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Citation de Frogzine


« Je me réveille en sueur, la voix d’Oscar s’estompant peu à peu. Une main sur le cœur, j’essaie de reprendre mes esprits, alors que les images de mon frère transformé en torche humaine tardent à se dissiper, tout comme l’odeur de rôties brûlées. Vais-je ainsi revivre sa mort jusqu’à ce que la Grande Faucheuse me prenne à mon tour ? N’ai-je pas été assez puni, Oscar ? C’était un accident, petit frère, un foutu et stupide accident ! C’était la faute de l’abbé, ce salaud…

L’estomac brouillé, j’allume ma lampe de chevet. Vingt heures vingt. J’ai dormi presque toute la journée. Pas étonnant, avec tous les comprimés que j’ai pris aujourd’hui… Je devrais être plus prudent avec mes médicaments ; un de ces quatre, je risque de ressembler à maman, ou de ne pas me réveiller du tout. D’un autre côté, c’est presque tentant…

Assis sur le bord du lit, je regarde la peau de mes bras et de mes mains tremblantes, toujours ébranlé par ce dernier cauchemar. Jusqu’à ma mort, je porterai sur ma peau la marque de ce qui a coûté celle de mon frère. Il n’avait que onze ans, mais moi aussi. Il n’a pas survécu à ses brûlures, mais moi si. Tout le monde a pleuré son décès, mais personne ne s’est réjoui de ma survie. J’aurais préféré mourir avec toi, frérot.

Je me frotte la tête. Au lieu de penser à de telles sottises, je devrais plutôt faire des recherches sur cette étude clinique. Je descends du lit, passant près de marcher sur mon meilleur copain. »
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