Il y a de fortes probabilités pour que l'ultime décennie de ce millénaire demeure durablement comme l'époque qui vit s'inaugurer l'ère du clonage. Aussi vivons-nous peut-être les derniers moments où l'on puisse, sans trop d'aberration, s'essayer à une méditation sur l'animal, sur l'animal tels que les Occidentaux l'ont ressenti, imaginé, voulu et conçu dans une continuité déjà interrompue sans doute une première fois par le cheval-vapeur et une seconde par les abattoirs de Chicago, mais qui vient seulement de s'achever et de se briser sur le rivage de nos vies d'à présent.