Si mon écriture est un psychodrame, je ne pense pas que ce soit parce que j'ai, comme Internet le voudrait, tellement de sentiments, mais parce que l'équilibre et le poids corrects à donner à chacun de ces trois éléments ne vont jamais de soi. Moi. C'est ça moi – dont les frontières sont incertaines, dont le langage n’est jamais pur, dont le monde n’est en aucun cas « évident » – à partir duquel et vers lequel j’essaie d’écrire. Mon espoir va à une lectrice qui, comme l’auteur, se demande souvent à quel point elle est réellement libre et qui tient pour acquis que la lecture implique les mêmes libertés et exigences que l’écriture