Madame Domenico, mon amie, comme je l'appelais en secret, disait qu'il fallait se donner de la peine si on voulait comprendre les livres. De ce fait, il n'était pas rare qu'elle retourne à la cave et rouvre le carton d'où elle sortait ce roman qu'elle me lisait à haute voix et dont j'ai fini par connaître l'histoire en entier, bien que la lecture soit souvent abrégée par la présence de son mari qui s'asseyait sans façon au bord de la table et sirotait un verre de vin, s'autorisant des réflexions sur l'incapacité de sa femme à lire correctement.