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3.43/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 05/08/1874
Mort(e) le : 16/02/1929
Biographie :

Émile-Jules Grillot de Givry (ou Émile-Angelo Grillot de Givry) est un homme de lettres et occultiste français, connu pour avoir traduit en français l’œuvre de Paracelse.

Issu d'une vieille famille bourguignonne, il fait ses études à Paris « chez les jésuites de la rue de Vaugirard ». Il étudie les langues orientales avant de s'intéresser à l'hermétisme chrétien.

Ce serait à la lecture de Là-bas de Joris-Karl Huysmans dont il devient l'ami, qu'Émile-Jules Grillot de Givry se passionne pour l'occultisme. Il commence par traduire d'importants textes ésotériques, s'initie à l'occultisme et adhère à la franc-maçonnerie, adepte du rite de Memphis et Misraïm dont son ami le Dr Gérard Encausse (Papus) était devenu grand-maître.

Là il rencontre René Philipon pour qui il fait plusieurs traductions dans la Bibliothèque Rosicrucienne d'Henri Chacornac, père de Paul Chacornac, éditeurs parisiens propriétaires des Éditions traditionnelles.

Il collabore à la revue "Le Voile d'Isis" et devient l'ami de Léon Bloy et de René Guénon et traduit des anciens textes perdus du "Corpus Hermeticum" : Nicolas Flamel, Basile Valentin, Dom Pernety.
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Bibliographie de Émile-Jules Grillot de Givry   (11)Voir plus

