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Critiques de Yoshimi Uchida (9)
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Le vaisseau étoilé

Après ma découverte du singulier Liddell l'an passé, j'avais très envie de retrouver le trait si poétique et onirique de Yoshimi Uchida. Alors même si le format choisi : le recueil de nouvelles, n'est pas celui que je préfère, j'ai replongé avec bonheur dans son univers toujours aussi particulier mais si beau !



Dans ce premier recueil : Le vaisseau étoilé, paru en 1977 au Japon, nous retrouvons 4 histoires de longueurs inégales mais qui tournent toujours autour d'un thème commun : l'imagination. Dans un ton très mélodramatique emprunté à une certaine façon d'écrire les récits à l'époque, on suit ainsi quatre récits de vie fortement inspirés de la littérature européenne et en particulier anglaise du XIXe, ce qui donne une ambiance très particulière, qui personnellement me rappelle les animés de mon enfance. J'ai donc été ravie de retrouver cela.



Les quatre histoires de ce recueil sont inégales. Inégales en longueur, inégales aussi en qualité et implication de ma part. On y retrouve dans chacune le trait très longiligne de l'autrice mais dans une version beaucoup plus vivante et moins froide que Liddell. Ici chacun de ses couples de héros se retrouve à plonger tête la première dans son imaginaire pour se donner l'énergie nécessaire pour vivre et avancer, ce qui est très beau. On retrouve ainsi un peu la même fougue dramatique qu'il y avait dans des titres comme Glass no Kamen (Laura ou la passion du théâtre), Candy ou Georgie, qui s'inspirent eux-même de cette littérature européenne. Les héros sont confrontés à des drames à leur niveau et c'est suite à une rencontre, qu'ils vont se retrouver à se réconcilier avec leurs rêves.



Avec une mise en page très poétique, l'autrice nous invite ainsi à plonger dans la tête de ses personnages, souvent après avoir découvert un présent un peu morne, soit dans une école de filles où l'héroïne se sent mal, soit avec un héros qui voit celle qu'il aime lui échapper, soit avec un frère qui en a marre d'avoir la responsabilité de sa jeune soeur, ou soit avec un jeune garçon confronté à la mort prochaine de sa petite voisine. Chacun va faire la rencontre de quelqu'un, fille ou garçon, qui va soit le réconcilier avec son rêve d'autrefois et le pousser à renouer, soit littéralement l'y plonger. Ainsi une petite touche de fantastique vient inexorablement se glisser, avec plus ou moins de force selon les récits, l'un d'eux est par exemple une réinterprétation d'Alice et du Magicien d'Oz, au choix, le tout sublimé par le trait de l'autrice.



En effet, celle-ci a quelque chose de magique qui transpire dans les pages et pardonne bien des erreurs de proportion dans ces personnages parfois maladroitement trop longs... La narration est comme je l'aime dans les shojo, alambiquée avec une nécessité d'avoir le regard un peu partout et de suivre ses circonvolutions qui se calent sur les pensées agitées des héros. J'adore suivre ces arabesques narratives qui couplées à la poésie du texte m'emmène ailleurs, me fait voyager, m'émeut et me fait réfléchir sur le sens de la vie entre autre.



Le thème principal est effectivement de vivre sa vie pleinement, d'oser décevoir certaines attentes pour se faire plaisir à soi et être heureux, mais également de redonner du courage aux autres, quitte à défier le monde et les autorités. C'est plein d'espoir et si certaines histoires se finissent mal, il y a toujours une note positive pleine d'espoir dans l'aventure qui y a mené.



Le Vaisseau étoilé n'est pas un récit parfait. C'est un enchaînement d'histoires courtes souvent anecdotiques, mais c'est un vrai plaisir de retrouver l'ambiance vintage des années 70 dans un trait fin et poétique avec une ambiance rappelant les animés de mon enfance qui s'inspiraient eux-même d'une littérature européenne qui me parle et que j'aime. Alors, je suis ravie que BlackBox poursuive sa politique d'auteurs avec Yoshimi Uchida et j'ai espoir que d'autres autrices d'autrefois me soient accessibles grâce à eux. En tout cas, j'achèterai !
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Liddell au clair de lune, tome 3

Cela aura été une histoire bien étrange de bout en bout et peut-être encore plus dans cet ultime volume.



