Heures et jours ont désolé
Heures et jours ont désolé
Le paysage de mon cœur
D'un mortel, d'un triste silence,
D'un sommeil impossible à rompre.
En vain le temps a-t-il passé,
Rien n'a pu faire vibrer ces cordes
Aucune plainte, aucun accent ne sont venus
D'une réponse briser leur silence.
Mémoire, mémoire par pitié viens,
Mémoires des passions anciennes
Frapper de tes mains éoliennes
Ces cordes pour leur arracher un cri.
Juillet 1836. Branwell Brontë.