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Citation de AuroraeLibri


Rentré dans son chalet, Sterny laissa ses yeux errer longtemps dans le noir du paysage invisible, tandis que la Thôse grondait sourdement au fond de ses gorges, et que des souffles d’air parfumé, d’une fraîcheur divine, parcouraient la vallée. Son âme débordait d’une joie qui, dans la paix ambiante, se faisait très douce et très recueillie. Son cœur et ses lèvres murmuraient, dans un invincible besoin de jeter des mots au silence : « Elle m’aime !… Elle m’aime !… Elle pardonne !… » Et la vie ouvrait devant lui des splendeurs ignorées : il s’élargissait, il se multipliait pour l’absorber toute, il voulait aimer, penser, agir avec des forces décuplées. Le passé disparaissait, comme une île de fièvre dont s’éloigne un vaisseau : vainqueur enfin, l’homme nouveau surgissait parmi ces ruines déblayées ; dans un demi-rêve inconscient, il prolongeait le charme de cette heure délicieuse où il touchait au bonheur sans l’avoir encore saisi. Il pensa : « Demain !… Demain !… Demain, toute la vie sera claire, tout l’avenir lumineux… Demain, les dernières traces du passé auront disparu… Demain !… »

Quatrième partie
Chapitre XIII
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