L'autrice s'y plait à faire discuter ses personnages sur des notions philosophiques et métaphysiques qui ont tôt fait de nous perdre, pour conclure sur un discours on ne peut plus flou sur l'espace-temps et la séparation entre le rêve et la réalité, nous faisant nous questionner sur l'existence même des personnages qu'on a suivi dans ce périple. C'est très singulier.



J'ai aimé ce voyage pour ma part, justement pour son étrangeté qui m'a sortie de ma zone de confort. C'était plaisant de suivre Vladimir et Hugh sur les routes à la recherche de leur seul indice : ce vieux manoir où avait habité la petite fille de la photo. On découvre à leur côté une vieille Amérique n'a rien à envier à l'Angleterre victorienne.



J'ai eu plus de mal avec tous les discours philosophiques et métaphysiques que Vladimir tient avec ses amis quand il les recroise. J'ai trouvé ça assez abscons et j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout de ces pages assez chargées. Il faut dire que ce n'est pas particulièrement ma tasse de thé sauf que c'est très très dilué et ici c'était plutôt concentré.



Cependant cette écriture du fantastique par Yoshimi Uchida m'a énormément plu, elle. J'ai adoré la façon dont elle brouille de plus en plus les pistes et nous quitte sans le moindre indice de ce qui est vrai ou non, nous laissons nous faire notre propre idée. Car franchement, on en vient à se demander comment tout ce qui arrive à Hugh et Vladimir est possible, surtout en ce qui concerne ce dernier, qui est quand même le personnage principal qu'on suit depuis le début. L'autrice a d'ailleurs bien choisi ce personnage assez cartésien pour lui faire vivre de telles aventures. En cela, elle rappelle bien des classiques du genre de grands auteurs comme Oscar Wilde, Wilkie Collins ou Théophile Gautier, pour les premiers qui me viennent à l'esprit.



Ainsi, dans ce titre l'esthétique est au service d'une histoire qui détonne dans notre panorama manga français. C'est une histoire qui ne plaira pas à tout le monde mais dont l'ambiance étrange et perturbante, ainsi que les questionnements sur le réalité du réel m'ont vraiment séduite.
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Liddell au clair de lune, tome 2

Avec ce deuxième tome encore plus convaincant que le premier, nous entrons vraiment de plein pied dans l'univers fantastique de l'autrice et il vaut mieux s'accrocher.



Vladimir mène de plus en plus l'enquête et pour cela il explore des voies assez particulières. C'est comme ça qu'on le retrouver à philosopher sur la vie, la mort, les rêves, mais aussi évoquer les dernières découvertes scientifiques sur le sujet, notamment sur l'apnée du sommeil. C'est proprement fascinant. Il y a un petit quelque chose qui me rappelle le manga de SF : Rain Man de Yukinobu Hoshino, sorti de manière incomplète chez Panini, où on explorait aussi les limites de la psyché humaine.



L'enquête en tout cas dynamique la lecture. Celle-ci est à nouveau assez copieuse car les personnages sont très bavards lorsqu'il se croise. L'écriture de l'autrice est de plus très référencées avec aussi bien des extraits de textes connus (Edgar Poe) que des références philosophique (Bouddha), par exemple. C'est fascinant. En menant son enquête, en plus, Hugh croise de plus en plus d'individus cultivés, que ce soit le professeur du début ou bien Hazuki, cette jeune japonaise, qu'on croise depuis un moment. Ainsi, cet homme si froid se crée peu à peu des interactions et se trouve peu à peu un but en venant en aide à Hugh.



Il est fascinant de voir celui-ci basculer de plus en plus dans son rêve. Celui-ci devient une telle composante dans sa vie que c'en est au point de faire peur à ses proches : Hugh, Vi ou encore Roald. Tous sont à la fois attirés et fascinés par Hugh et effrayé par la dépendance qui se crée entre lui et son rêve, comme s'il était sous son emprise. Cependant le réel semble lui donner raison puisqu'il trouve des indices sur cette jeune Liddell qu'il croise dans ses rêves et qui porte astucieusement le même nom que la Alice Liddell qui a inspiré à Lewis Carroll son chef d'oeuvre. Tiens, tiens.



