdieu. De digression en digression, les pages se remplissent. Quand Yann Diener revient enfin à son sujet, il peut être passionnant : la fin du livre sur l'intelligence virtuelle Tay, l'origine du mot "ordinateur" ou les pages sur la grève du codage sont très intéressantes. Mais l'auteur "s'essaie" à la manière de Montaigne, à la différence qu'il cite Klemperer et Freud au lieu de Seneque et Plutarque. Son allure "à sauts et à gambades" peut rendre quelque peu perplexe.
Lien : https://www.instagram.com/fo..
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LQI

Un court texte intéressant mais qui ne va pas assez en profondeur. Je comprends bien que cet ouvrage ait été écrit un peu comme un journal, d’où les sauts rapides entre les différentes pensées et opinions de l’auteur. Néanmoins, c’est resté trop succin et parfois même les sauts entre les sujets évoqués trop larges.



Dans son journal, Yann Diener nous parle de l’informatisation de notre langage. L’homme ayant peuplé le monde de machines, il se retrouve à présent à adopter son vocabulaire et donc à laisser sa pensée être influencée par ce qui découle du langage technique et informatique.

Il mentionne également la binarité, socle du langage ordinateur, qui binarise nos discours. Si on peut encore parler de discours et de dialogue d’ailleurs. En effet, c’est la communication qui semble primer de nos jours. Les problèmes de communication sont d’ailleurs accentués pas nos manières de communiquer, par l’intermédiaire d’applications qui déshumanisent les propos.



Bref, bref, le propos de base est vraiment intéressant. D’autant que Yann Diener est revenu longuement sur l’origine des machines et en particulier des ordinateurs. La création de l’ordinateur et aussi de son appellation. Cependant, mis à part ces deux choses là sur lesquelles il a passé quelques chapitres, le reste ne fut qu’effleurer.



Néanmoins, le sujet est à creusé et lorsque vous discuterez avec autrui, il serait intéressant d’essayer de porter attention aux mots et aux expressions employés « naturellement ».

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