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'est qu'au XVe siècle, et surtout en France et en Espagne, que commence la persécution opiniâtre et sauvage, la vraie persécution contre les sorciers. Tandis qu'en Portugal on se contentait de les bannir du territoire, en France, en Artois surtout, on les traita avec la dernière rigueur, les soumettant à la question ou à la torture, leur mettant le feu sous la plante des pieds, leur faisant avaler de l'huile bouillante, avec une cruauté telle, qu'en 1491, le Parlement de Paris lui-même s'en émut, cassa tous les procès faits par les juges d'Arras, accusa ceux-ci d'avoir voulu s'emparer des biens des sorciers et les condamna à payer une forte amende comme compensation à leurs victimes.
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Il est également très aisé, selon plusieurs grimoires, de se rendre invisible en portant sous son bras droit le cœur d'une chauve-souris, celui d'une poule noire et celui d'une grenouille ; mais il est plus élégant de porter au doigt l'anneau de Gygès, dont il suffit de tourner la pierre à l'intérieur ou à l'extérieur de la main, pour se rendre, à volonté, visible ou invisible. Cet anneau doit être de mercure fixé ; on y enchâsse une petite pierre que l'on trouve dans le nid des huppes, et l'on grave autour les paroles : "Jésus passait † par le milieu d'eux † s'en allait." On le met à son doigt, et si, se regardant dans le miroir, l'on ne se voit point, c'est l'indication que l'on a réussi dans la fabrication de l'anneau.
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En juillet 1965, des journaux réputés internationalement pour l'exactitude de leurs informations ont appris à leurs lecteurs l'arrestation de l'ancien président de la République du Libéria sous l'inculpation de sorcellerie criminelle. On l'accusait d'avoir fait arracher la langue, les joues et la mâchoire de plusieurs femmes afin de les offrir à des esprits diaboliques auxquels il devait ses voix aux élections.
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Dans toutes les villes d'Allemagne, de Hongrie, des Flandres et du Brabant, au Moyen Age, il y avait toujours un vieillard, vivant retiré dans une maison mystérieuse, au fond d'une impasse, le guichet de sa porte impitoyablement fermé aux curieux et aux intrus. Moitié orfèvre, moitié antiquaire, il passait pour extrêmement riche ; il avait parfois une fille jolie, qu'on ne voyait qu'à la messe, et qui ne savait rien de ce que faisait son père. On se doutait qu'il lisait dans les astres, qu'il essayait de transmuer les métaux - car on entendait dans la nuit le bruit des soufflets puissants de ses fourneaux - et qu'il confectionnait des automates ; mais on ne connaissait pas exactement le secret de ses occupations ; et, pour tout expliquer avec plus de facilité, on pensait qu'il avait vendu son âme au Diable, et on l'appelait sorcier.
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On trouve une description de ce maléfice, dont la préparation manque un peu de gaieté, dans les Secrets merveilleux de la Magie Naturelle et Cabalistique du Petit Albert, Cologne, 1722.
"J'avoue", dit l'auteur de ce singulier petit livre, que je n'ai jamais éprouvé le secret de la Main de Gloire, mais j'ai assisté trois fois au jugement définitif de certains scélérats qui confessèrent, à la torture, s'être servi de la Main de Gloire dans les vols qu'ils avoient fait. L'usage de la Main de Gloire est de stupéfier et rendre immobiles ceux à qui on la présentait, en sorte qu'ils ne pouvaient non plus remuer que s'ils étoient morts. On la prépare de la manière suivante : on prend la main droite ou la gauche d'un pendu exposé sur un grand chemin ; on l'enveloppe dans un morceau de drap mortuaire dans lequel on la presse bien, puis on la met dans un vase de terre avec du Zimat, du salpêtre, du sel et du poivre long, le tout bien pulvérisé ; on la laisse durant quinze jours dans ce pot, puis l'ayant tiré, on l'expose au grand soleil de la Canicule, jusqu'à ce qu'elle soit devenue bien sèche, et si le soleil ne suffit pas, on la met dans un four qui soit chauffé avec de la fougère et de la verveine ; puis l'on compose une espèce de chandelle avec de la graisse de pendu, de la Cire vierge, du Sisame et de la Ponie, et l'on se sert de cette Main de Gloire comme d'un chandelier pour tenir cette chandelle allumée, et dans tous les lieux où l'on va avec ce funeste instrument, ceux qui y sont demeurent immobiles."
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Les sorcières ainsi transformées en animaux, et principalement en loups, semaient la terreur dans les campagnes. Le démographe Boguet, dans son Discours exécrable des Sorciers, Rouen, 1603, rapporte qu'un chasseur rencontra un jour, dans les montagnes de l'Auvergne, un énorme loup qui s'attaqua à lui ; il parvint cependant à lui couper une patte, et l'animal s'enfuit en hurlant. Le chasseur, ayant mis la patte dans son sac, alla demander l'hospitalité à un jeune gentilhomme de ses amis, et, voulant montrer le produit de sa chasse, il tira hors du sac la patte qu'il aperçut, à son grand étonnement, changée en une main de femme, et portant à l'un des doigts une bague que le gentilhomme reconnut pour appartenir à sa femme. Il fit venir celle-ci et s'aperçut qu'elle dissimulait, sous son vêtement, un de ses bras blessé. Il lui manquait une main, qui n'était autre que celle que le chasseur avait apportée. Elle fut obligée d'avouer qu'elle était sorcière et s'était transformée en loup pour aller au Sabbat. Son mari la livra à la justice, qui la fit brûler.
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Arago a déclaré devant l'Académie des Sciences : " Le doute est une preuve de modestie ; il a rarement nui à l'avancement des sciences. Je ne pourrais en dire autant de l'incrédulité. Celui qui, en dehors des mathématiques pures, prononce le mot "impossible" manque de prudence."
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Nombreux furent les personnages qui vécurent dans une inquiétante familiarité avec les démons, après s'être assujettis à eux par des pactes ou les avoir subjugués par l'art des sorciers. Cornelius Agrippa était constamment accompagné de deux grands chiens qui portaient des colliers nécromantiques et n'étaient autres, paraît-il, que des démons.
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Le hibou qu'on voit figurer auprès de toutes les sorcières, n'a pas d'attribution bien définie, mais le crapaud est une des formes que prend le démon lorsqu'il se tient sur leur épaule gauche ; on reconnaissait qu'un crapaud était un diable grâce à deux cornes minuscules qu'il portait sur le front. Les sorcières en prenaient un soin infini ; elles baptisaient leurs crapauds, les habillaient de velours noir, leur mettaient des sonnettes aux pattes et les faisaient danser. Les chats occupaient également une place considérable dans la sorcellerie, principalement les chats noirs, que l'on regarde, encore aujourd'hui, comme des diables incarnés, ou bien comme des sorcières transformées. C'est à ce dernier titre que les paysans des siècles derniers, dans tous les pays d'Europe, firent des hécatombes de chats noirs, pensant détruire les sorcières qu'ils accusaient de les avoir maléficiés.
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Il ne faut point essayer, comme l'ont voulu faire certaines écoles de philosophie historique, de séparer ces deux notions, en déclarant respectable l'idée de la Divinité, et ridicule, grossière et ignorante celle du Diable. C'est ne point connaître la théologie ; on ne peut toucher à Satan sans que l'édifice laborieusement élevé par les Pères de l'Eglise, s'écroule tout entier.
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