En tout cas, l'autrice fascine toujours autant dans ce récit atypique où rêve et réel se confondent. Les apports scientifiques de ce tome ne font qu'ajouter à la confusion générale. Les personnages, eux, s'affirment dans leur être et leurs convictions. Tout comme les dessins de l'autrice continuent à gagner en force avec parfois une science du détail phénoménal, comme si nous étions devant de vraies photos. Tout cela est fascinant.
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La locomotive de l’innocence

Second recueil que nous publie BlackBox pour prolonger la découverte du très bel univers poétique et onirique de Yoshimi Uchida après l'excellent mais déroutant Liddell. Alors que Vaisseau étoilé dont je vous parlais la semaine dernière parlait beaucoup de rêve à réaliser, celui s'axe sur les rencontres d'une vie et ce qu'on projette chez l'autre. C'est splendide.



Plus récent que le précédent recueil, mais publié juste avant Liddell, La Locomotive de l'innocence fut d'abord publié dans les pages du magazine Bouquet en 1981. Le titre choisit en France est particulièrement juste pour revenir sur ces 4 histoires toujours inspirées de la littérature anglo-saxonne du XIXe qui fleure bon la nostalgie pour l'ancienne amatrice du Club Dorothée que je suis. On y retrouve le même sens du drame que dans bien des adaptations d'alors et c'est un vrai bonheur de retrouver cela.



Le trait de Yoshimi Uchida a en plus eu le temps de s'affiner depuis Le Vaisseau étoilé qui avait quelques défauts de proportions, notamment. Ici, c'est un ravissement. On est peut-être sur des compositions plus classiques et moins oniriques dans l'ensemble, mais on se rapproche tellement d'une Riyoko Ikeda avec ces corps longilignes, ces nez pointus et ces chevelures bouclées, que j'en raffole. Il est du coup dommage que nous n'ayons pas eu les pages couleurs qui semblent émailler la version japonaise.



Dans ce recueil, l'autrice a voulu nous parler d'histoires toujours aussi touchantes mais peut-être encore plus axées sur l'enfance et la fin de l'innocence. On y retrouve des personnages qui vont à chaque fois devoir faire des choix pour grandir. Très souvent, cela se solde par une très jolie morale et l'aventure, même si difficile, vaut le coup. Ils sont pour cela épaulés par des personnages plus jeunes qu'eux, en qui souvent ils projettent des souvenirs ou aspirations, ce qui est émouvant. Ça me rappelle un peu l'ambiance des Quatre filles du Dr March, je l'avoue.



Cependant, l'ensemble de ces histoires ont pour ambition d'être un brin dramatiques. Entre l'une où une fille aime sans retour un garçon d'une classe inférieure à la sienne, une autre où un garçon est mourant, une troisième où le mystérieux héros a perdu sa soeur et la dernière où on suit un homme et une femme qui n'ont pas eu le droit de s'aimer autrefois, on sent bien que l'autrice aime contrarier ses personnages. Cependant, autour d'eux, il y a souvent un groupe, un groupe d'enfants même, plein de bonhommie et de joie de vivre propre à leur âge qui va les entraîner vers la lumière et les aider. C'est charmant.



Je n'ai pas aimé toutes les histoires de la même façon. Si dès qu'il y a un amour contrarié cela me parle, en revanche quand il y a trop de fantastique et que cela part un peu dans tous les sens comme dans la deuxième histoire, cela me perd et me fait sortir de l'histoire, même si on y retrouve des références savoureuses à Shakespeare. Je préfère quand c'est plus simple.



Je note cependant que sans son nom, je n'aurais jamais fait le lien entre ces histoires un peu passe-partout somme toute et sa série Liddell qui est beaucoup plus étrange. L'autrice se laisse peu porter vers le fantastique et se contente plutôt d'imaginer à sa sauce des histoires sûrement dans le cadre des lectures fétiches de son enfance. Cela a son charme quand comme moi on aime aussi mais cela peut dérouter des lecteurs non connaisseurs voire ne pas les attirer, ce que je conçois. C'est juste dommage.



J'ai de mon côté été ravie de découvrir cette autre facette de l'autrice à travers ces deux recueils. Après, je ne vais pas mentir, c'est surtout l'ambiance et les dessins qui m'ont plu et que je vais retenir. Les histoires, elles, bien que charmantes et touchantes, n'ont rien de mémorables pour autant. Je préfère suivre des textes sur des temps plus long pour bien m'en imprégner, mais si c'est le moyen de découvrir de grandes artistes, je ne crache pas dessus non plus. A quand une prochaine série de l'autrice ?
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Liddell au clair de lune, tome 1

Heureusement qu'on a des éditeurs comme BlackBox pour nous sortir quelques vieux titres de derrière les fagots qui valent le coup. Alors oui, c'est parfois la croix et la bannière pour se les procurer quand on ne veut pas passer par leur site, mais la qualité est au rendez-vous.



