Le long du corridor, il y avait un silence de crevaison,et les murs sonnaient creux, comme des ventres vides. Par moments, des danses s'élevaient,des larmes de femmes, des plaintes de mioches affamés, des familles qui se mangeaient pour tromper leur estomac. On était là dans une crampe au gosier générale, bâillant par toutes ces bouches tendues ; et les poitrines se creusaient, rien qu'à respirer cet air, ou les moucherons eux-mêmes n'auraient pas pu vivre, faute de nourriture.