La parenté de la chair qu’on mange (sarx) et de la chair qui constitue la pesanteur d’un corps (sôma) rebelle à l’âme, fait que le goût communique aux autres sens sa démesure honteuse comme en un crescendo de dépravations, une surenchère de sensualité, menant en fin de compte et paradoxalement à l’insensibilité criminelle : il ne serait pas antiplutarquien de nommer cette transgression de toutes les transgressions « péché de chair », en deçà ou par-delà l’acception chrétienne d’un tel syntagme.