Grâce à eux, je découvre Yoshimi Uchida, une autrice de shojo qui a débuté dans les années 70 dans le Ribon et qui a rapidement évolué, puisque dix ans plus tard, nous la retrouvons avec Liddell dans le Bouquet pour un titre bien moins formaté que ceux de son premier magazine.



Le style de Yoshimi Uchida est assez singulier. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un titre très "arty", avec ce dessin limite froid et figé, un peu à la Fuyumi Soryo actuellement. Elle propose également beaucoup de références artistiques : littéraires, picturales, stylistiques, ce qui rend le titre un peu à part par rapport aux shojo qu'on a l'habitude de lire.



Liddell est un titre qui se déroule aux Etats-Unis, plus particulièrement dans la ville de Chicago. On y suit un groupe d'amis légèrement bobo sur les bords dans leur quotidien. Cependant le premier que l'on rencontre, Hugh est hanté par un drôle de rêve qu'il fait sans cesse et qu'il ne parvient pas à expliquer. Son ami très proche, Vladimir va s'y intéresser de près et mener l'enquête, ce qui va le mener sur les rives de la psychanalyse mais aussi du spiritisme et de l'ésotérisme.



J'ai beaucoup aimé le cadre américain de l'histoire, qui dépaysait totalement et m'a rappelé un titre comme America de Keiko Ichiguchi qui avait été un vrai coup de coeur à l'époque. C'est agréable de découvrir la vie à Chicago à travers de ce groupe d'amis artistes ou du moins intéressés par l'art au sens large. Chicago est rarement représentée dans mes lectures et son côté ville froide agitée par les vents avec le Lac Michigan à côté correspond bien à l'histoire.



Les interactions entre ces derniers sont d'ailleurs aussi l'un des points forts du titre. Individuellement, ils peuvent tous sembler un peu froid et déconnecté, mais ensemble, ils forment un beau groupe où ils savent pouvoir compter les uns sur les autres. Il y a également à chaque une bonne ambiance faite de vannes et de camaraderie. Vladimir est tout de même celui qu'on suit le plus car il semble obsédé par le bien être de son ami Hugh avec toute la singularité que ça revêt.



Mais ce qui fait le fond de l'histoire, c'est l'insertion progressive de ce nuage fantastique qui plane au dessus de Hugh. On sent que cela prend de plus en plus de place dans l'histoire au fur et à mesure que chacun s'interroge sur ce rêve et sa réalité. Ça parle ainsi de Freud, de psychanalyse, mais aussi de mysticisme et d'ésotérisme. Hugh devient peu à peu un personnage de plus en plus mystérieux à travers les yeux de ses amis qui cherchent à l'aider mais ne le comprennent pas. Vlamidir est également très singulier lui aussi avec son côté riche oisif, tandis que Vi, elle, fait plus réelle en quelque sorte avec ses problèmes amoureux et de boulot. C'est un étrange mélange que ces trois-là.



Ce premier tome ne fait que lentement démarrer l'histoire. On y découvre le fameux rêve. Le réel et le rêve se mêlent vraiment peu à peu très lentement, le réel prédominant encore, mais on sent combien le rêve commence à peser dessus. On y fait également la rencontre de chacun des amis de Hugh qui auront sûrement un rôle par la suite. C'est une ambiance singulière dans laquelle on nous plonge à laquelle il faut adhérer car la narration n'a pas vraiment de tension et est plutôt plate.



Les dessins de Yoshimi Uchida est magnifiques. Elle a un style très occidental avec ces visages ciselés aux petits yeux bien loin des canons habituels des shojos. J'aime beaucoup. Ses cases sont très riches et elle aime jouer sur le cadre qui les entoure. Elle a parfois des compositions qui viennent brutalement casser les codes normatifs qu'elle a mis en place depuis le début pour mieux appuyer un basculement fort de l'histoire. C'est excellent. J'ai beaucoup aimé le soin qu'elle a apporté à ses décors qui ont un rôle important dans l'histoire pour se situer dans cet espace-temps si flou qu'elle met en place progressivement. C'est une vraie petite pépite et je suis bluffée de me dire que ça date des années 80.



