Arrivé à Léopoldville, on me répète qu’il y a « des choses plus sérieuses à faire en Afrique que de chercher une créature folklorique ». Vite, je laisse derrière moi cette ville aux visages d’ivoire. Mon embarcation se jette dans la gueule du fleuve Congo. Il est magnifique et dangereux, tel un gigantesque serpent qui prendrait racine au centre du continent africain. L’atmosphère est de plus en plus chaude et étouffante. C’est comme si le pays nous poussait à faire demi-tour. Depuis plusieurs jours, on ne voit personne. Le bateau ne peut aller plus loin. Je continue donc seul à pied. Pas âme qui vive pour me renseigner sur le Mokélé-Mbembé…