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4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Grenoble , 1948
Biographie :

Yves Bergeret est poète plasticien et essayiste.

Agrégé de lettres classiques, ses publications, depuis 1978, en poésie et en prose, explorent les espaces en turbulence : montagnes jeunes, archipels instables, villages du Sahel, volcans.

Ses recherches aboutissent à l'écriture de livres, à des performances, des installations artistiques et des expositions auxquelles il aime associer des créateurs populaires du monde entier, qu’il appelle des "poseurs de signes", ou des artistes plasticiens : c’est ainsi qu’il crée aussi des poèmes-peintures sur papier ou sur tissu dont le format peut aller jusqu’à 6 mètres sur 10.

Marcheur infatigable, le vif intérêt qu'il porte aux expressions artistiques traditionnelles le conduisent à de fréquents séjours de par le monde.

Traducteur de Vladimír Holan, Jan Skácel, Boris Pasternak, Juán Rámon Jímenez, Michel-Ange, il a été conservateur en chef à la Bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou à Paris et enseignant au Département d'arts plastiques de l'Université de Paris.

Il vit aujourd'hui dans la Drôme et à Paris.

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
La nuit approche -

Immense, la beauté
pose son balancier
sur les deux épaules de l'horizon,
heureuse et lasse de son combat
avec ton inquiétude, ô jour :
car tu es un rocher pâle, peu gracieux,
fils bouffi de la crainte de vivre des hommes ;
ils te sèchent et te haussent
et la beauté n'a plus parfois pour marcher
que ta crête cassante
à la limite de l'atmosphère.
Tu te bats, tu te bats avec toi-même
et la beauté, oh ! peut-être, est l'écume
de ce que les hommes ne disent pas.

(extrait de "Ciel chargé", p.45)
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LE VOYAGEUR PARLE

"Il doit y avoir du feu en moi,
qui m'expulse de moi-même;
je suis ma cendre,
je vis à ma périphérie."
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LES SHETLAND AU LARGE

Une fin d'après-midi
où le soleil est plus insistant que d'habitude
il passe au large de longues îles
dont les montagnes poussent leurs épaules brutes
toutes vers le même invisible but;
sur elles sont jetés des manteaux d'herbe sombre.
Il passe, n'accoste pas; des oiseaux silencieux
l'approchent puis s'écartent.
Lourde est l'île, opaque est l'île
comme l'ombre de douleur
qui le côtoie sans cesse.
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Rembrandt
Portrait d'un homme -

Je te regarde, spectateur,
par les yeux noirs de mon personnage ;
comprends-tu qu'il est le masque tendre
dont je m'affuble afin que je puisse respirer jusqu'à toi ?
Ah ! j'ai besoin de son front érodé,
de ses joues, de son cou qui lutte contre la nuit,
pour entourer et tendre jusqu'à toi
la bonté qui me taraude
et veut partir vers les espaces où mes semblables
sans nom, dont tu es, s'agitent et se rejettent
durement, tous, sans fin, et toi, et moi.
Vers toi, j'arque le masque de mon personnage,
vite, qui pourtant déjà s'effrite
et vers le fond rejoint bribe à bribe
la nuit où je campe insomniaque et marmonnant,
la nuit grondante où mon tableau reflue.

p.79
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Autoportrait âgé -

En te voyant, spectateur,
je pense à ton alarme de chiot vif
que son agitation jette, écorché, par les rues, par les bois ;
tu laisses sur les grilles, sur les ronces, des lambeaux de toi,
je t'aime et je ne dis rien,
je suis le ventre de la nuit
où tu veux venir chauffer ton corps éraflé,
je suis la nuit sans étoile,
la boue sombre au fond du ciel
qui courbe te surplombe avec une douceur infinie,
et si tu vois la lueur de mon front bombé,
de mes joues pâles, de mon cou
c'est que tu parviens déjà à reconnaître
le sourire de la nuit qui t'aime.

p.80
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Il est une plume d'Icare
au vol indécis ; et nulle décision n'est à prendre.
Il vole et va, virevoltant entre air et mer
et son vol créé une sorte de brume lumineuse,
un lac suspendu dans les airs
au bout du monde.
Mais le monde n'a pas de bout
et jamais ne laissera se poser la plume.

(extrait de "Le voyage en Islande", p.13)
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Yves Bergeret
L’enfant joue dans la cour




L’enfant joue dans la cour,
au son des cris les murs s’écartent
au bruit des jeux, au son des cris
s’ouvrent les fenêtres, vont les murs
et l’enfant sur le sol plie l’ordre
des deuils et des pleurs, déplie la mer,
l’écume blanche qui ruisselle entre les fenêtres
puis monte la pente sombre des murs
vers l’étage d’où nous le regardons.
Sur le front de l’enfant
prend élan
une voûte de caverne ou de palais
où résonnent les cris de la cour
et tes pas et mes pas d’hier;
puis ses cils sont nos mains dans l’écume blanche
qui ruisselle suspendue dans les airs.
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