BlackBox m'a même régalée avec une bien belle édition, au papier épais avec pages couleurs, nombreuses notes explicatives pas envahissantes pour une fois et petits écrits pour contextualiser l'autrice à la fin du volume. J'aurais peut-être aimé un peu plus de textes de ce côté-là.



Liddell fut dont une découverte singulière mais riche. J'aime les récits fantastiques mais je n'ai pas souvent l'occasion d'en croiser dans les lectures graphiques, du moins autre que celles liées à l'imaginaire asiatique et ça fait du bien. Ici, c'est un fantastique à l'occidental où toute l'étrangeté repose sur le flou des limites entre l'espace et le temps, le rêve et le réel. J'ai beaucoup aimé, ce fut une vraie expérience. Il me manque juste un petit attachement émotionnel vis-à-vis des personnages mais ça devrait venir. En tout cas, rien que pour l'expérience et la découverte de cette autrice, je remercie vraiment BlackBox.
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Liddell au clair de lune, tome 1

Un seinen qui va réveiller votre curiosité. Un graphisme sublime, une écriture originale et structurée, une patte unique qui va vous changer des titres actuels ... Volontairement déroutant, Liddell tente d’explorer la frontière entre rêve et réalité via différents points de vue et approches du monde dans lequel nous vivons.
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Liddell au clair de lune, tome 3

J'avoue que c'est une lecture qui m'aura laissée à la fois songeuse et perplexe, et j'ai pourtant beaucoup aimé cette trilogie malgré tout.



Niveau dessins je n'ai déjà rien à redire, que ce soit les personnages ou les paysages, le trait de l'auteure est absolument sublime et on se perd assez rapidement dans les détails de tous ces magnifiques plans.



Niveau personnages, j'avoue avoir eu une préférence pour le mystérieux Hugh qui paraît nous échapper de plus en plus à chaque page tournée. Tout le mystère à son sujet demeurera entier jusqu'au bout mais j'apprécie ces êtres qu'on ne parvient pas toujours à comprendre entièrement et qui sont à la limite de l'éthéré. J'ai apprécié ses interactions avec Vladimir, notre personnage principal beaucoup plus terre à terre, qui finit peu à peu par se laisser entraîner par tout ce côté fantastique. La quête d'un foyer de ce dernier était assez émouvante et j'ai trouvé touchantes toutes les questions qu'il pouvait se poser sur sa propre existence qui peuvent très bien rappeler toutes celles qu'on peut se poser nous-mêmes.



Niveau intrigue, on est plus dans tout ce qui touche au mysticisme, à la métaphysique et à la philosophie avec tout un tas de sujets plus ou moins intéressants abordés et débattus entre nos différents personnages (sens de l'existence, écologie, évolution de l'humanité...). Je n'ai pas toujours tout saisi, mais ça donne à réfléchir et rien que pour ça j'ai trouvé l'idée bonne même si je sens que ça risque de dérouter bon nombre de lecteurs. Tout au long du récit on aura eu de cesse de voyager et de flirter entre le réel et le rêve, et même le fin mot de l'histoire reste très libre d'interprétation. J'apprécie beaucoup personnellement ce genre de récit qui laisse libre cours à l'imagination du lecteur et malgré son côté assez ouvert, j'ai trouvé cette fin plutôt satisfaisante même si elle pourra sûrement s'avérer un brin frustrante pour certains. La mélancolie et la nostalgie qui sourdent de cette histoire ont aussi su beaucoup me toucher.



Ce fut une lecture un peu complexe, mais très enrichissante humainement parlant et aussi très poétique. Mieux vaut lire cette oeuvre à tête reposée au risque de voir se profiler le mal de crâne, mais cela reste une très belle lecture. C'est un ovni dans le paysage des mangas actuel donc ça ne plaira clairement pas à tout le monde. Amateurs d'action ou de romance, passez donc votre chemin.
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Liddell au clair de lune, tome 3

Déroutant jusqu'au bout. Fascinant jusqu'au bout. Liddell au clair de lune est un manga qui ne plaira clairement pas à tout le monde tant il peut se montrer difficile d'accès, mais il s'agit assurément d'une réussite dans son atmosphère, dans ses thématiques et dans son travail artistique.
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Liddell au clair de lune, tome 2

Un seinen qui va réveiller votre curiosité. Un graphisme sublime, une écriture originale et structurée, une patte unique qui va vous changer des titres actuels ... Volontairement déroutant, Liddell tente d’explorer la frontière entre rêve et réalité via différents points de vue et approches du monde dans lequel nous vivons.
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