On a longtemps dit : « L’homme, c’est l’outil. » Et puis l’on s’est rapidement aperçu que les outils en pierre, en bois, en os appartenaient aussi à la famille voisine, comme d’ailleurs à d’autres. Alors, cherchant à tout prix à établir une frontière, on a affirmé : « L’homme, c’est l’outil aménagé. » Mais l’effeuillage des rameaux pour pêcher des fourmis ou des termites, la mastication de feuilles pour éponger l’eau au fond des cailloux ou la cervelle au fond des crânes ont montré que nos cousins étaient eux aussi, incontestablement, capables d’aménager certains de leurs outils.