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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
... bénéficier d'une offrande invocatoire qui constitue le coeur même du rituel d'offrande. Il s'agit en premier lieu d'une prière qui accompagne la présentation des offrandes, alimentaires ou non, en énumérant celles-ci à haute voix. Par la magie de la parole créatrice, cette formule va jusqu'à remplacer les offrandes elles-mêmes et permet ainsi de pallier l'éventuelle défaillance des vivants dans la perpétuation du culte funéraire.
...
Pour administrer le culte, il convient donc d'approvisionner la table d'offrandes du défunt. C'est le sens des innombrables scènes de défilés de porteurs d'offrandes, chargés de victuailles, de fleurs et plantes diverses, de cosmétiques, de vêtements et de tissus, ... qui ornent les parois des chapelles funéraires et autres pièces des tombes de l'Ancien Empire... En vertu de ce principe égyptien qui veut que l'image, comme l'écrit, vaut pour ce qu'elle représente, ces longues litanies n'ont d'autre but que d'assurer éternellement la subsistance du disparu.

pp. 231-234
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Ecrits rituels, les Textes des Pyramides sont tout autant des écrits magiques. Ils usent de nombre de formules apotropaïques visant à assurer la protection du défunt lors de son périple pour rejoindre les étoiles. Mais la magie n'est pas chose à prendre à la légère et comme toute parole, comme tout texte, les hiéroglyphes qui composent les Textes des Pyramides, notamment ceux qui représentent des êtres animés, sont susceptibles de prendre vie magiquement et de s'en prendre à celui qu'ils servent, le destinataire des formules ; il représentent donc une menace potentielle pour le défunt, qu'il faut neutraliser de manière préventive. C'est pourquoi les scribes qui ont inscrit les signes sur les parois ont pris soin, dès Ounas, de veiller à ce que certains d'entre eux ne puissent s'activer et nuire au défunt. Cette neutralisation peut prendre trois formes : la suppression, la mutilation, la substitution.

p. 266
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Dans l'ombre d'un Djéser ou d'un Khéops, se dresse l'un des plus grands souverains que l'Ancien Empire ait connu : Pépy I°. Moins célèbre que ses illustres prédécesseurs, Pépy I° eut un des règnes les plus longs et les plus prospères de l'histoire égyptienne, à tel point qu'on a considéré celui-ci comme l'apogée de l'Ancien Empire. Troisième représentant de la VI° dynastie, Pépy I° a marqué son temps par ses nombreuses réalisations sur les plans administratif, religieux et militaire. Son nom se rencontre sur quantité de sites égyptiens et étrangers, et, après sa mort, sa propre pyramide, Mennéferpépy, - "Stable est la perfection de Pépy" - donna son nom à la ville de Memphis.

p. 9
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C'est à partir de la IV° dynastie que quelques hauts personnages de l'Etat ont commencé à se faire enterrer dans la province dont ils avaient la charge. A partir du règne de Pépy I°, certaines nécropoles régionales connaissent un fort développement qui va de pair avec celui de leurs élites. Cet essor est lié aux réformes administratives de la fin de la V° dynastie qui ont conduit les nomarques (gouverneurs) à ne plus administrer leur région depuis la capitale, mais directement sur place. Ce faisant, ces derniers ont fini par constituer une véritable aristocratie locale et en sont logiquement venus à se faire enterrer dans leur nome (province) de résidence.

p. 214
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Le défaut majeur et récurrent des études globalisantes sur la nature du roi est d'envisager ce dernier comme une sorte d'objet monolithique qui traverserait les siècles, presque immuable. Or rien n'est moins sûr, à tout le moins pour les plus hautes époques. Observé de manière synchronique puis replacé dans un cadre diachronique, le roi de l'Ancien Empire n'est déjà plus celui de l'époque archaïque et n'est pas encore celui du Moyen Empire. Un exemple presque anecdotique : l'usage du terme "pharaon" qu'on emploie volontiers indépendamment des époques, y compris les plus anciennes, alors qu'il n'apparaît en tant que tel qu'à partir de la XVIII° dynastie. H. Groedicke, qui a mené la seule étude synchronique sur le roi à l'Ancien Empire fondée sur l'usage de ses différentes appellations dans les textes ("roi de Haute et de Basse Egypte", "Roi", "ka", "dieu", "maître", "souverain", "Majesté", nom royal) est arrivé à la même conclusion que G. Posener.

p. 105
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Parallèlement la tombe s'affirme de plus en plus comme un espace de sociabilité entre morts et vivants, bien que les rapports que ceux-ci entretiennent avec ceux-là deviennent de plus en plus tendus. A partir de Pépy II, en revanche, les sources se tarissent et nous montrent que la culture funéraire arrive à un tournant majeur, du moins dans la région memphite. L'ensemble décoratif est considérablement réduit et disparaît de la superstructure de la tombe, qui n'est plus faite que de briques crues, pour orner les parois en pierre de la chambre sépulcrale.

p. 202
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