Qu’attendons-nous d’autrui ?
Que recherchons-nous à travers nos relations, rencontres et échanges ?
Quel est le sentiment que nous désirons ardemment éprouver, tout au long de notre vie ?
L’amour est évidemment la réponse à toutes ces questions.
L’amour est ainsi le principe et la source de toute vie, sans quoi rien ne pourrait exister ni subsister.
L’amour est la force qui fait tourner les mondes, l’énergie qui maintient la cohésion des atomes comme des planètes.
L’amour est au cœur des mystères que nous sommes venus appréhender et expérimenter sur cette Terre.
Chacun ressent et pressent, même confusément, que l’amour vrai est la clé et la solution de tous nos maux, individuels et surtout collectifs, économiques, politiques et sociaux.
Mais l’amour véritable n’est pas acquis d’emblée : il est à rechercher, ressentir, découvrir.
Il n’est ni instinct de possession, ni dépendance fusionnelle, ni suivisme grégaire, car il émane de soi.
Il est le résultat de l’alchimie intérieure, le fruit de la reconnexion à l’être essentiel et à la puissance de vie.
L’amour est la joie d’être, le signe d’une conscience éveillée et lumineuse, un présent accordé, offert et partagé.
L’amour est ce que nous sommes éternellement, en dépit de nos souffrances, illusions et désillusions et parfois grâce à elles ; il est notre état naturel, notre aspiration à une vie riche, fascinante, magique, inattendue, utile et initiatique.
L’amour est partout, omniprésent et protéiforme ; il se pare de toutes les couleurs et de toutes les fréquences, et se manifeste de multiples manières : amour du compagnon ou de la compagne, des amis, des enfants, des animaux, de la nature, de la beauté, des œuvres de l’esprit…
Mais c’est la relation amoureuse qui se révèle son territoire de prédilection, car alors le sentiment se mêle au désir, à la sensualité et à l’attraction des corps, lieu de toutes les convoitises, de tous les délires et de toutes les extases.
Ce que l’on nomme amour est rarement digne de ce nom : l’amour qui blesse et qui déchire, qui conquiert et qui rompt, qui domine et qui soumet, qui idolâtre et qui méprise, n’est qu’une caricature égotique, une maladie infantile du cœur, un balbutiement du sentiment.
L’amour qui prend fin n’a jamais existé ; l’amour qui se meut en haine ou indifférence, n’était qu’illusion, transfert, projection, malentendu.
Les relations évoluent et donnent souvent lieu à séparation, éloignement, divergence.
Mais comment peut-on rejeter, nier ou diaboliser l’être que l’on a tenu tendrement dans ses bras, si ce n’est précisément à cause de la douleur créée par son absence ?
L’amour véritable est patient, sincère, honnête et compréhensif ; il se nomme bienveillance, bonté, compassion, douceur, tendresse, sollicitude ou empathie.
De la nature de l’amitié, il dure la vie entière, car il n’est pas fondé sur l’image ou les apparences, mais sur les liens invisibles et mystérieux qui unissent les âmes et les cœurs.
Aussi le chemin de l’amour, que tous nous empruntons à notre manière, est-il un apprentissage, qui mène de l’égoïsme à l’altruisme, de l’aveuglement à la connaissance, de la consommation au partage, de la prédation au don.
L’amour est éternel car il est spirituel ; il est la joie libre du cœur qui s’est ouvert ; il ne sait que grandir, fleurir et embellir.
L’amour est si puissant qu’il se joue des barrières, frontières, critères, normes et interdits.
Car l’amour est libre et il souffle où il veut ; il ne peut être contraint, obligé ou mis en cage ; l’autre ne nous appartient pas et l’emprisonner, ce n’est pas l’aimer.
L’amour ne donne ni droits, ni devoirs ; il est une extraordinaire opportunité de vivre des moments merveilleux et magiques, une chance à ne surtout pas laisser passer.
Et si l’amour était sagesse, philosophie éminemment subtile, art et science oubliés, à retrouver, découvrir, réinventer ?
L’amour est un défi.
Saurons-nous y répondre ?
Les comportements et aptitudes que l'on admire et valorise chez autrui sont ceux que l'on ose pas s'attribuer ou reconnaître en soi, ils sont des personnages présents, mais à l'état latent, peu ou pas, développés, assumés et exprimés.
Être heureux, c'est ainsi être libre, libre d'exprimer ce que l'on ressent, libre de faire ce que l'on aime, libre de se montrer sur son véritable jour; c'est se réaliser, accorder de l'importance à ses désir et créer la vie dont on rêve.
Qu'est-ce qu'un dictateur ?
Un enfant-roi, resté au stade où ses parents satisfaisaient tous ses besoins ou ses caprices, et qui n'a pas compris que les autres ne sont pas sur terre pour lui obéir et se mettre à son service.
Qu'est ce qu'un toxicomane ?
Une personne qui tente, par la consommation de drogues, de retrouver l'état de béatitude fusionnelle avec sa mère.
Qu'est qu'un amateur de secte ou un esprit crédule ?
Quelqu'un qui n'a pas accepté que ses parents soient imparfait et qui est prêt à suivre le premier sauveur qui passe et à croire en des absurdités, pour continuer à vivre son rêve de parents idéaux et possédant toutes les réponses.
Beaucoup, dans les milieux spirituels ou du développement personnel, entreprennent ainsi, avec les meilleurs intentions du monde, de se contrôler constamment, de surveiller férocement les moindres de leurs pensées et paroles, afin de se conformer aux injonctions qui leur sont faîtes, d'être "dans le cœur" , "dans l'amour" et de ne surtout pas être "dans le mental" ou "dans le jugement".
Science et mystique, rationalité et spiritualité sont ainsi deux domaines, approches ou démarches, non seulement conciliables et compatibles, mais encore complémentaires et intimement liées, comme l'ont montré par exemple, les récents développements en physique quantique.
Un autre obstacle majeur à la liberté de pensée comme à la liberté d'expression, réside dans la croyance curieuse, extrêmement répandue dans les milieux spirituels et du développement personnel, que la critique est négative, diabolisant ainsi toute opinion dissidente, qualifiée de "jugement".
Ce point de vue est non seulement absurde, mais totalitaire, puisqu'il interdit toute pensée personnelle : en effet, si exprimer un désaccord ou une divergence est interdit, on se condamne soi-même, ainsi que les êtres que l'on côtoie, au conformisme le plus total, faisant dès lors régner une "police de la pensée" des plus détestables, en complète contradiction avec les idéaux démocratiques et les droits de l'homme, si difficilement conquis et acquis depuis deux siècles.
Ajoutons que cette tentative illusoire de ne jamais "juger", ni critiquer qui ou quoi que ce soit, pour ressemble à un "petit saint" est par définition incohérente, puisqu'elle aboutit à rejeter et donc "juger" quiconque aurait l'audace d'y contrevenir, en osant critiquer et faire usage de son esprit.
On pourrait dire de ces évènements brusques et inattendus qu’ils nous ont « réveillés » et nous ont permis de développer une conception plus vaste et évoluée de la vie. Tout se passe comme s’ils étaient le résultat d’une volonté intérieure échappant à nos raisonnements et fonctionnements habituels, nous poussant malgré nous à dépasser nos limites et à réaliser qui nous sommes vraiment.
Les attitudes ou traits de caractère agaçants ou déplaisants chez autrui, sont précisément ceux que l'on ne veut pas voir en soi; autrement dit ils réactivent des personnages intérieurs existants, réprouvés ou refoulés.