Il faisait moins trente degrés Celsius à l'extérieur, mais c'était ô combien plus chaud que la température de nos coeurs lorsqu'on nous annonça, deux jours plus tard, que notre petite merveille d'un an avait un cancer. Rien au monde ne pouvait préparer des parents à ce genre de nouvelle. C'était un coup au coeur, un seul, qui blessait et marquait à jamais, peu importe la suite des événements. Je suis aujourd'hui persuadée que, quelle que puisse être l'issue du combat, les parents ne guérissent jamais. Même si la plaie n'est pas mortelle, elle reste toujours béante et nous oblige à nous souvenir.