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3.57/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Meknès, Maroc , le 03/09/1950
Biographie :

Élie Cohen est un économiste français.

Diplômé lauréat de l’IEP Paris (Section économique et financière - 1972), docteur en gestion (Université Paris Dauphine) et docteur en science politique (titulaire d’une habilitation à diriger des recherches), il a entrepris une double carrière de chercheur et d’enseignant du supérieur.

Élève chercheur à l’École des Mines puis chargé de recherche au centre de sociologie de l’innovation de l’École des Mines, il a ensuite rejoint le CNRS comme directeur de recherche au groupe d’analyse des politiques publiques de Paris I puis au Cevipof (Fondation nationale des sciences politiques).

Comme maître de conférences puis professeur, Élie Cohen a enseigné à l’IEP de Paris, à l’ENS Paris, à l’ENA, à Harvard.

Elie Cohen est l'un des rédacteurs (avec Philippe Aghion et Jean Pisani-Ferry) du rapport Politique économique et croissance en Europe5 publié par le Conseil d'analyse économique en 2006.

Il est connu pour ses nombreuses publications ; le grand public le connaît aussi pour ses participations à de nombreuses émissions de radio et télévision, notamment à C dans l'air sur France 5.

site de l'auteur:
http://www.elie-cohen.eu/
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Source : Wikipédia
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Club de l'Économie | session du jeudi 17 mars 2022 "Montée des tensions, révolution numérique, guerre en Ukraine : quelle souveraineté pour l'Europe ?" Révélée par la crise sanitaire et les tensions entre les Etats-Unis et la Chine, la fragilité économique et stratégique de l'Europe éclate au grand jour avec la guerre à ses portes, notamment dans le domaine du numérique. Est-il encore temps pour l'Europe de gagner son indépendance économique et stratégique ? Rencontre avec Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, suivie d'un débat avec Cédric O, Elie Cohen et Sylvie Matelly.

