De toute façon, il n’avait d’yeux que pour moi : mes yeux, mon visage, mes seins, mes jambes. Il me disait que j’étais belle. J’avais du mal à croire à tous les compliments qu’il me faisait, mais j’étais ravie de les entendre. Il me murmurait souvent des poèmes qu’il avait composés depuis notre rencontre. Dans ces moments-là, j’imaginais le trajet emprunté par l’air qui sortait de ses poumons et faisait vibrer sa luette pour produire le son qui pénétrait ensuite dans mes oreilles et venait percuter mes tympans.