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Entrer dans la course, ou y rester, est désormais la question centrale pour toutes les économies développées et pour de larges pans des émergentes. Le risque identifié par tous étant de rester sur place, d'être rétrogradé, et de sortir de l'histoire pour entrer (ou rentrer) dans la catégorie des États de seconde zone.
Le contexte global n'est pas seulement de la globalisation, de la compétitivité globale dans une division internationale du travail. (...) Ce contexte est celui d'un monde qui n'est plus seulement celui de Smith et Ricardo, mais aussi celui de Schumpeter.
Toute la difficulté pour la France est qu'elle doit terminer son apprentissage du monde précédent, en achevant de se mettre à niveau sur les questions de compétitivité, tout en entrant résolument - avec tous les autres joueurs, dont l'Allemagne et le reste de l'UE pour lesquels un apprentissage s'impose également - dans le monde nouveau, celui de la destruction créatrice. Or ce monde nouveau n'est pas que schumpéterien. Il ne se réduit pas à une vie « organique» où des structures meurent tandis que d'autres naissent, où des entités croissent tandis que d'autres déclinent. Il n'est pas seulement économique, mais aussi politique: il mobilise des acteurs, de l'argent public, une concurrence féroce où la puissance publique fait feu de tout bois pour accompagner ses champions ou ses équipes. Un monde aussi où la dimension de déclassement n'est pas qu'économique, mais dans sa dimension technologique amène une perte plus profonde de souveraineté. Un monde, donc, où la question de la sécurité, celle de la dépendance, ne se joue pas que dans la disponibilité des cachets d'aspirine, mais dans la capacité à se projeter vers l'avenir.
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(Les) questions de gouvernance (sont) le principal défi des années qui viennent. Car une fois compris qu'une stratégie ambitieuse mobilisait tous les segments d'intervention, de la politique de la recherche à la fiscalité du capital en passant par la commande publique ou le développement territorial, il est évident que dans ce jeu complexe les intérêts sont nombreux, potentiellement contradictoires, et peuvent interférer dans les décisions par de nombreux moyens : lobbying des industriels, pression des acteurs territoriaux... sans même parler des dépendances de sentier qui aveuglent les grands industriels et les administrations, et des lubies diverses qui animent les mondes de l'innovation et n'épargnent pas les décideurs politiques. (...) Sur le papier, ainsi, l'hydrogène coche toutes les cases : grands et petits acteurs, enjeux environnementaux, indépendance énergétique, alignement entre stratégie nationale et européenne, places à prendre dans un marché mondial où nous sommes proches de la frontière technologique. Mais un décideur avisé - petit ou grand patron, ministre ou président, décideur territorial ou acteur du capital-investissement - doit garder en tête que cet édifice peut parfaitement se révéler fragile, et que la vraie difficulté dans ce cas ne sera pas de lancer le programme, mais de le débrancher.
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Élie Cohen
L'État n'est pas moins qualifié que les entreprises pour faire des choix de spécialisation. Mais il risque tout autant qu'elles de prendre des décisions mal informées, d'oublier les dynamiques du marché, de ne pas saisir les signaux faibles.
La nouvelle politique industrielle se joue, nous l'avons vu, dans un monde schumpéterien, dont les règles sont celles de l'innovation: jouer de vitesse, faire preuve de réactivité, assumer un passage à l'échelle et une augmentation de la masse critique, mais aussi savoir reconnaître un échec et pivoter. La nouvelle politique industrielle doit donc conserver de l'ancienne le sens de la durée, de la stratégie, de la décision à coups de milliards. Mais elle doit apprendre l'agilité, la souplesse. Elle instruit ses décisions dans un dialogue avec des acteurs variés, et s'appuie autant que possible sur des formes décentralisées, des acteurs locaux, des firmes moyennes ou petites.
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L'État n'est pas moins qualifié que les entreprises pour faire des choix de spécialisation. Mais il risque tout autant qu'elles de prendre des décisions mal informées, d'oublier les dynamiques du marché, de ne pas saisir les signaux faibles.
La nouvelle politique industrielle se joue, nous l'avons vu, dans un monde schumpéterien, dont les règles sont celles de l'innovation: jouer de vitesse, faire preuve de réactivité, assumer un passage à l'échelle et une augmentation de la masse critique, mais aussi savoir reconnaître un échec et pivoter. La nouvelle politique industrielle doit donc conserver de l'ancienne le sens de la durée, de la stratégie, de la décision à coups de milliards. Mais elle doit apprendre l'agilité, la souplesse. Elle instruit ses décisions dans un dialogue avec des acteurs variés, et s'appuie autant que possible sur des formes décentralisées, des acteurs locaux, des firmes moyennes ou petites.
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Une « technique» chinoise en particulier a fini par être bien identifiée, qui montre toute la fragilité de la notion de chaîne de valeur mondiale si on croit naïvement qu'il s'agit simplement de commerce (libre, ouvert) quand c'est de pouvoir qu'il s'agit. Pouvoir de marché exercé par des firmes prédatrices qui s'emparent de segments critiques de la chaîne pour asservir les autres segments et s'en emparer aussi ; ou pouvoir au sens politique quand c'est l'État chinois qui supervise cette stratégie au détriment d'un autre État et de son écosystème industriel, comme on l'a vu quand la Chine, après s'être déployée dans la production des terres rares, a réduit ses exportations vers le Japon, ménageant ainsi à ses propres acteurs industriels un accès qui leur a permis de prendre des positions fortes sur des segments à haute intensité technologique et à haute valeur ajoutée.
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Les ratés de la mondialisation, les dépendances et les faiblesses des économies nationales, la perception de plus en plus vive du rôle crucial des Etats dans les succès industriels des pays émergents, tout cela achève de replacer au centre du jeu des notions qui avaient, depuis quelques années et sous des formes parfois erratiques, commencé à faire leur retour : la souveraineté, le contrôle. Dans un monde ouvert, la question de « perdre le contrôle» ne se pose pas. Au contraire : elle fait
partie des règles. Dans un monde qui se referme, elle se repose.
(...)
L'émergence d'une inquiétude sur la souveraineté renvoie à autre chose : la perception d'un monde où règne, à nouveau, la force. Un monde où les choix seront plus contraints qu'ils ne le sont dans le régime d'échanges croisés qui a marqué la première phase de l'intégration de l'économie mondiale.
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Autre point de fragilité, la nécessité de ne pas mécontenter les principaux importateurs des grandes spécialisations (Chine, États-Unis) peut conduire à sacrifier d'autres secteurs. Certes, la politique commerciale est menée à l'échelle de l'Union européenne, mais l'Allemagne pèse assez pour pouvoir infléchir des choix qui ne nuiront pas qu'aux exportateurs des autres pays européens, mais aussi aux siens. Typiquement, elle a pu choisir dans un passé récent de sacrifier l'industrie de la défense pour ne pas mécontenter Trump et continuer à vendre des Mercedes; ou de laisser abîmer la sidérurgie européenne - et allemande - pour ne pas entrer en conflit avec la Chine en relevant trop vite les droits de douane sur l'acier dans un contexte de surproduction chinoise.
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Le modèle DARPA est intéressant car il combine les approches descendante (top-down) et ascendante (bottom-up). Du côté top-down, le département de la Défense finance les programmes, sélectionne les chefs de programmes et les recrute pour trois à cinq ans. Du côté bottom-up, ces chefs de programmes (issus du monde académique, du secteur privé, ou investisseurs, mais en tout état de cause possédant une forte légitimité) ont toute latitude pour définir et gérer leurs programmes. Ils peuvent organiser librement des collaborations entre start-up, laboratoires universitaires et grandes entreprises industrielles, et jouissent d'une grande flexibilité dans le recrutement de leurs collaborateurs.
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D'une certaine façon, l'Allemagne et la France ont des qualités et des défauts inverses : la première trop peu centralisée (ce qui bénéficie à ses acteurs moyens et renforce incestueusement les dynamiques industrielles régionales), la seconde trop centralisée (avec une politique industrielle régalienne, et des politiques économiques qui n'ont jamais favorisé les acteurs moyens). (...) Les qualités des uns accusent les faiblesses des autres. Mais il n'y a pas d'un côté de la politique industrielle, et de l'autre une simple politique macroéconomique. Il y a deux façons de faire de la politique industrielle.
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Entre 2014, où du bout des lèvres, avec mille précautions et dans le cadre théorique exclusif des « défaillances de marché», sont autorisées des aides publiques à titre de « dérogations », et 2021 où les États financent en direct des investissements industriels, on a changé de monde.
Ce qui est passé par là? Beaucoup de choses. La présidence Trump, la Chine de Xi Jiping, puis la crise du Covid.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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